Luc Pien : Lorsque Vergeten Straat est sorti, en 2001, le DVD n’était pas généralisé comme aujourd’hui. Après la sortie d´un film belge (Les Lèvres rouges d’Harry Kümel), par un label américain, j’ai écrit au Ministère de la Culture flamande pour signaler que nous étions entrés dans une ère nouvelle : celle de la diffusion en DVD. Dès lors, il devenait urgent de sortir nos propres DVD dans les années à venir. Il s’agit d’un système qui permet la démocratisation du cinéma. Actuellement, le système de la copie DVD est entré dans les mœurs, il y a cinq ans il était une figure d’exception.… Lire l'article
Lors d’un gala de bienfaisance pour la Croix rouge qui offre aux participants la projection de Bambi (Walt Disney), on doit évacuer Patrick Ferryn de la salle. Il avait trois ans. Ce choc ne l’empêche pas de faire partie, chez les scouts, d'un ciné-club, « le Clan de la nuit », où l'on projette des films qui, pour la plupart, viennent des pays de l’Est Européen, comme Cendres et diamant d’Andrzej Wajda et La Ballade du soldat de Gregori Tchoukhraï. A l’adolescence, c’est la découverte des classiques du cinéma conservés par le Musée du Cinéma qui le fascine et dont il devient, en bon cinéphile, l’un des piliers dans les années soixante.…
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Fondatrice de l’Atelier Zorobabel, Delphine Renard voit son deuxième court-métrage, Tango Nero, récemment projetté à Anima entre autres, diffusé sur les antennes de la Deux. À peine revenue du festival Média 10/10 - où elle a animé un atelier qui a produit un court-métrage d’animation absolument réjouissant et plein d’imagination sur le thème imposé pourtant casse-gueule de la région wallonne -, Cinergie a réquisitionné la réalisatrice pour s’entretenir avec elle de son parcours et de la genèse d’un film plus proche de la peinture contemporaine que du dessin animé. Et pourtant… Comme souvent c’est…
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Quatre personnages tout ce qu'il y a de plus ordinaires essaient de vaquer à leurs occupations quotidiennes tout ce qu'il y a de plus banales : accrocher un tableau au mur, construire un château de cartes, faire la lessive et regarder la télévision. Seul problème ? ...
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Avec son deuxième long-métrage, Vendredi ou un autre jour, Yvan Le Moine nous emmène sur une île déserte pour revisiter le mythe de Robinson, librement adapté du roman de Michel Tournier Vendredi ou les limbes du pacifique . Son Robinson, c’est Philippe de Nohan (incarné par le formidable Philippe Nahon, l’assonance des patronymes étant assumée par le réalisateur), un comédien du XVIIIème siècle finissant qui se retrouve naufragé sur une île en plein océan. Voilà cet homme qui a fait profession de séduire son entourage et qui n’a jamais vécu que par le regard des autres réduit à séduire quelques chèvres…
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Le burlesque revisité
Après de longues années au théâtre et trois courts (Merci Cupidon, Rosita et Walking on the wild side), Fiona Gordon et Dominique Abel ont gardé leurs influences clownesques pour leur long métrage. Co-réalisé avec le français Bruno Romy, lui aussi acteur et compagnon de route, L'Iceberg a fait un tabac dans plusieurs festivals (de San Sébastien à Kiev, de Tübingen à Zagreb…), en permettant aux divers publics de (re)découvrir une comédie physique dans le style de Buster Keaton. Le film, nous avoue le duo burlesque, est une histoire "simple et universelle", où les mots cèdent la place à l'expression des corps et où le…
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Après un premier long-métrage, Strass, dans la droite ligne de son court J’adore le cinéma, Vincent Lannoo nous revient avec un second long très différent. Ici, plus de pseudo documentaire ou de docu-fiction, mais un travail de structure plus classique, presque linéaire. Un thriller épuré, à l’européenne, plus proche de l’esprit de Dominik Moll que de Joël Schumacher.
"Je ne voulais pas de ce rapport un peu puéril à la violence qui nous est habituellement offert par les productions américaines", explique le réalisateur. "Pas davantage un film consolatoire avec un héros bodybuildé qui vient sauver le monde. Je joue plutôt avec la mauvaise conscience…
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Valérie Lienardy est comme Janus (à double face), à la fois timide et décidée, apparemment fragile, mais soutenue par une volonté de fer. Elle nous parle des blessures intimes de l’adolescence avec une mélancolie et un sens de l’ellipse particulier. Le Grand Vent, son second court métrage sélectionné au Festival de Cannes 2005, est à son image. Vous pourrez le découvrir le samedi 26 novembre dans Tout Court, l’émission de Renaud Gilles sur ladeux/RTBF.
