À l'aube de l'année 2004, quelles sont les perspectives du cinéma belge ? Où en est-on du côté de sa promotion qui détermine en grande partie le nombre d'entrées en salles d'un film ? Quelle est la situation du numérique au moment où Kinépolis équipe dix salles, dans le pays, de projecteurs au format numérique ? Quelle est la situation du réseau de salles "art & essais ?" Ne serait-il pas opportun de coproduire davantage avec le cinéma asiatique, un cinéma qui, outre la qualité de ses films d'auteurs, à l'avantage, comme nous, de bricoler ses films, d'être encore un artisanat (hormis la Corée qui produit quelques 200 films… Lire l'article
La distribution est amenée à connaître de nombreux changements dans les mois à venir. Nous avons demandé à Eliane Dubois, qui dirige la plus grosse société de films indépendants en Belgique via Cinélibre et Cinéart, de nous parler de ces mutations : l'arrivée de la projection numérique, le regroupement de distributeurs indépendants en Europe, la place du DVD par rapport à la sortie en salles, le VoD, l'éducation à l'écriture cinématographique du jeune public, etc.
Cinergie : Pour la promotion et l'achat de films nous avons appris que Cinéart s'était regroupé avec Haut et Court (France), A-Films…
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Internet et cinéma sont deux choses bien différentes... Mais il devient de plus en plus vain de nier, à long terme, leur recouvrement. Si le cinéma se nourrit toujours davantage du réseau pour diversifier son contenu scénaristique, l'Internet se sert lui aussi du septième art pour élargir son empire, en devenant l'une de ses nouvelles plates-formes de diffusion. La dernière nouveauté : le système de « Video on Demand », qui permet de visionner des films sans les télécharger, moyennant un prix forfaitaire semblable à celui pratiqué dans les vidéo clubs. Opérationnel dès janvier 2004, la « VoD » devrait bouleverser… Lire l'article
Les cinéphiles et les professionnels ont vu l'expansion du cinéma asiatique se traduire par des projections fréquentes de leurs films dans les festivals et les marchés. Les stars du cinéma asiatique ont de plus en plus de fans (pas seulement pour le kung fu mais également pour un cinéma d'auteur plus exigeant). Qui ne se souvient de la sortie de In the mood for love de Wong kar Wai ou de YiYi d'Edward Yang ? Novak productions, une société belge vient de coproduire Le gardien de buffles, un film vietnamo-belge. Et si les coproductions avec l'Asie représentaient une réelle alternative à un cinéma « mainstream » européen formaté à l'américaine ?… Lire l'article
Une affaire de famille
Sam Garbarski, publicitaire belge bien connu, s’est déjà fait remarquer avec trois courts métrages dont La Dinde et Joyeux Noël, Rachid. Avec ce premier long métrage, très bien accueilli en France, il raconte une histoire juive qui lui ressemble.
Cinergie : Le succès de votre film en France est une agréable surprise. Pensez-vous que la partie sera plus difficile à gagner en Belgique ?Sam Garbarski : Je me refuse à extrapoler quoi que ce soit. Après chaque projection, selon l’accueil du public, on essaye de se faire une petite idée. Mais il n’y a pas de règle et oui, je redoute un peu cette sortie en Belgique.
C. : Parler…
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Heureux Cifas ! Le Centre international de formation en arts du spectacle qui, il y a peu, fêtait joyeusement ses vingt années d'existence et présentait pendant deux jours quelques-unes de ses réalisations où l'on pouvait voir entre autres deux films de Raoul Ruiz, produits à son initiative, Le professeur Taranne datant de 1986 et le tout récent Vertige de la page blanche.
Conçu dans le cadre d'un stage de direction de comédiens, Le vertige de la page blanche est une aventure étonnante tant par la singularité de son processus de création que par la qualité de sa réalisation. Le travail de Raoul Ruiz y est exemplaire de ce que le cinéma a de plus passionnant et…
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Il y a dix ans déjà que Stijn Coninx étonnait le monde avec Daens, une fresque historique toute en force, une épopée sociale au budget conséquent (du moins pour une production belge) qui loupait d'un cheveu l'Oscar du meilleur film étranger. Dans les cinq années qui précédaient, il s'était fait connaître grâce à deux farces flamandes très populaires (succès raz de marée en Flandre), mais depuis, une seule oeuvre était venue, en 1998, rompre le silence de Stijn au cinéma. Licht, une histoire d'amour intimiste, splendidement filmée, magnifiée par de superbes lumières boréales confirmait la place de Stijn… Lire l'article
Créé par le gouvernement flamand en 2002, le Fonds Audiovisuel Flamand (VAF) soutient la production audiovisuelle en Flandre ainsi que la coproduction internationale avec la Flandre, tant dans le domaine du court métrage que du long métrage de fiction, du documentaire, de l'animation et de l'art vidéo. Récemment le VAF vient de créer un atelier pour le documentaire dont le but est de développer quatre projets de cinéastes débutants, sélectionnés par un jury, sous assistance professionnelle ainsi que de les réaliser. Nous avons rencontré Luckas Vander Talen, directeur du Vlaams Audiovisueel Fonds pour en savoir plus. Entretien.
