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Nacho Carranza, cinéaste trop peu connu, donc à découvrir, et écrivain devenu.
À côté de l'enfer, le paradis
« Nous nous racontons des histoires afin de vivre », écrit Joan Didion. (1) La création artistique est-elle une sorte de paradis capable de transformer l'instant en éternité ? Espérons-nous que la vie sur cette terre étrangère est notre salut ? Voyons voir…
Amis lecteurs, on imagine que vous aimez les artistes qui pensent qu'une partie du processus de création démarre dans la vie quotidienne via divers métiers. On passe de l'un à l'autre puis, le soir, on se retrouve dans les bistrots ou dans les cours du…
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La Cinematek nous offre 3 films dans un DVD consacré au parcours cinématographique de Luc de Heusch : une fiction, Jeudi, on chantera comme dimanche et deux documentaires, Gestes du repas et Les amis du plaisir.
Produit par Henri Storck, Jeudi, on chantera comme dimanche est le seul film de fiction de Luc de Heusch. Hugo Claus a participé au scénario de ce film étrange. Etrange, parce que même si le fil narratif est intéressant, malgré un happy end qui l'alourdit, il n'a pas cet humour proche des films de Jean Rouch ou d'Otar Iosseliani auquel de Heusch nous avait habitués dans ses films ethnosociologiques. Reste que le sujet demeure d'une actualité brûlante. Un jeune couple (une jeune…
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Arte Belgique ? Hallucinant ! Serions-nous à ce point mystifiés par les dogmes économiques allemands pour qu'il faille nous refiler une émission française en allemand ? C'est ce qui vient de se passer en ce joli mois de janvier, lorsqu’on nous a présenté, en langue allemande, à 22H15, Un film & son époque, la très belle émission de cinéma animée par Serge July et Marie Génin. Ce soir-là, un chapitre était consacré à Sailor et Lula sorti dans les salles en 1990, un film de David Lynch avec des commentaires du réalisateur et peintre de Mulholland Drive. Bien sûr, nous direz-vous, les spectateurs disposant d'une…
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Dans les années quatre-vingt, le grand public découvrait la musique baroque. Bach ne jouait pas sur un piano, mais sur un clavecin et un clavicorde, un tout autre son. Nikolaus Harnoncourt fait hurler le public de la musique classique en interprétant Les Quatre saisons de Vilvadi, comme à l'époque du maître vénitien, et donc sans les vingt minutes supplémentaires que les romantiques avaient ajoutées pour satisfaire leur amour du vibrato. Cela provoque des crises cardiaques chez certains auditeurs, mais le public marche et découvre une musique qui n'est pas uniquement destinée aux supermarchés et au métro.Quinze ans plus tard, le public international découvre, avec la même…
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Walter Benjamin continue à nous faire réfléchir sur l'époque de l'œuvre d'art et de sa reproductibilité technique (1). Le numéro de Trafic 76 publie « Théorie de la distraction », une série d'extraits inédits concernant la culture de masse, rédigée en 1935-1936. « Il faut développer les valeurs de la distraction à propos du film comme les valeurs de la catharsis à propos de la tragédie (…) Distraction et destruction (?) comme les aspects subjectifs et objectifs du même processus ». (…) De même que l'art des Grecs était condamné à la durée, l'art présent…
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En ce début d'année, mis à part les bons vœux de santé et prospérité, deux films belges font l'actualité de cinergie.be. Ils sont tous deux le fruit de réalisateurs bruxellois d'origine flamande, des variations sur la difficulté de vivre avec soi-même et avec l'autre, une recherche de la trace que laissent les sentiments sur l'environnement. Le premier, Marieke, Marieke de Sophie Schoukens, est une histoire de femme, et choisit la photographie pour matérialiser le mal être. Le deuxième, Pulsar d'Alex Stockman, suit l'histoire d'un homme qui fait le choix d'Internet et de la communication instantanée. Tous deux, immergés dans des teintes…
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Surprenant et intriguant, Pulsar,le nouveau film d'Alex Stockman, ne nous conte pas seulement fleurette via Internet et l'écran numérique qui nous y donnent accès. Que nenni. Mireille et Sam, l'une à New York, l'autre à Bruxelles, se retrouvent chaque jour, voire plusieurs fois par jour, via les méandres électroniques. Petit à petit, la communication vacille. Face à ces contacts brouillés par des interférences intempestives, Sam désire renouer le lien avec Mireille. Comment faire via des réseaux qui ne cessent de s'entremêler ? Internet et l'écrit papier (des images aux lettres) ou bien autre chose ? Mais quoi ? Et si, face à l'espace virtuel,… Lire l'article
Nous sommes tous des envahisseurs
Depuis plus de dix ans, Nicolas Provost investit les cimaises des galeries d’art et envahit les festivals du monde entier avec ses vidéos en forme de poèmes visuels et hallucinés. Ses courts métrages, objets bizarres, sensibles, osés, aériens, distordus ou biscornus ont raflé des prix ici, là, et là-bas encore. Le cinéaste, fort de cette expérience et de la reconnaissance publique et critique, a décidé de partir pour la grande aventure du long métrage dans les rues de Bruxelles et de Gand.
