DVD-Philes : Pour un seul de mes deux yeux
En 2005, Avi Mograbi complète sa filmographie avec Pour un seul de mes deux yeux. Son septième documentaire est présenté, cette année-là, en sélection officielle (hors compétition) à Cannes et remporte une mention spéciale au 16ème Festival International du Documentaire (FID).
Nouveau regard sur le conflit israélo-palestinien, Pour un seul de mes deux yeux, juxtapose quatre catégories d’images : la transmission du mythe de Massada, celle de Samson, des conversations téléphoniques et des scènes filmées dans les territoires occupés. En filigrane, un étrange constat, observé par Avi Mograbi, autant…
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Des héros hors des sentiers de la gloire
Un film d'action épique primé à Cannes qui dévoille un pan occulté de la Seconde guerre mondiale : la participation des tirailleurs d'Afrique du Nord à la libération de l'Italie et de la France.En mai dernier, quand les acteurs d’Indigènes, récompensés par un prix collectif d’interprétation au Festival de Cannes, entonnèrent sur la scène du Grand Théâtre Lumière et sous l’œil des caméras C'est nous les Africains, l’hymne des soldats des colonies françaises, le cinéaste Rachid Bouchareb pouvait s’estimer très fier de ses troupes menées à…
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Chapeau haut de forme rigoureux, pardessus et dos droits, menton sec, air hautain, lunettes rigidement strictes (ou strictement rigides), avis d’expropriation à portée de main mécanique : huissier Soms pour vous servir et vous saisir. Je suis le personnage inamical et principal de L’Inventaire fantôme mais aussi le visiteur auquel Albert Lamartine ouvre sa porte ce matin. Vieillard assis dans un fauteuil roulant, les genoux recouverts d’une couverture, celui-ci, collectionneur de son état, a un bon béret, des verres à double foyer, l’air rêveur, un logement miteux et vide... Vide ! Permettez que mes sourcils de fonctionnaire frémissent mais c’est louche! Autant le…
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Avec le temps
À la fin des années cinquante, alors que l’exposition universelle de 58 se termine, un groupe d’architectes conçoit ce que va devenir la Cité administrative à Bruxelles. Commandé par l’État belge, cet hymne à la Belgique unie s’inscrit dans une volonté politique de réunir, dans un lieu stratégique de la capitale, les différents services de la fonction publique. Il va regrouper plus de 6.000 fonctionnaires, venant des quatre coins du pays et qui vont faire vivre cet ensemble architectural au gré des heurs et malheurs de la difficile unité nationale. Véritable « univers » au cœur de la ville, la Cité administrative peut…
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Né à Bruxelles, Claude Semal se présente comme « artiste citoyen, chanteur, poète et bouffon ». Il est surprenant dans le rôle de Jean-Pierre dans La Raison du plus faible, le beau film de Lucas Belvaux. Entretien.
Cinergie : Tu es connu pour tes nombreux spectacles théâtraux et chantés. Le cinéma n’a pas l’air de t’avoir beaucoup intéressé ?Claude Semal : J’ai d’abord fait mes productions moi-même, que ce soit en chanson ou au théâtre. Il est plus facile de produire son propre spectacle de cabaret qu’un film. J’ai donc fait du cinéma quand on est venu me chercher. D’abord avec Jan Bucquoy dans Camping…
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Alex Stockman et Danny Klein sur le tournage de Violette le 4 septembre 1994. Après Le Pressentiment, un long métrage remarqué, Alex Stockman nous revient avec Eva reste au placard les nuits de pleine lune, un film de 28’, adapté d’une nouvelle d’Ivan Alvarez, et présenté au Festival du film francophone de Namur et au Festival de Flandre de Gand en avant-première de Lights d’Aki Kaurismaki.
JMV. Leica M4P, 50mm
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Née des amours annoncés depuis treize ans de la RTBF et d’Arte, et accouchée par la Communauté Française, Arte Belgique a vu le jour le 25 septembre. Félicitations, c’est un décrochage ! Et il pèse vingt minutes ! Vingt minutes quotidiennes à 20h15, plus une soirée documentaire tous les derniers jeudi du mois. La mère se porte bien, nous dit-on.Paradoxalement, c’est au Théâtre National et non pas à Flagey où sont enregistrées les émissions, qu’a eu lieu le baptême, en présence du président d’Arte France, Jérôme Clément, et de notre Ministre de la culture. Alors, sous quels auspices est-il né,… Lire l'article
"Le cinéma, c’est toujours une folie"Rencontre avec un réalisateur humaniste et engagé, levant le voile avec brio sur un pan ignoré de l’Histoire de France.
