
Lire l'article
ROULETTE RUSSEA LA COMMISSION DE SELECTIONDU CENTRE DU CINEMA ET DE L'AUDIOVISUEL
Unanimes elles viennent de l'écrire au Ministre Miller, les associations professionnelles de la création et de la production audiovisuelles refusent le système de la roulette russe qui se met en place à la Commission de sélection du Centre du cinéma et de l'audiovisuel. Le problème ne date pas d'hier : le cinéma belge francophone se développe davantage grâce à l'énergie individuelle et aux talents des professionnels que grâce aux budgets investis par les pouvoirs publics. Pourtant, presque chaque fois qu'un film, qu'un documentaire, qu'une animation sont réalisés,…
Lire l'article
Lire l'article
Ça fait un moment qu'on voulait cerner la personnalité de Kita Bauchet, qui nous avait enchantés avec Violette et Framboise. Violette (fabuleuse Raphaëlle Bruneau), sorte de personnage lunaire à la Antoine Doinel dont les mésaventures davantage que les aventures nous font découvrir le monde, d'une scène à l'autre, d'une ligne de fuite à l'autre, en un mot la comédie sociale avec la légèreté d'un Mozart composant le Trio des quilles (K.498). Le bon tempo, voilà comment nous caractériserions le cinéma de Kita Bauchet. Imaginez notre impatience lorsque nous avons vu débarquer une jolie rousse aux yeux vert clair chaussés de lunettes… Lire l'article
Lire l'article
NOUS DEUX
Pour son premier long-métrage, Lieven Debrauwer n'a pas choisi la facilité. Rendez-vous compte : en Belgique, aujourd'hui, faire un film sur les handicapés mentaux, quand on ne s'appelle pas Jaco. Qui plus est, raconter une gentille histoire rose dans des décors de bonbonnière sans s'appeler Berliner. Pire, avoir l'audace de mettre en scène des vieux en leur prêtant la fraîcheur de jeunes gens et ne pas s'appeler Benoît Lamy. Et réussir avec tout cela un film au ton éminemment personnel qui ne ressemble à aucun autre, avouez que ce n'est pas à la portée du premier conformiste venu. C'est que le jeune réalisateur a choisi d'assumer…
Lire l'article
Lire l'article
L'inflexible volonté de vivre d'une adolescente fragile
Le film des frères Dardenne a déjà beaucoup suscité l'intérêt des analystes et des exégètes du cinéma. Son originalité formelle, sa richesse sémiologique appellent évidemment les commentaires. Plus rares sont les études complètes et pertinentes, qui non seulement examinent le film en tant qu'objet cinématographique mais le prolongent dans le temps et l'espace. C'est ce que fait aujourd'hui notre excellent confrère Freddy Sartor avec une brochure parue en néerlandais dans la série "Zin in Film". Il s'agit du 18ème volume de cette petite collection dont chaque…
Lire l'article
Lire l'article
Infatigable défenseur du cinéma belge en général et flamand en particulier, Jan Pieter Everaerts, après avoir lancé la revue Médiadoc et publié Film in België, een permanente revolte, inaugure une nouvelle revue, carrément bilingue, Diogène. Dans son édito intitulé : Pourquoi Diogène ? Dire la vérité au pouvoir, il évoque la figure de Diogène de Sinope, un philosophe existentialiste avant la lettre, une sorte de hippie ou d'indien dans la ville qui osait critiquer toutes les formes de pouvoir. Sénèque raconte que Diogène rencontrant Alexandre le grand, celui-ci lui demanda ce qu'il désirait et le philosophe de lui répondre :… Lire l'article
Lire l'article
A tout Prix
Le 30 mai a été présenté, en avant-première à Paris, sous l'égide de la SCAM, Chants et soupirs des Renaissants selon Paul Van Nevel, de Sandrine Willems, en présence de la réalisatrice et de Paul Van Nevel. Nous vous en avions parlé lors de son tournage . Aujourd'hui que le film est terminé, nous vous en rendons compte.
" ...en écoutant la musique et pendant que nous l'écoutons, nous accédons à une sorte d'immortalité ". Claude Levi-Straus, Mythologiques I.
Avant Bach
Sandrine Willems pratique le théâtre depuis l'âge de douze ans. En 1986, elle joue déjà dans Psyché, une pièce…
Lire l'article
Lire l'article
Raphaël est un stagiaire particulièrement malhabile. Revenu à Muno, son village natal (rien à voir avec Muno, en Gaume, le film est une fiction, pas un documentaire), il essaie de profiter de l'agression que vient de subir un jeune Africain pour construire un sujet radiophonique sur la montée du racisme à la campagne. Sa mère ayant d'autres priorités, il essaie d'enregistrer Wendy, la cousine de la victime.
