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De l’histoire d’un geste…
Algérie, images d’un combat de Jérôme Laffont, a été primé à Filmer à tout prix où il a reçu, dans la compétition des premières œuvres, le prix des Ateliers d’accueil WIP-CBA, attribué « Pour l'engagement d'un jeune cinéaste à vouloir rescaper de l'oubli la figure d'un gardien de la mémoire comme le cinéaste René Vautier, qui, à travers ce film, continue à s'interroger sur la manipulations des images filmés pendant la guerre d'Algérie. » Si l’on se permet cette longue citation, c’est qu’elle met…
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Eyes Wide Shut
Avant d’attaquer ce papier, fallait-il revoir Epilogue qui nous avait laissé un profond sentiment de malaise lors de sa projection dans la compétition officielle de Filmer à tout prix ? Il le fallait sans doute, pour mieux se déterminer. Et pourtant, une véritable répugnance nous en empêchait où résonnaient les mots d’André Bazin : « On ne meurt pas deux fois ». En s’emparant d’un sujet aussi délicat que la maladie, en la filmant jusqu’au bout, Manno Lanssens (dont c’est ici le premier long métrage documentaire pour le cinéma - rappelons qu’il n’est plus un jeune diplômé de Sint Lukas,…
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Radieuse adolescence
Les documentaires, finalement, qui nous auront le plus frappés à Filmer à tout prix, auront tous en commun d’être partis en quête de l’enfance. Après The pedicure trial, où se règlent les comptes d’une enfance lointaine, après Little Sister, où elle se ravive le temps du film, Na vespera se penche sur la relation d’une jeune adolescente de 14 ans et sa jeune mère, tombée enceinte au même âge qu’elle. Réalisé dans le cadre de ses études à Sint Lukas, Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Na vespera de Lotte Knaepen capte la force d’une adolescente en plein grandir…
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À livre ouvert
Maëlle Grand Bossi a fourré son nez et sa caméra chez Pêle-Mêle, The bouquiniste bruxellois. Petit documentaire pittoresque et tendre sur un petit monde qui en dit long sur le grand.
Sur un boulevard animé, au centre de Bruxelles, la bouquinerie Pêle-Mêle reçoit, chaque jour, passants et touristes, curieux et amateurs, étudiants et habitués. Dans ce palais de vieilles pages, dans l’odeur âcre de poussière et de papiers, les clients vont et viennent, s’arrêtent, caressent une couverture en peau de vélin, ouvrent un ouvrage à la recherche d’un exemplaire de tête, furètent pour trouver une pièce supplémentaire…
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L’espoir fait vivre
Dans l'atmosphère sombre et métallique d’une usine, croulant sous le travail dans des conditions inhumaines, des ouvriers gardent malgré tout espoir car, chaque jour, une émission de loterie passe sur les écrans. Ce « jeu » pourrait les sélectionner et leur permettre de partir avec leur famille, à l'EDEN, oasis de tranquillité préservée dans un monde en perdition. Mais si tout cela n’était qu’une mascarade dont ils sont les jouets ?
Entièrement tourné sur fond bleu, Staka est un court métrage de fin d’étude de l'IAD sélectionné au festival Media 10 10. Les quatre réalisateurs…
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Fugue, on s’en souvenait bien, on l’avait déjà croisé au FIFF. Et parmi la pléthore de courts métrages belges qui y étaient présentés, on avoue qu’il l’était l’un des rares à nous avoir séduits et amusés – il faut bien le dire, la majorité du reste était largement plombée et plombante. On le retrouvait donc avec plaisir au Festival Media 10/10.
À une petite silhouette faite de quelques traits de pinceaux, Fugue s’évertue à faire faire l’impossible, c’est-à-dire capturer un nuage pour faire pousser une petite plante au milieu du désert. Mais le nuage, attrapé dans un filet à…
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L’arroseur arrosé
Standards semble avoir été tourné par deux amis qui en auraient eu ras le bol de leurs situations d’impuissances dans un climat social plus que tendu, et qui auraient donc fait le choix de retourner le regard. On les comprend aisément au vu de leur court métrage présenté à Filmer à tout prix. Drôle, aux petits accents « Strip Teasien » un peu condescendant, piquant et assez malin pour tenir en quelques minutes des questions fortes, Standards ne se paie pas de trop de mines et va vite à l’essentiel pour toucher avec intensité à la violence des rapports de classes. Mais la caméra est là justement pour s’en…
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Pina Bausch sous toutes les facettes
Après l'édition en DVD du film de Wim Wenders sur la chorégraphe allemande, Pina Bausch, l'éditeur Cinéart a eu l'excellente idée de proposer un coffret de trois films comprenant, outre le film de Wenders, le documentaire Dancing Dreams sorti en 2010 et le documentaire Un jour Pina a demandé… de Chantal Akerman tourné en 1982. Et si vous vous demandez si ses spectacles sont de la danse, du théâtre, de la tragédie ou de la comédie musicale, vous vous apercevrez bien vite que ce n’est rien de tout cela, c’est tout simplement du Pina, et c’est unique.