Cineuropa : Quel a été votre point de départ dans l'écriture du scénario d'Indigènes ?Rachid Bouchareb : L’idée d’en faire un film remonte à une dizaine d’années. Mais j’avais déjà découvert tout ça de manière imprécise dans mon enfance. Pour le scénario, je suis parti des gens, j’ai mené une enquête pour bien maîtriser le sujet. Avec mon co-scénariste, Olivier Lorelle, nous sommes allés rencontrer les acteurs…
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Sandrine n’est pas à proprement parler une clocharde, ni une moins que rien. Elle n’est pas une imitation d’une autre Sandrine sortie de Sans toi ni loi mais elle symbolise tout de même l’errance possible et de plus en plus rencontrée des jeunes adultes en « dérapage » social.
Pas franchement incultes ni nécessairement sans famille, ils éprouvent néanmoins une certaine difficulté à se réaliser et à trouver une forme d’indépendance dans un contexte économique souvent difficile.
En plein automne, en laissant derrière elle ses parents, son « chez elle » en sursis, Sandrine a pris la route pour se retrouver face à…
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C’est un Pierre-Paul Renders détendu et volubile qui débarque dans notre grenier par une belle après-midi mouillée d’arrière saison. Le scénariste et réalisateur est venu nous parler de son deuxième long métrage, Comme tout le monde, un mélange de comédie sentimentale et de gentille satire sociale. Le film sort sur nos écrans le 11 octobre, après la France et le Québec. D’abord pris pour cible par le Leica de Jean-Michel Vlaeminckx, Pierre-Paul nous rejoint ensuite pour nous parler de son film, derrière une tasse de thé No Stress.
Cinergie : Comme tout le monde, c’est aussi une BD qui va paraître chez Dupuis.…
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Juin 1994, Guillaume Malandrin tourne Bonjour, son second court métrage. Il est ici en discussion avec Pierre Mertens (ingénieur du son). Nous vous avons parlé de Ca m’est égal si demain n’arrive pas, son premier long métrage (webzine 107), sorti en salles cet été. Il commence à tourner, à la fin de ce mois, Où est la main de l’homme sans tête.
JMV. Leica R4S, 21mm.
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Dans les festivals étrangers, nos cinéastes francophones ont la cote. On vante l’originalité et l’audace de leurs films. Mais le public belge reste frileux devant leur côté inclassable. Et le marché appelle de plus en plus au formatage. Alors, heureux, nos cinéastes ?
Ils tournent à tout prix. Avec ou sans budget. Avec ou sans vedettes. À la fois sprinters et coureurs de fond, ils savent travailler dans l’urgence ou garder l’élan pendant les longues années nécessaires au montage financier de leurs films. Ils ont un point commun : prôner un cinéma personnel où se bousculent les genres, la réalité et la fiction. Ils s’interrogent…
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Gilles Remiche réalise son premier documentaire. Un film produit par Les Films de la Passerelle (Le Cas Pinochet, Carnet de tournage…), sélectionné au Festival du film francophone de Namur, et qui fera sans aucun doute grand bruit. Une plongée avec des mégalomanes au pays de toutes les misères.
Gilles Remiche vient poser sa caméra à Kinshasa auprès des marchands de miracles, les prédicateurs religieux qui promettent la richesse et la guérison par la prière. D’emblée, le réalisateur nous averti en nous rappelant qu’à Kinshasa, l’espérance de vie est de 42 ans, qu’une majeure partie de la population est illettrée et que la…
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Rwanda, à travers nous l’humanité.
Ou les implications de la vie après le génocide.
Marie-France Collard est une cinéaste autodidacte qui écrit pour le théâtre et la télévision depuis une vingtaine d’années. Elle réalise ici son troisième documentaire, Rwanda, à travers nous l’humanité, avec pour sous-titre : "À propos d’une tentative de réparation symbolique envers les morts, à l’usage des vivants". Ce film sobre et poignant fait le point sur l’héritage du génocide rwandais. Il sera programmé au festival "Filmer à tout prix" en novembre prochain.
Marie-France Collard revient…
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Foule sentimentale
Cinq ans après Thomas est amoureux, Pierre Paul Renders est à nouveau sous le feu des projecteurs. Son second long métrage, Comme tout le monde mélange comédie sentimentale et satire sociale autour de thèmes chers au réalisateur. Sur le ton guilleret d'une comédie faussement naïve, on y parle de la pression qu'exerce sur nous l'univers contemporain de la télé, de la pub, des sondages, pour nous réduire à un ensemble de statistiques mesurables et prévisibles. Et notre humanité dans tout cela ? Et les sentiments ? Et l'amour ? Quel respect de notre individualité dans un monde où les micro technologies permettent de nous…
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