DVD-Philes : Pour un seul de mes deux yeux
En 2005, Avi Mograbi complète sa filmographie avec Pour un seul de mes deux yeux. Son septième documentaire est présenté, cette année-là, en sélection officielle (hors compétition) à Cannes et remporte une mention spéciale au 16ème Festival International du Documentaire (FID).
Nouveau regard sur le conflit israélo-palestinien, Pour un seul de mes deux yeux, juxtapose quatre catégories d’images : la transmission du mythe de Massada, celle de Samson, des conversations téléphoniques et des scènes filmées dans les territoires occupés. En filigrane, un étrange constat, observé par Avi Mograbi, autant…
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Chapeau haut de forme rigoureux, pardessus et dos droits, menton sec, air hautain, lunettes rigidement strictes (ou strictement rigides), avis d’expropriation à portée de main mécanique : huissier Soms pour vous servir et vous saisir. Je suis le personnage inamical et principal de L’Inventaire fantôme mais aussi le visiteur auquel Albert Lamartine ouvre sa porte ce matin. Vieillard assis dans un fauteuil roulant, les genoux recouverts d’une couverture, celui-ci, collectionneur de son état, a un bon béret, des verres à double foyer, l’air rêveur, un logement miteux et vide... Vide ! Permettez que mes sourcils de fonctionnaire frémissent mais c’est louche! Autant le…
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Hormis se procurer leurs chemises au même endroit, qu’est-ce que ce cow-boy rageur a à voir avec ce cuistot concentré ?! Pourquoi un être au nez démesuré se frotte à une lune qui mange les fusées ?! La passion pour la musique conduit-elle à un dérèglement comportemental ? Voyez ce chat et ce clarinettiste… Quelqu’un aurait-il croisé un lapin ? Un petit gars obstiné le cherche. Buster, tu as une idée ?! Youpi : une jeune femme apparaît. Accourez, les gars : elle utilise "Cadoricin" !Ce mois-ci, la collection "Retour de Flamme" initiée par Serge Bromberg et Eric Lange s’enrichit d’un cinquième volume…
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Ce double DVD est disponible à Cinergie, au prix de 40 €, frais d'envoi compris.
Commande via courrier électronique.
Les Premiers pas du cinéma, un coffret de deux films de 52 minutes réalisé par Eric Lange et Serge Bromberg est enrichi de 32 documents ou boni (pour parler comme Agnès Varda) qui sont de petits films ou bandes annonces à découvrir dans leur intégralité. C’est tout à fait passionnant car jamais, sans doute, l’attraction foraine que fut le cinéma à ses débuts et sa constante évolution n’ont été contés de manière aussi attrayante et pédagogique (on vous renvoie à l’interview que Serge Bromberg…
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"Je suis scandaleux : je le suis dans la mesure où je tends une corde, bien plus, un cordon ombilical, entre le sacré et le profane"
Cinéart continue ses belles éditions des maîtres du cinéma avec La Cinémathèque Royale en s'attaquant, cette fois, au plus inclassable des cinéastes italiens (des cinéastes en général ?) : un beau coffret de cinq films de Pier Paolo Pasolini, l'homme révolté.
"Il a toujours été au-dessus de tout" dit de lui Laura Betti, la Sainte Emiliade Teorema, l'une de ses actrices fétiches mais aussi une compagne intime. Poète, romancier, dramaturge, scénariste et cinéaste, critique littéraire,…
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Quatre ans après No Man’s land (2001) salué par la critique internationale, lauréat de l’Oscar du Meilleur film étranger et de nombreux autres prix à travers le monde, le cinéaste belgo-bosniaque Danis Tanovic était revenu au long métrage avec L’Enfer, l’adaptation d’un volet de la trilogie initiée et co-écrite par Krzysztof Kieslowski et son scénariste Krzysztof Piesiewicz. "Paradis, enfer, purgatoire" en était resté au stade de projet avec la disparition prématurée de Kieslowski, épuisé par les tournages simultanés de Bleu, Blanc, Rouge en seulement un an et demi. L’adaptation, livrée… Lire l'article
KWIZ est de l’ordre du cinéma malicieux. Le générique par exemple : un super palmier, une mer de rêve, une plage infinie, une musique relaxante…. Tiens, voilà une dame d’âge mur (Zoalina Demeulemeester) ne portant pas de maillot mais un tailleur ultra chic probablement de chez Damart et qui lit « Voici » dans une salle d’attente d’un hôpital ! Pas possible, se dit-on, Pam a encore fait des siennes ! Mais voilà déjà qu’une ombre se propage lentement le long du couloir…La porte s’ouvre…Des pantoufles ringardes se pointent.
La caméra a identifié leur propriétaire : une petite octogénaire sympathique…
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À peine auréolé de sa première Palme d’Or, après de nombreux autres prix glanés à Cannes au cours des années, le réalisateur anglais le plus respecté outre-manche voit cinq de ses films regroupés en coffret par l’éditeur Cinéart. Et ce n’est qu’un début puisque l’objet est sous-titré volume 1 ! L’occasion de redécouvrir des films dont certains sont en passe de devenir des classiques et, surtout peut-être, son dernier opus, le tendre Ae Fond Kiss, bizarrement boudé lors de sa sortie en salles.