Ce n'est pas un hasard si Pina Bausch fascine les cinéastes.…
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Ours d'or à la dernière biennale de Berlin, Une séparation d'Asghar Farhadi fait connaître un réalisateur iranien qui en est déjà à son cinquième long métrage.
Le jeu des apparences et de l'être, de la vérité et des mensonges ne sont pas que des thèmes iraniens, même si Abbas Kiarostami, dans Close Up a montré avec brio l'énigme d'une manipulation qui vire en procès chez un juge qui essaie de discerner le motif qui anime l'accusé.
On ne s'attendait donc pas à ce qu'un autre réalisateur iranien s'en serve en grimpant encore plus loin dans les chemins de traverses qu'offre le processus…
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N’est pas Tati qui veut
Lorsque l’asbl Belfilm ne passe pas ses journées à réhabiliter les films belges tombés depuis longtemps dans l’oubli, elle s’occupe de ressortir des tiroirs les films français pour sa collection DVD Souvenir de France. Ainsi Ce sacré Amédée de Louis Félix trouve t-il sa place chez Belfilm. Mais aurait-il pu la trouver ailleurs ?
Il en faut pour tous les goûts, certes, et avec l’humour, on ne peut jamais juger de rien. La débilité peut faire éclater de rire certains quand d’autres auront envie de pleurer. Ce sacré Amédée peut donc être considéré comme une comédie populaire sans…
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Première réalisation d'un photographe iranien formé et installé en Belgique, Talheh Daryanavard signe un « train-movie », Safar (le voyage). C'est le portrait de trois jeunes femmes, issues de familles modestes provenant du sud de l'Iran. Trois amies étudiantes ou récemment diplômées des universités de Téhéran, ayant terminé des études aussi poussées que la pisciculture, la littérature ou la langue et littérature anglaise, rentrent dans leur village natif, rejoindre leur famille et la vie rurale, elles qui, grâces aux bourses d'Etat, ont pu fréquenter les bibliothèques les plus érudites du pays.
Toute la souffrance…
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Quel sens donner à une création, aussi belle soit-elle, si elle n'est pas partagée? Quelle pauvreté que de garder les qualités d'une œuvre, jalousement occultées aux regards de tous! Alors, quand l'occasion nous est donnée de lever le voile sur des documents qui rendent heureux pour leur savoir, nous sommes parmi ceux qui désirent leur donner une visibilité maximale. Lorsque l'austérité économique, aujourd'hui imposée, nous conduit à faire des choix, ces derniers traduisent les valeurs idéologiques de base. Le Festival du documentaire qui teinte le paysage bruxellois depuis près de 30 ans, Filmer à tout Prix, a sauvé son existence.…
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A beautiful dark dream
L’Envahisseur, le premier long métrage de Nicolas Provost, n’a pas fini de faire parler de lui. Beau et brutal, mystérieux et sans concessions, le film se déploie comme un rêve fébrile dans lequel un homme, taraudé par ses désirs, cherchera en vain une place, un petit morceau d'amour et de liberté. Rendez-vous est pris avec le réalisateur dans un hôtel de la capitale pour quelques minutes d'interview. Après quelques hésitations entre une chemise grise stricte et un tee-shirt décontracté, suivi d'un mini striptease improvisé, tout est en place pour le filmer et l'écouter. Silences, réflexions, réticences, hésitations...…
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Si on enlève les pépins de l'aubergine, s'appellera-t-elle encore aubergine ?
Boris Van der Avoort est né l'œil collé à la caméra. Il débuta dans la photographie. C'est à travers le cadre de son appareil qu'il scruta sa réalité. L'image figée devint trop étroite pour cet esprit curieux et c'est naturellement qu'il se dirigea vers le cinéma. Au départ, encore timide, il préféra jongler avec les images faites par d'autres. Devenu monteur, il conjugua les passions qui l'animent, la musique, la danse et l'image. Adepte des installations vidéo, il réalisa ses propres films, histoires sans paroles dans lesquelles…
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Alice aux pays des hommes
Quel étrange film que cet Amante du Rif, que nous avons croisé lors du Festival du Film de Namur où il était en compétition officielle. Produit (entre autres) par le belge Tarantula, ce long métrage de fiction est le second de la réalisatrice marocaine Narjiss Nejjar, qui s’était beaucoup faite remarquer avec Les yeux secs, sélectionné en 2003 à la Quinzaine des Réalisateurs. Affaire de femmes déjà, son premier film était produit par la romancière Noufissa Sbaï dont le roman, L’Amante du Rif, est adapté ici plutôt librement pour l’écran. Histoire de femmes encore et enfin, car c’est bien d’elles dont…
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