Un anniversaire réussi et une présence belge importante
Clermont-Ferrand est le plus grand festival au monde consacré aux courts métrages. Au total, ce n'est pas moins de 4.361 sièges mis à disposition du public toutes les deux heures à raison de 5 à 6 séances par jour. Avec plus de 130.000 entrées, c'est dire que le Festival est un succès public avant d'être également un succès pour la profession. Depuis 25 années, le Festival a souligné la qualité de notre production. En 1985, Jaco Van Dormael a ouvert le bal en ramenant le Grand Prix grâce à E pericoloso sporgesi. Olivier Smolders y a vu tous ses films programmés et certains primés.…
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Premier bilan et perspectives du Fonds Régional Wallimage
Seize films en chantier pour l'année 2003, Wallimage est une structure dont les méthodes de cofinancement tournent. Les aides régionales seraient-elles une issue de secours à la crise du cinéma européen (singulièrement en Communauté française mais pas seulement) ? Ce qui nous frappe c'est qu'elles se développent sur le vieux continent qui doit se confronter à la dynamique de la jeune Amérique. Ce n'est pas pour rien que l'expert du CNC, Jean-Pierre Leclerc y consacre une large partie du rapport qu'il a remis au Ministre de la Culture français sur les pistes de redéploiement du dispositif de soutien…
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Paquebot Flagey. Comment joindre Vincent Bal lorsqu'on ne l'a jamais vu. Quelque part entre deux tables de la brasserie. Certes. Pas, vu ? Hé mec tu rigoles ? Nous sortons le dossier de presse de Minouche en signe de reconnaissance. Et ça marche comme dans un vieux film de Billy Wilder, en noir et blanc, datant des années cinquante revisité, par Bal genre Bloody Olive. Salut, Vincent. Bal ? Oui. Il sourit - très cool -- en rajustant ses lunettes et serre légèrement notre main tendue. Hé, dit-il, en faisant un panoramique de la cafétéria en espérant découvrir dans cet endroit bruyant, un coin calme. En vain !
Nous nous installons à une table, apprenons que, né à…
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"Hé Super" (prononcez siouper), nous exclamons-nous en découvrant dans le studio d'Alain Berliner de vieux fauteuils de cinéma, type années cinquante. Cela l'amuse. Il sourit d'autant plus lorsqu'il constate notre mine épatée découvrant qu'il désirait, adolescent, devenir musicien dans un groupe punk ! Damned ! Damon. Berliner personnage d'un roman de Nick Hornby. Help me ! Il nous permet d'ingurgiter une cup of tea pour digérer ce scoop-là.
"Vers sept-huit ans j'étais allé au cinéma avec ma mère. On a été voir Gold (Peter Hunt, 1974), un film d'aventures avec Roger Moore et qui se passe dans une mine en…
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Les fées de la télé se sont penchées sur le berceau de Gilles de Voghel qui nous avoue, avec un large sourire, qu'il est né avec une télécommande en main. Il ajoute que ses parents se sont offerts une télé lors de sa naissance. Né à Bruxelles de parents qui allaient rarement s'offrir une toile en salles. Il va découvrir le cinéma, en vacances, chez son grand-père à Stavelot.
"Je me souviens de Taram et le chaudron magique de Ted Berman et Richard Rich. J'étais très petit. Sinon il y avait les Disney. Mes parents n'ont jamais été de grands amateurs de cinéma." D'où une téléphagie galopante. On imagine bien…
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Iao Lethem, lors d'un bref entretien sur le tournage de Mamaman, son dernier film, nous confiait : "Est-ce que nos rêves ne deviennent pas réalité ? Toutes ces actions et interactions, le hasard, les choses qu'on espère qui deviennent vraies, est-ce que c'est parce qu'on les a vraiment espérées ? Où est-ce le hasard, plus bêtement ? On ne le sait pas. C'est ce qui m'intéresse : l'entre deux."
Ces lignes nous ont rappelé La vie criminelle d'Archibald de la Cruz récemment revu. Coïncidence ? Le film de Buñuel s'amuse des ambivalences pulsionnelles de son personnage doté d'un inconscient qui l'amène de crimes…
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Le cinéma belge acclamé... à l'étranger
Notre cinéma se porte plutôt bien... une fois passées les frontières de notre plat pays, direction les festivals (et les salles) du monde entier. De prix d'interprétation (Emilie Dequenne et Olivier Gourmet à Cannes) en marathon des tapis rouges et des présentations hors-distribution, la plupart des films bien de chez nous rencontrent ainsi beaucoup de succès chez nos voisins, mais peu d'intérêt une fois rentrés au bercail... S'il n'y a certainement pas de recette miracle pour qu'une oeuvre signée Dardenne ou Corbiau remplisse les salles obscures de Wallonie et de Flandres, certaines pistes peuvent nous aider…
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Depuis Babel, des changements, une évolutionBoris Lehman par lui-même
Apres 1995, il y a eu un changement important. Je le dis dans le premier chapitre de mes entretiens filmés. Je dis que je n'ai plus envie de faire des films. Je vais continuer de filmer mais je vais arrêter de faire des Produits culturels comme pouvaient l'être Leçon de vie ou Muet comme une Carpe. Avant cela, je n'avais jamais remis en question ma façon de faire. Aujourd'hui je travaille plus sur une notion de série : par exemple une série sur les voyages, une série à partir de mon journal filmé, une série consacrée à des portraits (A comme Adrienne y participe). Je fais un cinéma…
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Cela nous arrive de plus en plus souvent : rencontrer des mutiques. (Est-ce l'effet du zapping ?) Des mecs murés dans des silences, avec des demi phrases demeurant en suspens qui vous plantent dans un discours lacunaire. Rien de tel avec Eric Lacroix que nous rencontrons à la veille des projections de La Paille et la poutre, son dernier court métrage que vous pourrez découvrir au prochain Festival d'Amour qui se tient à Mons du 14 au 21 février. Nous avons voulu connaître davantage le réalisateur d'un film dont le quiproquo est le moteur. Et un moteur qui s'emballe.