Les premiers films qui l’ont impressionnée sont ceux de Claude Sautet qu’elle allait voir en salles avec sa mère. Celle-ci aimant particulièrement le jeu…
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De passage à Paris fin août, Carlos Reygadas dévoile quelques ressorts de son percutant Bataille dans le ciel, un second long métrage qui a enflammé le Festival de Cannes en mai dernier. Retour sur la genèse du film avec un attachant cinéaste polyglotte, croisement hybride de philosophe et d'homme d'action.
Cinérgie : Quelle a été l'idée de départ de Bataille dans le ciel? Carlos Reygadas : J'entendais à la télévision des criminels arrêtés qui déclaraient: "J'ai été obligé de tuer la victime du kidnapping car je n'avais pas de place pour la garder et sa famille ne me laissait pas…
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La sortie en DVD de l’intégrale de ses films
Cinergie : André Melis, le cinéma belge n’est pas vraiment ce que tu édites d’habitude, le choix de distribuer Home Sweet Home est un coup de cœur ? André Melis : C’est un coup de cœur qui a d’abord motivé la création même de ma société Melimedias. Je voulais absolument défendre le cinéma belge parce que j’estime que son potentiel n’est pas assez valorisé. Home Sweet Home est un rêve de gosse ! Je ne sais plus pour quelle raison, mais depuis que j’ai 14 ans, l'âge où j'ai découvert ce film, j’ai la chanson du film en tête.Lorsque…
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Au théâtre, il joue Arlequin. Pas par hasard, il adore la comédie. Avec son air lunaire passant sans cesse du regard confiant de l’enfance à un humour qu’il boucle comme une pirouette, on se dit que depuis le superbe rôle de Riquet dans Rosetta des frères Dardenne, Fabrizio le lutin a fait son chemin.
« Bonne question ! » nous dit-il lorsqu’on lui demande quel fut le premier film qu’il a vu enfant. « Le premier film dont je me souvienne vraiment est L’Empire Contre-attaque de Lucas, un film que ma mère m’a fait voir en salles. Cela a été un choc, surtout le début lors de ce combat entre le bien et le mal. Les scènes de combat m’ont…
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À notre rituelle question, Quel est le premier film qui vous a marqué ? Marc-Olivier Picron éclate de rire longuement. « West Side Story de Robert Wise et Jérôme Robbins.» À cause de la chorégraphie ou de Roméo et Juliette ?
« À cause de l’histoire d’amour. Quand Tony chante sous le balcon, Maria, Maria, Maria... On a vu le film, en famille, dans le sud de la France. J’avais 6 ou 7 ans et j’étais impressionné autant par le film que par la salle. On se sent tout petit lorsqu’on voit un film pareil. C’était en 1977.» « Je me suis d’abord intéressé à la radio car mon père…
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Cinergie : Qu'est-ce qui t'a donné envie de faire du cinéma ? Ton expérience passée à Cinecittà dans le cinéma italien ou bien, au contraire, ton travail à la télévision et à Canal +?Stefan Liberski : Ce désir de cinéma, je l’ai depuis très longtemps. Et la question que tu me poses, je me la pose à moi-même sans pouvoir vraiment y répondre. Pourquoi n'ai-je pas mis toute mon énergie à faire du cinéma après l’expérience italienne dont tu parles? Et même sans elle, pourquoi n’ai-je pas répondu plus tôt à ce désir? Je ne sais pas. Il y a sûrement plusieurs raisons.…
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C’est dans le cadre cossu d’une chambre de l’hôtel Métropole, aux antipodes de l’univers de leurs films, que Cinergie a rencontré les Frères Dardenne, entrés récemment dans le club très fermé des doubles palmés d’Or, grâce à leur dernier film coup de poing, l’Enfant. Présenté en mai dernier au festival de Cannes, il sort ce mois-ci sur nos écrans. Souriants, ils sont toujours d’accord l’un avec l’autre (enfin presque ! ), ils répondent chacun à une question sur deux et nous parlent du succès, du microcosme du cinéma, de Jésus et de l’importance du casting, avec une assurance qui ne laisse pas de doute quand… Lire l'article
Julien Selleron vient de terminer Made in China, un beau portrait du grand cinéaste chinois Jia Zhang-Ke (voir notre rubrique Au long court). Ce dernier, étant de passage à Bruxelles, où Shijie - The World, son quatrième long métrage était projeté à Flagey dans le cadre du Kunstfestival des Arts, nous en avons profité pour organiser un entretien avec Julien Selleron sur les thèmes qui hantent une œuvre foisonnante, indépendante du pouvoir établi et qui est devenue un modèle pour le cinéma chinois indépendant.
Premier film autorisé à être tourné et diffusé par les autorités chinoises, The World, via un parc d’attraction,…
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