Retrouvez toutes les critiques de films belges

Le monde de la chasse est habituellement plutôt un monde d’hommes. C’est leur chasse gardée. Ce n’est pas du tout du goût de Gaby qui aimerait se faire une place dans ce monde là, elle qui les accompagne déjà mais qui se cantonne à cueillir des plantes de toute sorte. Se faire une place dans le monde tout court d’ailleurs car Gaby est un peu à part de tout. Elle n’a pas de vie sociale ou presque, ne ressemble en rien à sa sœur plus féminine et à l’aise avec les garçons qu’elle. A tout juste 18 ans, même ses règles l’ont laissée tranquille. Mais elle est bien décidée à changer les choses.
Le premier film d’Elodie…   Lire l'article

Quel est ce grand mur qui se dresse entre les vies si différentes de ces deux frères? Marco, astrophysicien bougon exilé à Paris, et Bruno, vendeur d’assurances surexcité qui a fait le choix de rester auprès de ses parents à la campagne, se retrouvent après un long moment sans se voir pour vendre le terrain que leur a légué leur père. Une vente qui n’aura pas lieu. Parce que Bruno sabote le deal en falsifiant des documents. Ou plutôt parce qu’ils n’en ont finalement pas vraiment envie. Ce grand mur, comme le rappelle Marco, renvoie au conglomérat de galaxies découvert il y a peu, qui sépare le vide du vide. Métaphore des vies de Marco et de Bruno qui s'effondrent.…   Lire l'article

Après avoir remporté un large succès avec son précédent court-métrage post apocalyptique Dispersion (2018), Basile Vuillemin repart du FIFF de Namur 2022 avec le Prix Marion Hänsel pour le dérangeant et captivant Les Silencieux (2022). Le scénario coécrit avec Blandine Jet propose un haletant thriller en haute mer avec une touche d’humour et un peu de sang.
Du ronronnement des moteurs du chalutier en cabine au bruit des vagues qui frappent la coque avec en fond la ballade rock Miss Lindy de Larry & de Lamplighters, l’environnement sonore de qualité renforce l’immersion dans le quotidien de ces pêcheurs de nuit en zone interdite.
Le poisson abonde mais, parmi la récolte, se trouve une…   Lire l'article

Dans le film Altjid Zomer du réalisateur Hans Dessers, une jeune fille dont les parents sont séparés, retrouve son père chez qui elle passe le week-end. À vrai dire, elle ne le retrouve qu’à moitié. Ce dernier est sombre, triste, pas vraiment disponible.
L’occasion pour elle de lui faire passer un message en interprétant la chanson de Stromae Papaoutai, faisant allusion à un père absent. Mais ce message est aussi adressé au spectateur: quand on sait les problèmes de dépression auxquels est confronté le chanteur belge, l’état mental du père nous apparaît sous un nouveau jour. Il boit pour oublier, cumulant dans un placard les bouteilles vides, semble ailleurs…   Lire l'article

Sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes en 2022, Alma Viva de Cristèle Alves Meira étonne par son audace en matière de thèmes abordés. Cerise sur le gâteau: ce mélange de genres aboutit tantôt à des rires francs, tantôt à des larmes furtives etde sinistres frissons.


Le film commence par la mort subite de la grand-mère adorée de Salomé. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques et d’intérêts pécuniaires, la petite fille est hantée par l’esprit de celle que l'on considérait comme une sorcière. Les images bucoliques et d’autres plus lugubres rendent la griffe de la cinéaste…   Lire l'article

Liberté, curiosité, créativité
Päivi, c'est Païvi Pennola, artiste peintre finlandaise et amie de la cinéaste. Cette dernière adore s'immiscer dans les ateliers d'artistes et nous faire découvrir leurs œuvres, leurs inspirations, leur processus inventif. Ainsi on est rentré avec elle dans l'antre de Bernard Villers, Roby Comblain, Walter Swennen, Marianne Berenhaut. Depuis plus de 20 ans maintenant, elle consacre son cinéma à l'art de la création. Ce film-ci est d'une veine assez différente.
D'abord parce que Païvi Pennola est un personnage hors du commun, une amoureuse de la nature et des couleurs, elle compose son jardin à l'image…   Lire l'article

Réflexion sur la perpétuité du cycle de la nature, Arbres de Jean-Benoît Ugeux, met en scène la nature, une forêt, des arbres, une scierie, des chevaux et des hommes. Le gagnant du Bayard du meilleur court-métrage au FIFF de Namur 2022 offre un voyage philosophique. Un questionnement sur la temporalité limitée du cycle de vie d’un humain par opposition à celle infinie des 4 éléments. Une manière originale et contemplative de questionner la vanité de l’homme et notre place dans le monde.
Agrémentées de citations intéressantes, les images et la bande sonore invitent à l’autoréflexion et à la méditation. La nouveauté est-elle…   Lire l'article

Dans Le Voyage de Talia, Christophe Rolin raconte l’histoire d'une jeune afro-belge se rendant pour la première fois au Sénégal, son pays d’origine. Elle arrive à Dakar dans la villa familiale pour retrouver sa grand-mère, mais celle-ci ne s’y trouve pas. La jeune femme y fait la connaissance de sa cousine Binta issue de la jeunesse dorée. Talia rencontre ensuite Malika, une vendeuse d’oiseaux.
Le film dépeint avec brio les inégalités sociales qui gangrènent Dakar. Binta, par exemple, méprise Malika vu son appartenance à une classe sociale plus basse. Les questions d’identité et de classe s’entremêlent; au cours de son voyage initiatique, Tania se…   Lire l'article

