Pendant la période du 22 au 27 décembre 2003, Jean-François Pluijgers, président de l'Union de la Critique de Cinéma, avait publié, dans La Libre Belgique, une série d'articles sur le tournage de La Femme de Gilles réalisé par Frédéric Fonteyne. A l'initiative de Wallimage et en collaboration avec les Editions Luc Pire, ces textes - de la préproduction au montage --sont réunis en un petit volume fort bien illustré de photos du film en tournage. Nous y apprenons que le montage financier du film fut loin d'être simple puisque pas moins de cinq pays y sont impliqués ( Belgique, France, Luxembourg, Suisse, Italie) « Sans la France, précise…
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Le mythe de la jeunesse est devenu un culte (merci à Dorian Gray !) et le cinéma ne pouvait qu'accompagner cette tendance. Les personnages âgés sont de plus en plus éloignés des histoires qu'on voit sur grand écran ou alors ils n'occupent qu'une petite partie des scénarios. Pourtant, cette année, Cinéart a déjà sorti The Mother - où une grand-mère anglaise redécouvre les plaisirs de la vie - maintenant c'est Confituur qui nous montre un couple âgé au bord de la rupture. Après le court Leonie et l'intéressant Pauline et Paulette, le flamand Lieven Debrauwer (voir webzine 52) revient à ce type de personnage…
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Le prégénérique annonce la note dominante du film, une passion contrariée. Une forme floue s'agite sur un fond noir. La mise au point nous révèle qu'il s'agit d'un barbu qui enlève son marcel, sort de chez lui et danse dans la cour de sa maison. Une jeune fille le rejoint sous le regard attentif de sa voisine qui observe la scène de sa fenêtre. Celle-ci, Léone est infirme et vit, ou plutôt survit, dans l'ombre d'une maison ouvrière qu'elle a transformée en observatoire pour espionner Andréas, son voisin professeur de mathématiques, qu'elle désire. Pour provoquer une rencontre avec ce Don Juan chez qui défile les étudiantes fascinées…
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Tourné en 2001, lorsque Wolfgang Rihm est venu à Bruxelles pour animer un atelier, on découvre dans ce film l'analyse de trois quatuors de ce compositeur allemand. C'est Rihm lui-même qui prend la parole devant un public attentif. Il explique, avec la complicité du Quatuor Arditti, ses motivations et ses sources d'inspirations pendant trois moments différents de sa carrière, lorsqu'il composait le troisième, le dixième et le cinquième quatuors. Le projet a un but ouvertement didactique. En alternant le partage d'idées avec des petits concerts, le réalisateur Maurice Amaraggi a aussi choisi d'introduire quelques images des partitions et des significations de quelques…
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Voilà près de quinze ans déjà qu'Olivier Lecomte, critique de cinéma dans diverses revues et quotidiens (Le Journal du Dimanche, Studio Belgique, Télécinéma RTBF, Cinergie et actuellement Télé moustique) a entrepris de donner des cours d'analyse cinématographique. Ce passionné de cinéma veut communiquer ses enthousiasmes aux jeunes et aux moins jeunes générations ce que ne permet pas toujours une notule imprimée ou un éditorial. Il a commencé cet exercice profitable il y a 12 ans déjà en baptisant son cours : La Toile Filante. Après avoir interrompu ses cours, il les a repris l'année passée. Cette année il… Lire l'article
Le succès auprès du public des festivals de Alice et moi de Micha Wald est amplement mérité. Le film est d'une drôlerie à laquelle il est difficile de résister. Mais Micha Wald a plus d'une corde à son arc. Outre des films plus intimistes il désire faire des films opéra de la dimension de Aguire, la colère de Dieu de Werner Herzog, de Andreï Roublev d'Andreï Takovski ou du Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino. Serait-ce ses origines ukrainiennes qui le poussent vers un cinéma plus épique ? Entretien.
Le premier film qui l'ait étonné voire marqué est Le Satyricon de Féderico Fellini. Il l'a vu en troisième…
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Le tout premier film dont il a un souvenir cinématographique est l'Avventura d'Antonioni vu à 11 ans. Vous vous étranglez ? Nous aussi. Non pas que nous ne soyons pas fan de Michelangelo Antonioni mais à 11 ans nous étions moins précoce. Un cadeau offert par un parent, simplement parce qu'il s'appelait Tonini. D'ailleurs cela ne le conduit pas à la cinéphilie mais à la photographie. Italien, né en Suisse, Stéfano suit les cours d'une école de photographie avant de rejoindre l'IAD pour y faire du documentaire. Il y apprend la fiction. Tout en découvrant les grands réalisateurs de docs que sont Johan Van der Keuken (son préféré) mais surtout… Lire l'article
Stephan Streker, journaliste de cinéma et de sport, est le réalisateur de deux courts métrages de fiction : Shadow boxing et La femme de Pierre ainsi que d'un documentaire : Le jour du combat. Michaël Blanco, son premier long métrage n'est pas sans renouer avec la veine formelle de Shadow boxing que nous avions soulignée lors de sa présentation en festival à une époque où Cinergie était encore une revue imprimée.
