Gérard Preszow anime depuis trois ans un atelier de création vidéo au sein de l'asbl Tropiques, centre de jour pour adultes légèrement déficients. La vidéo d’atelier est devenu un film, Ça déménage... sous les Tropiques, qui nous parle d’errance, d’enfance, de souvenirs liés aux lieux d’habitation. Rencontre avec l’animateur-cinéaste et Stéphane Van Iseghem, résidant-cinéaste.
Cinergie : Comment es-tu passé de l’écriture à la caméra ?Gérard Preszow : Oui, c’est vrai qu’au départ, dans mon parcours, mais ça fait presque 20 ans maintenant, il y avait une obsession de l’écriture.…
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Avais-je dix ou douze ans ? Je ne sais plus. Aller au cinéma, en ces temps et en ces lieux, était un événement aux connotations multiples. Nous habitions Eupen, où, après la guerre de 14-18, mon père d'origine alsacienne et connaissant l'allemand, avait été nommé directeur d'école. Avec d'autres "anciens Belges" - anciens par opposition aux habitants des territoires "rédimés" (sic) - nous vivions notre étrangeté tant bien que mal,au gré de deux cultures, de deux langues et, pourrait-on dire, de deux Weltanschaüüngen.
Les ordres, mais aussi les journaux, les livres, les visiteurs venaient "de l'intérieur", de l'"ancienne" Belgique.…
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« It’s not an intellectual process in any way. It’s a flow of ideas, an intuitive feel… like jazz! »
David Lynch, à propos de sa méthode.
Beaucoup de sornettes auront été dites dans la presse à la sortie d’INLAND EMPIRE, le dixième long métrage du dernier (?) artiste vraiment libre d’Hollywood, David Lynch. Deux camps se sont nettement opposés, chacun campant fièrement sur ses convictions inébranlables : d’abord, ceux pour qui le film est une belle escroquerie avant-gardiste et qui, bien souvent, quittaient la salle après une heure et demie de projection douloureuse. Ensuite, ceux qui, ne comprenant absolument rien à ce qu’ils voyaient, dans…
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En 1990, Twin Peaks n’a pas seulement fasciné les cinéphiles amateurs du réalisateur de Blue Velvet mais des milliers de téléspectateurs américains (grâce à la chaîne ABC) et européens qui ignoraient la personnalité de David Lynch.La saga de la série phare d’ABC débute par un de ces trucs tellement étrange, mais si évident quinze ans après, que pour peu il échapperait à tout commentaire réfractaire. Il y a un avant Twin Peaks et un après Twin Peaks (pour se lancer dans le jardin de cette série mythique).
Une série n’hésitant pas à jouer du soap en lui juxtaposant…
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En septembre, le webzine s’intéressait aux programmateurs de courts affiliés à France 2, France 3, ARTE et TV 5. Ce mois-ci, place belge à la nouvelle émission mensuelle de la RTBF dédiée au format adoré au 19F, Avenue des Arts. Bobines étiquetées, quatuor de caméras, présentateur blagueur, duo de fauteuils, top générique : L’Envers de l’Ecran ? Non, L’Envers du court…
À la veille de l’ouverture du FIFF, le cinéma s’avançait déjà à Namur. À quelques mètres pluvieux du Caméo et de l’Eldorado, la Brasserie Henry (3, Place saint Aubin) accueillait les premiers enregistrements…
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À bride abattue en Ardenne belge
Dans une forêt de l'Ardenne belge, les chevaux de trait remontent le bois des bûcherons vers les camions. Attelés devant un énorme tronc, les bêtes peinent à grimper la pente. Mais Patrick, le fils du patron, refuse qu’on les laisse se reposer. Il pousse l’attelage avec violence, chute et se blesse. À l’hôpital, le jeune garçon, agressif et insensible, accuse la jument Mirabelle. Le père de Patrick décide donc de revendre son meilleur cheval. Il sépare ainsi Mirabelle de son jeune poulain Pom. Les ennuis commencent...
Pom le poulain est un beau film du terroir qui prend place en pleine nature, dans un milieu de bûcherons. À noter…
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Rencontre croisée de Xavier Diskeuve, Fiona Gordon et Dominique Abel
La dernière édition de la "Collection court" de Come and see, n'est pas la présentation d'un court métrage, mais d'un auteur : Xavier Diskeuve, court métragiste, qui en est à sa troisième réalisation.
Mélanie Couraud, de Come & see, en collaboration avec Cinéart, édite un DVD avec, Mon cousin Jacques, La Chanson-Chanson et Révolution. « C’est court mais belge » lit-on.
C’est court, c’est belge, c’est bénévole...
