
Lire l'article
La première fois, c’était en 2000. Sur l’écran, une comédie française chic et pas chère alignait des gags pas toujours finauds, jusqu’à l’apparition d’un miracle, un petit personnage secondaire et improbable du nom d’Evrard Sainte-Croix ! Cet aristocrate fin de race qui cherchait la porteuse du bon gène pour pouvoir procréer sans trahir la lignée, Evrad donc, c’était lui, Guillaume Gallienne, sa bouille ronde, ses bouclettes, cette façon si caractéristique de tout trouver « géniaaal », ses ruptures de tons irrésistibles. Inoubliable déjà dans ce film qui ne l’était pas. Depuis, Guillaume, devenu… Lire l'article
Lire l'article
Diego Martinez Vignatti et Geert Van Rampelberg, avant le tournage de La Tierra Roja, la terre rouge, rouge comme la forêt tropicale qui sépare l'Argentine du Brésil, rouge comme la passion, rouge comme le besoin d'évasion et comme la contestation des activistes de la région.
Diego Martinez Vignatti se lance dans une nouvelle aventure. Un film de la maturité dont il nous avait déjà parlé à la sortie de la Cantante de tango. Après la Marea et la Cantante, dans lesquels Eugenia Ramirez remplissait entièrement l'écran, Diego a voulu faire un film au masculin. Situé un fois encore en Argentine, mais dans la forêt luxuriante des Tropiques, la Tierra Roja est…
Lire l'article
Lire l'article
Au grand jour
Les Barons avait créé la surprise. Cultivant l'humour et l'impertinence, ludique et politique, il en balançait plein la tronche à tous les préjugés. En questionnant avec tendresse et humour certains imaginaires et d'autres représentations sociales, il remettait le politique là où il prend forme, dans l'intimité des liens. Après le succès de son premier film, on attendait beaucoup du second long métrage de Nabil Ben Yadir. D'autant plus que La marche est un film à gros budget, produit par Luc Besson, interprété par une belle brochette d'acteurs. Et surtout, que le film raconte un pan houleux de l'histoire récente de la France,…
Lire l'article
Lire l'article
Twa Timoun raconte l’histoire de trois jeunes haïtiens, entre enfance et adolescence. Membres d’un institut d’accueil, ils décident après le séisme de 2010 de s’envoler et d’occuper une maison, de grandir. Mais nos jeunes vagabonds apprennent vite qu’il n’est pas simple de vivre ainsi…Le filmoffre un regard serein sur Haïti, une île qui semble n’apparaître sur nos écrans que lorsqu’une catastrophe en chasse une autre. Twa Timoun, c’est aussi un film sélectionné à Toronto et à la Berlinale notamment et une drôle d’aventure, un pari un peu fou pour un tournage rock’n’roll, entre abnégation, débrouille et solidarité.… Lire l'article
Lire l'article
Eddie à Jack : « Si ça ne tient qu'à moi, le Nebraska, ils peuvent le rendre aux Indiens. Je ne peux pas le blairer cet état-là. J'habite dans le Montana, à présent, à Missoula. Si tu y montes un jour, tu verras ce que c'est que le pays du Bon Dieu », inSur la route, le rouleau original de Jack Kerouac, éd. Gallimard.
Amsterdam stories USA parcourt 15 localités à l'intérieur des Etats-Unis qui portent le nom d'Amsterdam. Le film démarre à New York, créé par des colons hollandais (avec des huguenots français et des Wallons) et s'appelait, en 1624, la Nouvelle Amsterdam jusqu'à ce que les colons anglais s'en…
Lire l'article
Lire l'article
Jean-Marie Buchet tournait un film en ce mois de septembre 2013, au parc Solvay. L'équipe de Cinergie s'y est rendue. La plupart des réalisations de Jean-Marie Buchet sont des films minimalistes, à l'humour décalé. Un regard sur notre façon de vivre, sur un quotidien souvent dérisoire, souvent limité à des modèles préexistants. Produit par Patrice Bauduinet, producteur et réalisateur, ce court métrage s'appelle Tennis. Une comédie douce amère autour de trois filles et de deux garçons qui ne savent pas trop quelles sont leurs envies; tennis ou lecture ? Je l'aime ou je ne l'aime pas ? Nathalie, le personnage principal est interprété par Erika… Lire l'article
Lire l'article
Mélange des genres
Les cinéphiles bruxellois ne connaissent pas forcément L’iselp, l’Institut Supérieur pour l’étude du langage plastique, et c’est bien normal, le cinéma n’est pas à proprement parler leur spécialité. On y expose, on y conférence, on y colloque, on y déjeune même en papotant de la dernière expo à ne pas rater, de tels artistes en vogue, mais on y voit peu de films. A l’inverse, les toqués d’art contemporain n’ont souvent pas le temps de traverser la rue (L’iselp, bd de Waterloo, se trouve en face d’un grand cinéma très connu) pour aller voir le dernier Ken Loach ou de pousser les portes des ciné-clubs,…
Lire l'article
Lire l'article
La période marocaine de Jérôme le Maire.