C. : Oui, mais ce qui est touchant dans l'obsession du personnage c'est qu'il s'interroge comme tout un chacun, sur une des questions essentielles de la vie : comment vivre sa vie en suivant ses…
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Frédéric Fonteyne venait de rentrer du Festival de Venise quand on l'a rencontré chez Artémis. Présenté dans la catégorie Horizons, La Femme de Gilles, son nouveau film, a remporté le Prix Art et Essai, attribué par la Confédération Internationale des Cinémas d'Art et d'Essai. Interview avec le réalisateur du film-événement de la rentrée.
Cinergie : Comment vous est venue l'idée d'adapter La Femme de Gilles de Madeleine Bourdouxhe ? Frédéric Fonteyne : Ce livre m'est tombé dessus comme il a séduit plusieurs personnes. C'était un choc pour moi de le lire, comme je crois que ça…
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Cinergie : Est-ce pour des raisons économiques ou esthétiques que tu as tourné en numérique ?
Joachim Lafosse : Aujourd'hui, pour un jeune cinéaste qui veut faire un long métrage, les contraintes économiques influent sur le choix du support choisi pour tourner. Avec Folie privée c'est la précarité du secteur qui a joué. J'ai décidé que ce ne serait pas l'argent qui ferait de moi un cinéaste ou non.
Ma volonté était de montrer que ce qui fait le cinéma c'est le cadre, la direction d'acteurs et de faire abstraction, éventuellement, de ce qu'on appelle la photo, quoique, même avec des petits moyens…
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Douche froide
Folie privée, le premier long métrage de Joachim Lafosse est notre coup de coeur du mois. Film décoiffant qui ne renie pas sa dette vis-à-vis du cinéma de Pialat et des frères Dardenne, Folie privée nous a décoiffé. Le cinéma qu'aime et que pratique Joachim Lafosse n'a rien de consensuel. Les compromis l'agacent. La vie quotidienne est une épreuve à surmonter pas une série de moments à gérer dans l'anesthésie du refoulement, dans le déni de la réalité. Les petits arrangements avec la vie sont souvent de petits arrangements avec la mort. Le dossier de presse nous indique que le sujet est « librement inspiré de…
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Un homme travaille dans les hauts-fourneaux. A l'aube, il rentre à la maison. Une jeune femme l'attend au lit. Une légende sur l'écran indique le titre du film et le rôle du personnage. Ils font l'amour. Pendant ces premières scènes on entend Mistinguett chanter : « Sur cette terre, ma seule joie, mon seul bonheur, c'est mon homme. J'ai donné tout ce que j'ai, mon amour et tout mon coeur à mon homme... »Parfois, il y a des débuts comme celui-ci : d'une efficacité narrative qui nous jette directement dans l'univers particulier des personnages. Dans un film où le silence pourrait figurer dans la fiche artistique, ces premières images…
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On n'aime pas trop les éditos. Surtout sur le net.
Ca fait ringard mais c'est le seul moyen que nous ayons pour présenter une saison que nous espérons riche en émotions cinématographiques.Cinergie.be devenu le site le plus fréquenté par les professionnels du cinéma se pose comme ceux-ci la même question : où se cache notre public en Belgique ? En effet, si les films belges marchent plutôt mieux que bien à l'étranger (voir notre interview avec Philippe Suinen, directeur du CGRI), la plupart d'entre eux ne font pas recette chez nous. Pourquoi ? On peut ergoter sans fin, dire que le marketing agressif des « blockbusters » d'Outre-Atlantique,…
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L'année passée, 19 films produits ou coproduits par la Belgique (contre 8 en 2002) sont sortis sur les écrans français, avec des fortunes diverses. Ce sont évidemment les coproductions majoritaires françaises qui obtiennent le meilleur résultat. Si Jeux d'enfants, Le Mystère de la chambre jaune et Les Triplettes de Belleville ont attirés un large public, une partie des autres films doit malheureusement se contenter d'une audience fort confidentielle. Vous trouverez ci-dessous la liste des (co)productions belges sorties en France en 2003, avec pour chaque film, le nom du réalisateur, du (co)producteur belge, le nombre d'entrées réalisées par le film ainsi que le nombre de semaines…
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A l'initiative de L'ARRF, le jeudi 8 juillet 2004, à La mort subite (un café bruxellois, petite précision pour nos internautes non-bruxellois), a eu lieu une rencontre entre les réalisateurs de cinéma et Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF. Les débats furent chauds. Tout le monde sait que le nerf de la guerre est l'argent qui fait défaut dans le secteur du cinéma mais aussi, semble-t-il à la télévision qui a mis en place le plan Magellan pour y remédier. Dès lors on est souvent contraint, c'est devenu une habitude chez nous, de bricoler. Où en est-on, dans la grande maison du Boulevard Reyers sur les projets de fictions (télévision… Lire l'article