Quatre personnages tout ce qu'il y a de plus ordinaires essaient de vaquer à leurs occupations quotidiennes tout ce qu'il y a de plus banales : accrocher un tableau au mur, construire un château de cartes, faire la lessive et regarder la télévision. Seul problème ? ...
Lire la critique du film
Lire l'article
Qu'est-ce qui démarque un documentaire de cinéma de la production formatée pour la télévision? Un sujet, une approche, des choix formels, un certain regard. Toutes ces qualités éclatent dans cet étonnant petit film qui nous fait partager quelques heures de la vie de Robin et de ses proches. Robin, 11 ans, le petit dernier d'une famille brabançonne, est un jeune garçon ouvert, vivant, qui réussit tout ce qu'il entreprend. D'ailleurs, n'est-il pas un des meilleurs gymnastes belges de sa catégorie d'âge tout en collectionnant les notes d'excellence à l'école ? De quoi rendre papa et maman fiers et heureux. Un peu trop peut-être. Encensé,…
Lire l'article
Avec son deuxième long-métrage, Vendredi ou un autre jour, Yvan Le Moine nous emmène sur une île déserte pour revisiter le mythe de Robinson, librement adapté du roman de Michel Tournier Vendredi ou les limbes du pacifique . Son Robinson, c’est Philippe de Nohan (incarné par le formidable Philippe Nahon, l’assonance des patronymes étant assumée par le réalisateur), un comédien du XVIIIème siècle finissant qui se retrouve naufragé sur une île en plein océan. Voilà cet homme qui a fait profession de séduire son entourage et qui n’a jamais vécu que par le regard des autres réduit à séduire quelques chèvres…
Lire l'article
Après le très sixties Cash ? Cash (1967), un film en forme de happening, Paul Collet et Pierre Drouot tournent L’Etreinte, suivi de Louisa, un mot d’amour. Le sujet de Louisa proche de Jules et Jim de Truffaut nous conte l’histoire d’un trio amoureux.
Le film se déroule au début de la Première Guerre mondiale. Louisa (Willeke Van Amelrooy qui vient de tenir la vedette dans Mira), interprète le rôle d’une jeune aristocrate brimée par un milieu social qui lui impose un fiancé, lieutenant dans l’armée belge, particulièrement fade. Pour fêter ses fiançailles, son père a fait venir des…
Lire l'article
Il et elle sont assis de part et d'autre d'une table dans une pièce blanche sans décor. Leurs deux enfants jouent à côté d'eux. La petite fille se réfugie près de sa maman tandis que le gamin fait le fort, joue avec sa petite voiture, provoque sa mère et sa sœur, feignant d'ignorer l'atmosphère lourde, palpable. Ces deux-là sont-ils en train de se séparer? Et où sommes-nous? Dans une structure d'accueil, un local de conciliation pour visites parentales? Le spectateur s'interroge tandis qu'il suit, à travers la conversation, les difficultés du couple en crise. Soudain, une sonnerie retentit. Un appel au micro. Il est temps de se quitter. Les adieux…
Lire l'article
Avec son troisième long-métrage, Harry Cleven franchit une étape dans sa carrière de réalisateur. Coproduction internationale, stars, budget à l'avenant, et un film aux nombreux défis techniques. Au premier rang de ceux-ci, le double rôle tenu par Benoît Magimel qui se retrouve très souvent face à face avec lui-même : difficile à mettre en place, que ce soit sur le plan de la technique ou de la direction d'acteurs. Et comme toujours chez Cleven, on a droit à un scénario fouillé, extrêmement travaillé. Plus on revoit le film, plus on se rend compte de sa complexité, des renvois d'une scène à l'autre, des suggestions, des pistes potentielles.… Lire l'article
"Etre tout contre les gens, les regarder droit dans les yeux, tenter d’arriver à ce que leurs mouvements d’âme se reflètent sur leur visage". – Ingmar Bergman
Oser la couleur et les extrêmes
Olivier Masset-Depasse, après deux courts métrages très remarqués, (Chambre froide et Dans l'ombre) passe de nouveau derrière la caméra, accompagné de son fidèle producteur (Versus) et son actrice fétiche, Anne Coesens. Le cinéma pratiqué par Olivier Masset-Depasse est, à chaque fois, une gageure. Dévoiler ce qui impulse de l’intérieur un personnage, ce qui l’anime au-delà des masques dont il s’affuble. Les personnages…
Lire l'article
Le burlesque revisité
Après de longues années au théâtre et trois courts (Merci Cupidon, Rosita et Walking on the wild side), Fiona Gordon et Dominique Abel ont gardé leurs influences clownesques pour leur long métrage. Co-réalisé avec le français Bruno Romy, lui aussi acteur et compagnon de route, L'Iceberg a fait un tabac dans plusieurs festivals (de San Sébastien à Kiev, de Tübingen à Zagreb…), en permettant aux divers publics de (re)découvrir une comédie physique dans le style de Buster Keaton. Le film, nous avoue le duo burlesque, est une histoire "simple et universelle", où les mots cèdent la place à l'expression des corps et où le…
Lire l'article
Le bel essai
Abel et Gordon occupent une place à part dans le cinéma belge. Ce couple de comédiens a développé un style basé sur la pantomime et le burlesque, à l’instar de leurs maîtres, Buster Keaton et Jacques Tati. Un humour de situation où les corps s'expriment dans une succession de gags millimétrés. Un condensé de fausses maladresses qui s'enchaînent les unes aux autres dans une atmosphère de doux délire absurde. Des personnages lunaires, décalés, cherchant leur place dans un monde trop terre à terre pour eux, où leur poésie a du mal à exister. D’abord comédiens de théâtre, ils ont ensuite transposé…
Lire l'article
Le réalisateur belge dont la Trilogie (Un couple épatant, Cavale, Après la vie) avait fait sensation en 2002 vient d'achever le tournage de son prochain long métrage. La Raison du plus faible qu'il définit comme un film noir, l'histoire de quatre amis qui, fatigués de batailler avec leur quotidien, décident d'aller prendre l'argent où il est et commettent un braquage.