Né à Liège dans les années septante, Eric Lacroix adore à la folie et ce,…
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Cinergie : Trois films en même temps, c'est une aventure peu banale.Lucas Belvaux : À l'origine de ce projet, faire trois films de fictions en même temps, il y a quelque chose de très concret lié à une réflexion plus philosophique : mon envie de voir ce que vivait un personnage secondaire quand il sortait du champ de la caméra. Pour moi ce fut la question de base : voir de quel récit un personnage secondaire allait être porteur. Et très simplement, j'ai découvert qu'il allait vivre sa vie, devenir le personnage principal d'un autre film, son film, sa vie. Là je crois qu'on rejoint une réflexion plus philosophique. Les gens que nous croisons, dans la…
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Beaucoup de réalisateurs lui doivent l'animation qui donne davantage du peps à leur film ou leur générique que ce soit pour la télévision ou pour le cinéma. C'est donc l'un de ces hommes de l'ombre sans qui notre cinéma resterait invisible. Beaucoup ignorent qu'il réalise lui-même des films d'animation. Pourtant, comme le définit, très justement, Jacqueline Aubenas, "À lui seul, il est un générique au complet" (Image par image, sous la direction de Philippe Moins, éd. Communauté française/CGRI). Nous avons eu l'occasion de vous présenter La Leçon d'agronomie, au moment où La Croisade des Légumes… Lire l'article
Cool. Habillé d'un costume noir de la tête au pied, genre clergyman (pour le contraste, sans aucun doute). Les yeux en alerte derrière des lunettes aux montures ovales, Stéfan Liberski boit à petites gorgées un verre d'eau plate. L'après-midi démarre (heu) il réajuste ses lunettes tandis que nous allumons l'enregistreur Sony et que votre serviteur consulte ses notes. On ne va pas davantage vous présenter Stefan Liberski, les fans de Canal+, d'avant J2M, le connaissent bien ainsi que les auditeurs de la RTBF pour les émissions qu'il animait avec son compère Janin. Le monde est plein de surprises et le talent de Stefan Liberski est d'en provoquer davantage encore.
"Mon premier…
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En ce début d'année 2003, nous avons demandé à Henry Ingberg, Secrétaire général du Ministère de la Communauté française mais aussi Directeur du Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel, de faire le point sur notre cinéma qui ne cesse d'engendrer de nouveaux talents tout en confirmant celui de ses réalisateurs affirmés.
Passionné par le cinéma, Henry Ingberg a eu le talent, depuis deux décennies, d' offrir à nos réalisateurs, grâce notamment aux mécanismes mis en place par le Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel, les moyens d'exprimer leur originalité et les moyens de se faire reconnaître moins…
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C'est un cinquantenaire, professeur de français qui débarque chez nous allègrement. Il vient d'obtenir à Média 10/10, le prix de la deux/RTBF pour son premier film. La Dernière note, son film, passera donc sur antenne le dernier mercredi de janvier 2003 dans l'émission de Renaud Gilles : "Tout Court".
"Le premier film dont je garde le souvenir est Blanche Neige, c'est ma grand-mère qui m'a emmené, c'était à Namur dans une salle paroissiale qui s'appelait "Le Cinex", la première fois que je rentrais dans une salle disposant d'un grand écran. Je devais avoir 5 ou 6 ans. A l'époque pour aller au cinéma c'était toute…
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Une grande partie du charme de Jérémie Renier réside dans le côté imprévisible du personnage. Comme un musicien de Jazz qui improvise à partir d'un standard, Jérémie manie les variations à l'infini. Le straight l'ennuie. C'est un comédien qui n'hésite pas à mettre la main à la pâte sur un tournage. Nous avons le souvenir de l'avoir vu manier le clap sur le tournage d'un plan dont il était absent, sur Le Troisième Oeil. "Mes amis les plus proches dans le cinéma, nous confirme-t-il, sont les gens de l'équipe technique. Je suis plus proche d'eux que des autres comédiens. Ca doit être mon… Lire l'article