Sur les trois films de Xavier Diskeuve, (nous suivons depuis ses débuts cet espiègle de la risette), vous pourrez…
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Rendez-vous aujourd’hui avec Didier Lechien dans un endroit de la ville qu’il aime bien. Mais, au moment de partir, plus de clés, et me voilà bloquée à la maison. Je me décide et l’appelle : heureusement, car il avait "un peu" oublié le rendez-vous, comme quoi perdre ses clés n’est pas totalement négatif. Je lui propose de venir faire l’interview à la maison. Il est gentil, Didier et répond tout de go : "Pas de problème mais j’aurais du retard" ! Pas de problème, je suis de toute façon coincée à la maison… Didier Lechien, c’est Monsieur Solution, alias Géo Trouve Tout, alias Mister débrouille… Didier est régisseur.… Lire l'article
À la 46ème Semaine Internationale de la Critique, sept longs métrages, dont le sien, étaient en lice pour la Caméra d'Or. Au moment où Voleurs de chevaux, sorti sur nos écrans à la fin du mois d'août, poursuit sa vie dans nos salles, Cinergie a rencontré son réalisateur décontracté et sympa, Micha Wald.
Cinergie : On a découvert récemment que Voleurs de chevaux était à la base un projet de court métrage que tu n’avais pas réussi à mener sur ce format-là et que tu as cherché à développer en long…Micha Wald : Oui, en fait, c’était un court métrage qui racontait…
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Des bleus à l’âme
« En el pais del no me acuerdo Doy tres pasitos y me pierdo » Le premier long métrage de fiction du jeune Argentin Diego Martinez Vignatti est une suite logique et cohérente. Ancien directeur de la photographie sur les films d’Olivier Reygadas (notamment Japón et Batalla en el cielo), il partage avec lui cette idée d’un cinéma comme moyen d’expression et non comme un simple prétexte à raconter une histoire. Après Nosotros en 2002, documentaire sans fards ni paillettes sur les tangueros de Buenos Aires, retour en Argentine avec La Marea, sur un décor de fin du monde.
Il faut être dans des dispositions particulières pour voir La Marea de Diego Martinez…
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À ARTE, le court métrage s’active dans une case définie : « Court-circuit ». Regards originaux, œuvres internationales et de jeunesse : l’émission s’est offert de l’éclectique à souhait pendant 13 ans. Depuis début 2007, « Court-circuit OFF » occupe le Net en guise de complémentarité à l’antenne et d’interactivité avec le téléspectateur. La responsable de la nouvelle formule de « Court-circuit », Hélène Vayssières, était présente au dernier festival du court métrage de Bruxelles. Conversation sur l’herbe, sous le soleil et autour d’une… Lire l'article
À l’inverse de France 2, de France 3 ou encore d’Arte, les courts métrages ne s’affichent pas de façon hebdomadaire sur TV5. Ils sont pourtant très présents à l’antenne puisqu’ils escortent les longs et bénéficient d’une visibilité internationale à l’instar des autres programmes. Francophone et généraliste, la chaîne mise plus que jamais, depuis le développement de sa case cinéma, sur la transversalité et la multiculturalité. Angèle Paulino, responsable du court à TV5, était aussi présente au festival de Bruxelles. Entretien.
Cinergie : Quelle est la politique de TV5 en matière de court métrage…
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Il n’était pas avec les autres à Bruxelles. Mais un mois plus tard, il était annoncé à Cannes pour y faire son marché et assister à une table ronde en compagnie de ses confrères programmateurs. À l’occasion du festival, France 2 décernait par ailleurs et par son intermédiaire, un Prix au Short Film Corner, le rendez-vous des pros du court. Pour lui, un film de ce format est une aventure pas très éloignée de celle offerte par le cinéma. Rencontre avec Christophe Taudière, responsable du court à France 2 et chargé de programme pour l’émission « Histoires courtes ».
Cinergie : Connaissez-vous et appréciez-vous…
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Sa boîte, A Private View, située à Gand, produit, avec Artemis Productions et Egmont Films, Man zoekt vrouw (Pas sérieux s’abstenir), le dernier Van Hoogenbemt. Bardé d’un sourire permanent, il narre avec enthousiasme (« ça se passe très bien ») la collaboration avec les francophones, le travail avec Miel, les projets (ah, les projets : question indémodable) et aborde même la situation du cinéma flamand. Et on l'oublierait presque parce qu'il est modeste mais il est aussi l'un des scénaristes du film qui nous intéresse pour l'instant. Comment le sait-on? C'est écrit quelque part...
Cinergie : Parlez-nous de ce film…Jean-Claude…
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Lorsque l’on est en quête de ses origines, on n’est guère préparé à ce que l’on va trouver, ni à ce que l’on est prêt à supporter.Qu’elles soient lointaines ou plus proches, elles suscitent la même émotion, une appréhension identique. Et lorsqu’il s’agit d’approcher une autre culture que celle à laquelle nous sommes habitués, lorsque la langue elle-même nous sépare, on côtoie un inconnu dont on ne peut, malgré tout, éloigner nos pensées tant il nous attire, tôt ou tard.Sarah, une jeune femme indépendante, fait ainsi le voyage de la Belgique vers le Maroc afin de rencontrer sa mère. Là-bas,…
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