A la clausule de la Première Guerre mondiale, Julie Delaunay doit brusquement s’habituer à vivre privée de son époux Julien, mort sur le front. Or, très peu de temps après, un journal publie la photo d’un homme amnésique rescapé de la guerre; Julie est persuadée d’y reconnaitre Julien. Elle fournit des preuves qui lui permettent de le ramener chez eux pour y reprendre leur vie. Tandis qu’un amour majestueux les étreint de nouveau, une femme sort de l’ombre pour affirmer que Julien n’est autre que Victor, son propre mari.
Le film de Guillaume Bureau ouvre les voies d’un parcours impossible vers le triomphe de la vérité. Un combat tout bonnement saisissant, parce que…   Lire l'article

Si le réalisateur et la plupart des comédiens sont québécois, Farador résulte d’une collaboration belgo-canadienne. Et nous sommes ravis que ce projet ambitieux attendu par les rôlistes du monde entier ait vu le jour. Le comédien belge Florent Losson (minisérie Les Anonymes, Kings of Comedy Club) est également de l’aventure.
 Ce long métrage exploite un genre longtemps boudé par les producteurs, l’héroïc-fantasy. Si ce cinéma a connu son heure de gloire et fait une génération d’émules dans les années 1980 avec des héros mythiques comme Willow, Xena ou Conan le Barbare, peu de films marquants mettant en scène des guerriers, mages…   Lire l'article

Après le succès mondial de son court-métrage Hapiness au Festival de Sundance 2007, Sophie Barthes a réalisé son premier long métrage Cold Souls (2010), puis Madame Bovary (2014). The Pod Generation consiste en une dystopie avec pour thématiques principales la procréation, mais également l’évolution des relations sociales ainsi que le lien qui relie la nature et les humains. Drôle et caustique, le casting est digne des plus grandes productions hollywoodiennes avec Emilia Clarke de Game of Thrones (GOT) et Chiwetel Ejiofor de Twelve Years A Slave (2013) dans les rôles principaux. On note également la présence de Jean-Marc Barr, dont personne n’a oublié la performance dans Le Grand…   Lire l'article

Plein feux sur l’assassin
Le BIFFF, c’est du fantastique, de la science-fiction, de l’horreur et des adultes majeurs et vaccinés qui viennent de leur plein gré hurler au loup dès que la pleine lune apparaît à l’écran. Mais une fois de temps en temps (trop souvent, diront certains), une pure comédie vient s’immiscer dans ce déluge de violences, d’hémoglobine et de crises d’adolescence tardives.
Alex (Jean-Mathias Pondant) est un acteur de théâtre qui répète une mauvaise pièce à suspense, La Femme du Contremaître, mise en scène par sa compagne, Sofia (Olivia Harkay) et dans laquelle il joue un tueur à gages. En pleine répétition…   Lire l'article

Quelqu’un derrière la porte
L’équilibre d’une famille israélienne sans problèmes, la famille Biton, est peu à peu rompu quand, chaque soir, le cliquetis mystérieux d’une clé se fait entendre dans la serrure de leur appartement. Il s’agit pourtant d’un appartement hypersécurisé, d’une véritable forteresse, sans étrangers. Et les caméras de surveillance ne montrent rien d’anormal.
C’est d’abord la fillette, Edina, qui entend ce bruit qui l’empêche de dormir: quelqu’un ou quelque chose tourne la poignée de la porte pour entrer. Simples terreurs nocturnes d’un enfant? Le médecin de famille, le Dr. Naftali, suggère…   Lire l'article

La mort au bout du canon
Un jeune homme, Casper (Willem Herbots), fixe un tableau dans lequel un homme et son chien font une partie de chasse. Il semble obsédé par l’œuvre d’art et hanté par des visions d’un gentil lapin blanc qui gambade. Casper allume un walkie-talkie et attend une réponse, qui ne vient pas…
Nous sommes quelques jours après le décès du père de Casper, Joseph (Johan Heldenbergh). Les funérailles viennent d’avoir lieu et parmi les invités à la cérémonie, personne ne manque de rappeler Casper sa ressemblance troublante avec le défunt. Dans le regard de Casper, ces gens attablés dans sa maison ne sont plus que des étrangers, y…   Lire l'article

Contagion
Evert (Willem Herbots), 20 ans, et son père, Mark (Johan Knuts), 54 ans, ont vu leur mère et épouse, Rita, succomber à une maladie incurable il y a un an. Mark vit très mal cette disparition et un épuisement constant inexplicable le submerge. Il dort beaucoup, mange très peu, maigrit à vue d’œil et n’est plus que l’ombre de lui-même. Simple dépression due au deuil? Pas vraiment: quelque chose ne tourne pas rond dans la maison familiale. Quelque chose de sinistre qui, lentement mais sûrement, prend le contrôle sur les deux hommes.
Il y a d’abord cette étrange tâche noire qui apparait, puis grossit dans la nuque du père. Et puis il y a cette babiole qu’Evert…   Lire l'article