Des quelques années de vie passées dans le sud marocain, Jérôme le Maire en a rapporté deux longs métrages, édités conjointement en DVD, Le Thé ou l'électricité et Où est l'amour dans la palmeraie ?Partant d'une rencontre insolite avec un habitant de la palmeraie dans laquelle le réalisateur s'était installé, il prend prétexte d'une enquête sociale qu'il veut mener dans le village pour approcher ses habitants. Mansour Jebrane lui servira de guide, de traducteur et d'interlocuteur dans sa réflexion d'occidental confronté à l'étrangeté…
Lire l'article
Lire l'article
Sur le plateau de son quatrième long métrage, Fabrice du Welz déborde d'énergie. Alléluia se tourne en Ardenne depuis 5 semaines quand on débarque, et nous sommes à la fin du tournage. Michel et Gloria, interprétés respectivement par Laurent Lucas et Lola Duenas, cambriolent de braves femmes au cœur fragile, seules, en quête d'amour. Filmé chronologiquement, on arrive à l'acte III, comme il l'explique, et là, ça dérape. L'arnaque à la veuve ne supporte pas les passions amoureuses. Dans la demeure déglinguée pour l'occasion, entre deux prises de son long plan-séquence, à la pause déjeuner, Fabrice du Welz s'arrête… Lire l'article
Lire l'article
Le premier geste en entrant au bureau, après une halte pour lancer la cafetière, c'est d'appuyer sur le bouton On de l'ordinateur. Le temps que la machine chauffe, la boîte mail est enfin disponible. Un nettoyage s'impose. Parmi les messages retenus, il y a ceux qu'il faut traiter rapidement, et ceux qui attendront la fin de la journée. Parmi la seconde catégorie, je laisse un courriel signé Justine Montagner, les Enfants terribles, qui repointe son nez. Festival européen des premières œuvres... Encore un festival ! Et où a-t-il lieu ? À Flagey, au Bota, au Vendôme, au Nova, dans un centre culturel, à la Maison de la Culture de Namur ou alors à La Sauvenière de… Lire l'article
Lire l'article
Le cinéma documentaire résiste mieux aux entreprises médiatiques que les fictions qui ressemblent de plus en plus à des spots publicitaires qui nous parlent d'un monde plus virtuel que réel. Les gens qui vivent dans le réel ne cherchent pas nécessairement à ressembler aux stéréotypes qui leur sont proposés.
D'où l'importance des cinéastes documentaristes qui prennent le risque de montrer la complexité des gens, leur quotidien, sans vouloir les exhiber. Les gens ont des récits, des histoires à raconter en dehors du discours sur la réalité que montrent, en images, les publicitaires.
Dans les années trente du siècle dernier, le documentaire…
Lire l'article
Lire l'article
N'ayant pas d'industrie, contrairement à l'Allemagne ou la France, le cinéma belge, dès ses débuts, s'est ancré dans un genre plus restreint que celui qu'offrent de vastes studios, le documentaire. Henri Storck, en le nommant "cinéma du réel" - dès les années trente - lui a donné un statut qui va au-delà du cinéma expérimental, autre genre artisanal également développé à cette époque, en Belgique.
Pour beaucoup de cinéastes - depuis l'invention du direct (image et son) - le partage se dessine plutôt entre le documentaire créatif (1) et le reportage télévisuel. Pourtant, la grande évolution a été…
Lire l'article
Lire l'article
La nouvelle valse israélienne
Un film israélien ? Ceux qui répondent, de manière hasardeuse, Valse avec Bachir ont raison, certes, mais ils devraient parcourir le dernier essai de l’historien du cinéma, Ariel Schweitzer, Le nouveau cinéma israélien. Dans ce petit livre, agréable, très clair et bien illustré, l’auteur n’y va pas par quatre chemins pour expliquer ce qu’est effectivement le nouveau cinéma israélien de ces dix dernières années (et rassurez-vous, Ari Folman et son Bachir sont de la partie).
Après un premier ouvrage paru en 1997 à L’Harmattan, Le Cinéma israélien de la modernité, Ariel Schweitzer…
Lire l'article
Lire l'article
Petite fête entre amis, de celles où on se sent bien, bien entouré, bien accompagné. Entre elle et lui, on s’imagine déjà plongé dans les draps : on rigole, on se chahute, on se taquine, on s’approche du moment où les corps se passionneront l’un pour l’autre pour cheminer vers un plaisir partagé. Mais, tandis que le jeu amoureux se danse au travers d’une chorégraphie riante et légère, subrepticement, une ombre passe, le charme se rompt, la petite folie succombe sous le poids d’une gêne indicible. Quelle charge aussi lourde et aussi insidieuse peut faire mourir les actes les plus tendrement volages ? Judith se trouve ainsi confrontée à son histoire…
Lire l'article
Lire l'article
Les amateurs de films noirs apprécieront ces cinq heures menées tambour-battant dans un délire à la John Woo plutôt qu'à la Francis Ford Coppola. Deux parties pour respecter une durée de soixante années qui racontent la lutte sur trois générations entre deux familles mafieuses : les Khan et les Singh. L'action se passe aux confins de l'Etat du Bengale, dans la région du Bihar, près de la ville minière de Wasseypur. En 1947, Nerhu annonce l'indépendance de l'Union indienne. Les mines abandonnées par les Anglais sont reprises par les Singhs dont les hommes de main sont les Khan. Mister Singh dit à son sbire : « L'Inde est libre. Les ouvriers…
Lire l'article