Hélas, le magnétophone tombe en panne. Le réparateur, sorte de Buster Keaton bavard et sans chapeau, lui confie, angoissé, qu'il a perdu son humour (" Je me lève le matin, paf, plus rien ! Non seulement je ne fais plus rire personne mais personne ne me fait rire "). Son frère…
Lire l'article
Lire l'article
Lors d'un spectacle qu'il donne dans ce qu'on appelle aujourd'hui pudiquement une séniorerie, un vieux mime est victime d'un malaise cardiaque. Lorsqu'il reprend conscience, il est alité dans une des chambres de la maison avec prescription médicale de repos complet. Du jour au lendemain, lui, le saltimbanque aux semelles de vent, le voilà transformé en pensionnaire de cet hospice de vieux.Sa camionnette est vidée, son matériel rangé au grenier et le voilà contraint de suivre les règles rigides d'un pensionnat. Et son rat blanc, partenaire et unique ami, a disparu. Devant son miroir à maquillage, le voilà brutalement confronté au spectre blême de la vieillesse.Si…
Lire l'article
Lire l'article
Pol et Simon sont potes comme on peut l'être à dix ans. Toujours partant pour les conneries: piquer les chiques au magasin d'en face ou lorgner les filles dans leur vestiaire à la piscine. Mais voilà, entre eux, il y a Justine. Pol est amoureux de Justine, mais c'est plutôt Simon qu'elle regarde. Jusqu'au jour où, à la piscine justement, Simon à l'idée d'une vilaine farce à faire à son copain, qui lui ferait définitivement perdre la face devant son amoureuse.Or, les filles ne réagissent jamais comme on s'y attend... Tourner uniquement avec des enfants pour tenter de restituer leur univers avec naturel représente toujours un petit exploit. Parce qu'un…
Lire l'article
Lire l'article
Tout se passe comme si chaque guerre avait sa " personnalité " propre qui crée pour les enfants des conditions de blessure et de réparations différentes (…) Ces enfants mûrissent trop tôt parce que, ayant été rendus sensibles aux malheurs, c'est qu'ils savent mieux le voir.
Boris Cyrulnik, les Vilains Petits Canards
Avec le Temps Avec le temps va, tout s'en va, peut-être pas. Symbolisé par le Guernica de Picasso, la guerre civile espagnole a suscité une littérature abondante célébrant les faits héroïques des républicains et des brigades internationales. Quelques films ont été réalisés, à mi-chemin entre le documentaire…
Lire l'article
Lire l'article
Amour, haine, amitié et trahison
Non, ce n'est pas Dallas, mais une saga belgo-balkanique, une histoire universelle, que Jan Hintjens décline d'une part en Macédoine, où se côtoient depuis plusieurs siècles Turcs, Macédoniens, Albanais, Bulgares, Serbes et Croates, et d'autre part en Belgique une génération plus tard. Sous domination ottomane pendant près de six siècles, théâtre ensuite de plusieurs guerres balkaniques avant d'être à l'origine du déclenchement de la Première Guerre mondiale, les Balkans, région charnière entre l'Europe et l'Asie,deviennent le lieu témoin par excellence de l'exacerbation…
Lire l'article
Lire l'article
Le petit prince pouilleux qui avait un rêve.
Ali Zaoua, c'est l'histoire d'un monde dur et sauvage aux portes de notre monde, mais c'est aussi un conte dont les héros sont des gamins des rues de Casablanca. Des gosses de six à douze ans, livrés à eux-mêmes dans la ville, qui errent en bande sous la férule de Dib (Saïd Taghmaoui, seul comédien professionnel dans le tas, se paie une gueule pas possible : balafré, terrible. Il impressionne dans ce rôle de caïd quasi muet au nom emblématique : Dib veut dire loup en arabe).Parmi eux, Ali a des rêves, des projets.
Entre Dib et ce gamin à la personnalité marquée, la rupture est fatale et Ali part de son côté…
Lire l'article
Lire l'article
L'amour est-il autre chose que deux fragilités qui se rencontrent, qui s'acceptent et qui s'épaulent ? C'est ce que semble dire Philippe Blasband dans la très belle histoire de Mireille et Lucien qu'il met en scène dans son troisième court métrage comme réalisateur. C'est une rencontre : celle d'un homme qui sort de prison, condamné pour un crime de pédophilie qu'il n'a pas commis, et d'une femme rejetée du fait de sa disgrâce physique, et qui vient de subir l'opération esthétique tant désirée.Deux ex-monstres donc, revenus parmi les humains et résolus à réapprendre à vivre normalement.…
Lire l'article
Lire l'article
Michel Caulea aime Bach, Mozart et Kundera. Nous aussi. Michel Caulea n'aime pas le romantisme. Nous non plus. Michel Caulea n'aime pas les interviews. Nous, euh - splatch ! Notre bras désarmé renverse la cafetière que nous tentons de rattraper avec un certain succès, inondant le carrelage d'un liquide - ploc, ploc, ploc !- qui ressemble à du révélateur photographique usagé. Nous nous levons pour contempler la scène tandis que Michel Caulea aussi confus que nous s'emploie à nous rassurer. Reprenons, nous voulons attirer votre attention sur un cinéaste -- dont la première passion fut la peinture -- d'autant plus singulier qu'il a choisi un genre qui se joue (c`est le…
Lire l'article
Lire l'article
"Tout de suite ?", dit-elle avec un air de petite fille contrariée. "Oui, là maintenant !", affirme votre serviteur, avec cet air indifférent qu'affichent les photographes vis-à-vis de leurs modèles. Effarée : "Tu crois ? C'est indispensable? ". S'il y a bien un point sur lequel un photographe est inflexible c'est sur le déclic, comme Freud sur l'inconscient ("la mémoire de l'oubli" selon la formule de Lacan). D'autant que la diminution progressive de la lumière change le " peps " d'un portrait.. Donc, tout de suite ! Se faire photographier, c'est laisser une trace de soi (une figure lumineuse) qu'on ne maîtrise pas. C'est perdre…
Lire l'article