Cinergie : Travailler sur un seul film, n'est-ce pas un peu ennuyeux ?Lucas Belvaux: Non, non (rires). Ce qui change surtout, c'est qu'avec trois films, il y avait une équipe trois fois plus importante. On s'amusait donc plus à table!
C. :Qu'est ce qui…
Lire l'article
Illustration de Gwendoline Clossais
Prix du Public, Prix de la meilleure interprétation et Prix « La deux - Tout Court » à Média 10/10
Raymond Devos dit dans un de ses sketches que sous son maquillage, il y a deux énormes paupières blanches ; sous son nez en carton-pâte, un nez rouge ; cachés sous ses chaussures taille 43 d’énormes godillots qui terminent une combinaison rose bonbon, elle-même camouflée par un costume impeccable et une cravate de circonstance.
Le clown est un ensemble de fards et de farces censés faire rire. Chaque geste, chaque intention est mesuré, soigneusement préparé. Il est cascadeur, jongleur, agile, facétieux, tendre……
Lire l'article
15 septembre 1992. Réalisateur prolifique, Amos Gitaï est venu présenter l’un de ses films à Bruxelles. L’idée de faire des portraits photographiques dans le centre de Bruxelles l’amuse (il n’oublie pas ses débuts de documentariste). Nous nous arrêtons dans un passage discret qui relie la rue des bouchers à la rue de la Montagne. Le réalisateur de Kedma qui à un sens du cadre développé observe notre manière d’opérer. Dans ses films, il interroge le monde, l’espace à l’aide de plans séquences. Nous nous concentrons sur son regard attentif et terminons le périple à Mokafé.Le Musée du cinéma vous permettra de…
Lire l'article
Il est rare pour un cinéaste de devenir un maître de son vivant. On pense à Kurosawa, on doit exclure Truffaut dont nous parlions le mois dernier dans cette même rubrique. Alain Resnais est de ceux-là. A 80 années passées, il a signé deux gros succès (critique et public) On Connaît la Chanson (1997) et Pas sur la Bouche (2003), en ayant débuté avant même l’émergence de la Nouvelle Vague, dont il fut, s’il l’on considère qu’il représenta une des voies du renouvellement du cinéma. En 1959, Truffaut, encore, écrit : « Quel cinéaste peut-il être considéré comme génial ? Je vais…
Lire l'article
Deux ans après L’Aventure c’est l’aventure, le meilleur film de Claude Lelouch avant sa lobotomie, Lino Ventura et le Grand Jacques, devenus amis, souhaitaient se retrouver sur un nouveau projet. Ce double DVD pas avare de bonus, nous offre l’occasion de revoir la concrétisation de ce souhait, un immense succès populaire de la comédie française en 1973. L’occasion de revoir un Lino Ventura exténué, dépassé, incrédule devant les proportions que prennent les jérémiades et les gaffes alignées à la vitesse du cheval au galop par la catastrophe ambulante qu’est François Pignon/Jacques Brel, désarmant d’authenticité.
L’occasion de…
Lire l'article
Une autre diffusion pour le documentaire. Un lieu où il serait possible de trouver sous forme de dvd, les documentaires belges les plus remarquables, cela fait rêver. Avec le projet de Dvdoc, Jacques Martin et d'autres pensent faire de ce rêve, une réalité et pas seulement virtuelle.
Cinergie : Comment l'idée de Dvdoc a t-elle vu le jour ?Jacques Martin : Au point de départ, il y a Crossroad : un studio et une maison de production spécialisés dans l'audiovisuel et le multimédia. Nous y réalisons des CD Rom, des DVD et nous créons des sites web. Nous offrons à nos clients une série de services qui touche à la mise en image, en son, voire en lumière et nous maîtrisons…
Lire l'article