Cinergie : Est-ce que le Fonds Audiovisuel Flamand…
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Autour de nous l'absence de brouhaha. Pas de conversation allant à hue et à dia comme dans les locaux d'une salle de rédaction. Juste l'essentiel du dialogue que constitue un entretien entre deux personnes. Même les ordinateurs sont muets. En face de nous Agnès de Ryckel, dont L'âge selon Elise sera diffusé dans « Tout court », l'émission de Renaud Gilles. Sa passion : raconter des histoires. Paradoxal lorsqu'on réalise un documentaire ? À vous de juger ! Votre serviteur, quant à lui, tend l'oreille aux propos de la réalisatrice.
« L'Ours de Jean-Jacques Annaud est le premier film que j'ai vu au cinéma à…
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La part manquante
L'Autre, le dernier film de Benoît Mariage est une oeuvre qui pose davantage de questions qu'elle n'apporte de certitudes. En (apparente) rupture radicale de ton avec ses précédentes oeuvres de fiction (le court le Signaleur et le long les Convoyeurs attendent) le film détaille la crise profonde d'un couple après sa décision de « réduire » la grossesse de Claire (Dominique Baeyens), l'épouse. Enceinte de jumeaux elle décide d'éliminer l'un des deux embryons. Ce geste provoque la dérive de Pierre, le mari (Philippe Grand'Henry) incapable d'exprimer la complexité des sentiments qu'il éprouve.Le…
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Grâce à une grand-mère qui aimait rire au cinéma, Frédéric Sojcher eut le bonheur, dès l'age de quatre ans de voir, le mercredi après-midi, les films de Charlot et ceux de Laurel et Hardy dans un cinéma de quartier bruxellois. Cinéma, qui offrait à l'heureux gagnant d'une tombola, un chocolat glacé : "un moment que j'attendais avec impatience", nous précise Frédéric Sojcher en ce mois d'août caniculaire.
Ayant contacté le virus des salles obscures, à l'adolescence, il continue à fréquenter seul les salles obscures. D'autant qu'ayant l'occasion d'aller à Paris, où la censure est plus…
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« Tout court » va entamer sa seconde saison. Nous avons essayé de faire le bilan d'une émission devenue emblématique pour le court métrage et qui fait l'objet d'une synergie multimédia entre La Libre Cinéma et notre webzine, cinergie.be. Entretien avec Renaud Gilles, le producteur et maître d'oeuvre de l'émission.
Cinergie : Tout court, entame sa seconde saison. Il reste, comme étant, sur la deux/RTBF, le magazine du court métrage belge ? Renaud Gilles : Tout a fait. Avec une récurrence mensuelle. On se bat pour avoir une récurrence plus fréquente et d'une plus grande diversité. Nous avons proposé à Karine Bratzlawski,…
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Prix Kieslowski Europe 2003 pour Dehors, un scénario de court métrage qu'il a achevé de tourner en France dernièrement et dont nous vous parlons, par ailleurs, dans notre rubrique Médiatics, Jeremy Hamers a un parcours cinématographique singulier. Portrait. « Habitant Eupen, les premiers films de cinéma que j'ai vu étaient des films de Jacques Tati diffusés sur les chaînes allemandes. On attendait leur diffusion avec impatience parce qu'on pouvait regarder un film avec les parents. C'était le moment à ne pas rater. Le cinéma en salles était lié à l'idée d'aller une grande ville davantage qu'à la programmation d'un…
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Au plus elle tourne, en France et ailleurs, au plus elle avoue son attachement à son pays. Emilie Dequenne croule sous les projets mais « ne se la joue pas » !
Cinergie : Qu'est ce qui vous a décidé à tourner enfin dans une vraie comédie telle que Mariées mais pas trop ?Emilie Dequenne : J'en avais envie depuis longtemps et on m'en propose beaucoup. Mais je n'arrivais pas à tomber sur une comédie telle que je le conçois, c'est-à-dire une histoire incroyable, complètement invraisemblable. C'est très jubilatoire de jouer un personnage amoral et de rire de tout, y compris de la mort. Tout est permis dans une comédie !
C. :Ne…
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Dans le contexte morose de la distribution en Belgique, la bonne surprise de cette rentrée est l'annonce de la création d'une nouvelle société : Lumière . Elle est l'oeuvre de Jan De Clercq et Alexandre Vandeputte. Ces deux complices n'en sont pas à leur coup d'essai puisque la bannière Lumière réunit déjà un cinéma de trois salles à Brugge et une société de production responsable de Meisje , film belge qui a attiré plus de 42000 spectateurs sur nos terres. Leur nouveau défi est autant motivé par la disparition de Progrès Films que par le besoin d'alimenter leur propre cinéma d'art et essai. L'ange de l'épaule… Lire l'article