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Kwiz (2005), court métrage de Renaud Callebaut explorait le son via le téléphone portable de deux dames âgées se livrant à un test sur la connaissance de chacune. Dans un dialogue vif et inspiré, à l'humour corrosif, on se demandait laquelle des deux allait perdre la face ?
La Fille d'en face (2010), un court métrage aussi inspiré et passionnant que Kwiz, nous propose une fable sur un corps féminin vivant. Pas une icône dénudée, star ou starlette, telle Lady Gaga du monde contemporain, non, pas juste une image, mais une image juste de la féminité. La vie de face, de dos en plans rapprochés du visage, des mains, des pieds d'un corps qu'on lave puis qu'on…
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Sélectionné pour tous ses films à Média 10/10, Mathias Desmarres nous offre ici une visite dans l’antre de la dignité. Un peu comme avec le Barbier de Julie Decarpentries (2008) dont j’avais fait l’écho. On pourrait y voir le gouffre misérabiliste entraînant les petites gens sur la pente raide, mais bien au contraire. On est certes au cœur des choses : la recherche d’un emploi par exemple, le paraître bien, convenable, l’approche du respect de soi, l’appréhension du regret de soi… Brigitte est une couturière qui, comme ce Barbier, est une personne proche de l’humain avec, à sa disposition, un talent manuel plein d’empathie. Elle raccommode, rafistole…
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Après de nombreux films belges ressuscités grâce à l’association Belfilm, c’est au tour de la France de révéler quelques-uns de ses trésors injustement passés aux oubliettes. La collection DVD Souvenirs de France fait son retour avec Âme de clown, un film d’Yvan Noé, réalisateur et auteur dramatique que les adeptes des DVD Belfilm ont déjà pu découvrir avec quatre comédies éditées en 2010. En piste pour une cinquième !
Les feux de la rampe
Marie Edgar Jean Noetinger, dit Yvan Noé, est sans doute plus connu des passionnés de théâtre que des rats de cinémathèques. Bien qu’il ait…
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Un voyage en terre d'accouchement
"Ce n'est pas rien d'être enceinte, et ce n'est pas rien d'accoucher" explique Sandrine Dryvers à sa petite Mona dans Naissance, lettre filmée à ma fille, son dernier long métrage. Enceinte pour la deuxième fois, la réalisatrice de Feu ma mère, d'Alter égaux et de Punk Pini décide d'accompagner, caméra en main, ce moment essentiel de sa vie. "J'avais d'abord envie de transmettre une expérience à ma fille à naître, mais ce vécu concerne tout le monde. On est tous né un jour, et cela résonne en nous. Le film suscite une émotion qui va plus loin que la simple…
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Au moment où le capitalisme, qu'il soit pour le dogme néolibéral ou le modèle autoritaire (à la chinoise), cherche à imposer à la population de payer les dettes du délire boursier des flashs trading (échanges financiers à haute fréquence), il est intéressant de constater à quel point l'Histoire se répète sans cesse plutôt que de disparaître dans le hic et nunc ou le bref bref de la mondialisation capitaliste. À la fin des années soixante, Jean-Marie Straub et Danielle Huillet, un brin amusés par la séquence de Mai 68, nous expliquaient que le conflit pour le pouvoir et les rapports de classe étaient très anciens (conservateurs/démocrates,… Lire l'article
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Après avoir visité le plateau bruxellois de Berlin Telegram, le premier long métrage de Leïla Albayaty, nous l'avons rejoint dans son studio de montage. Abrité dans une arrière-maison aux murs dénudés, les écrans grand format de Stempel Production soulignaient l'anachronisme de la création. Ce qui fût un atelier industriel est devenu le nid de l'imagination post-moderne, berceau d'une culture errante et hybride, à l'image de la jeune réalisatrice, comédienne et chanteuse. Une femme-orchestre.
Cinergie : Comment es-tu arrivée au cinéma ?Leïla Albayaty : Il y a à peu près dix ans, j’ai commencé…
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Nous sommes tous des envahisseurs
Depuis plus de dix ans, Nicolas Provost investit les cimaises des galeries d’art et envahit les festivals du monde entier avec ses vidéos en forme de poèmes visuels et hallucinés. Ses courts métrages, objets bizarres, sensibles, osés, aériens, distordus ou biscornus ont raflé des prix ici, là, et là-bas encore. Le cinéaste, fort de cette expérience et de la reconnaissance publique et critique, a décidé de partir pour la grande aventure du long métrage dans les rues de Bruxelles et de Gand.Au 19ème jour de tournage de L’Envahisseur, les camions de la production se sont garés rue Antoine Dansaert, dans le centre ville, près…
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