Ken Loach est souvent considéré comme un cinéaste engagé, et les films regroupés ici prouvent…
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Entretien avec Dominique Cabrera
Cinergie : Folle embellie fait l'ouverture du Festival d'Images mentales. Quelle impression cela vous fait-il ?
Dominique Cabrera : Cela me fait plaisir, car les personnes qui organisent ce festival ont l'air d'être ouvertes, sympathiques. Cela m'intéresse que ce film soit montré en Belgique, pour la première fois. Même si c'est un festival à thème particulier, cela ne me fait aucun mauvais effet, au contraire. C'est un film qui est très large, vaste. De toute façon, je pense qu'il n'y a pas de cloisonnement, en soi. Je pense que les personnes qui assisteront à ce festival, sont des spectateurs avant tout.J'ai envie, dans…
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DVD-philes : Mephisto, Colonel Redl et Hanussen de István Szabó
La célèbre « trilogie allemande » sur le 20 ème siècle du réalisateur hongrois István Szabó est sortie en DVD. Mephisto, Colonel Redl et Hanussen, tous avec l’excellent acteur autrichien Klaus Maria Brandauer feront très certainement le bonheur des cinéphiles !
S’interrogeant sur l’influence de l’Empire austro-hongrois dans l’Europe Centrale contemporaine, István Szabó estime que les problèmes de la société hongroise sont enracinés dans l’Empire. La montée du nazisme dans la années 30 est la période troublée qu’abordent…
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Bruxelles 1958 : au coeur de l’exposition.
"Bâtir un monde pour l'homme moderne, donner à l'homme de 1958 une dignité nouvelle dans la rencontre amicale de tous les peuples."L¹exposition de 1958, la première exposition internationale organisée après la guerre, fut un événement majeur. Il en reste des traces, entre autres, le symbole des symboles : notre cher Atomium. Cette construction d¹une hauteur de 102 m qui représente un cristal de fer grossi 165 milliards de fois dont les sphères ont un diamètre de 18 mètres et pèsent chacune environ 250 tonnes... Bon, je ne vais pas vous abreuver de ces détails que vous aurez, tout comme moi, oubliés demain : cela…
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Des plumes dans la tête, le premier long métrage de Thomas de Thier vient de sortir en DVD, agrémenté de quelques bonus très intéressants.
On connaissait surtout Thomas de Thier pour ses documentaires très ludiques, sous forme de carnets de voyage (A la recherche de l’oiseau blanc), de fable (Les gens pressés sont déjà morts) ou encore de lettre filmée (Échographie). Avec Des plumes dans la tête, Thomas de Thier se lance dans la fiction avec ce goût pour l’imaginaire et la nature qu’il nous avait déjà révélé dans ses documentaires.
Des plumes dans la tête (2003)
À Genappe, aux abords des bassins de décantation…
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Star du cinéma indépendant américain, Jim Jarmusch, l’est depuis que Stranger than paradise, son second film révélé au Festival International de Cannes, en 1984, à la Quinzaine des réalisateurs l’a propulsé sur la scène internationale. Son cinéma montre sa singularité plutôt que de céder aux sirènes du cinéma d’action des grands studios hollywoodiens : « j’ai de plus en plus de mal à regarder des films plus commerciaux, où les plans ne durent que trois secondes. Le montage rapide me donne mal à la tête. Ils n’ont aucun sens de la musique. J’espère que mes films n’appartiennent à aucun genre ».… Lire l'article
Avec Hou Hsiao-Hsien et Edward Yang, Tsai Ming-Liang fait partie des mousquetaires de la « nouvelle vague » du cinéma taïwanais. Son premier film, Les rebelles du dieu néon (1993) le révèle lors du festival de Berlin. Il enchaîne avec Vive l'amour qui emporte le lion d'or du festival de Venise. Suivent La Rivière (1997), The Hole (1998), Et là-bas quelle heure est-il ? (1998) et Goodbye Dragon Inn (2003). Ces trois derniers titres, que Cinéart a réunis dans un coffret de deux DVD, nous offrent l'occasion de vous présenter l'un des réalisateurs les plus singuliers d'Asie. Né à Kuching (Malaisie) mais résident depuis sa vingtième année…
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Alice et moi est un film savoureux, un court métrage (mais n’est-ce pas là en réduire la portée ?) qui a exposé, dans le monde du cinéma belge, sa singularité et qui a fait exploser, dans le monde du cinéma tout court, son humour ravageur. Micha Wald, son réalisateur, adore les contre-pieds. Un jeune homme enfermé avec trois mamies dans une voiture sur le trajet de Bruxelles à Knokke, et voilà le portrait de deux générations qui se dessine, avec une incompréhension mutuelle qui frise la mauvaise foi.
Aux récriminations des aïeules, répond l’humeur éruptive de Simon (Vincent Lecuyer), un jeune homme au bord de la crise de nerf suite à…
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