La mort au bout du canon
Un jeune homme, Casper (Willem Herbots), fixe un tableau dans lequel un homme et son chien font une partie de chasse. Il semble obsédé par l’œuvre d’art et hanté par des visions d’un gentil lapin blanc qui gambade. Casper allume un walkie-talkie et attend une réponse, qui ne vient pas…
Nous sommes quelques jours après le décès du père de Casper, Joseph (Johan Heldenbergh). Les funérailles viennent d’avoir lieu et parmi les invités à la cérémonie, personne ne manque de rappeler Casper sa ressemblance troublante avec le défunt. Dans le regard de Casper, ces gens attablés dans sa maison ne sont plus que des étrangers, y…
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Contagion
Evert (Willem Herbots), 20 ans, et son père, Mark (Johan Knuts), 54 ans, ont vu leur mère et épouse, Rita, succomber à une maladie incurable il y a un an. Mark vit très mal cette disparition et un épuisement constant inexplicable le submerge. Il dort beaucoup, mange très peu, maigrit à vue d’œil et n’est plus que l’ombre de lui-même. Simple dépression due au deuil? Pas vraiment: quelque chose ne tourne pas rond dans la maison familiale. Quelque chose de sinistre qui, lentement mais sûrement, prend le contrôle sur les deux hommes.
Il y a d’abord cette étrange tâche noire qui apparait, puis grossit dans la nuque du père. Et puis il y a cette babiole qu’Evert…
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Boule Head
Dans la brume qui recouvre la ville, un œil omniscient observe la vie dérisoire des hommes. Dans la rue, Monsieur Bald rencontre Monsieur Bushy, un gentilhomme qui lui rend le portefeuille qu’il vient de perdre. Ils sympathisent et décident de prendre un verre ensemble. L’appartement luxueux de Monsieur Bushy, avec sa collection d’œuvres d’art et son vin onéreux, ne manque pas d’impressionner Monsieur Bald. Mais c’est un objet bien particulier qui attire son attention: une étrange boule lumineuse qui, lorsqu’il la touche, lui fait l’effet immédiat d’une puissante drogue psychotrope. La boule grossit un peu à chaque fois qu’on la touche. Accro dès la seconde où…
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Une femme dans de beaux draps
Suite à un grave accident de voiture, une jeune femme (Coralie Denis) se retrouve immobilisée dans un lit d’hôpital, dans une obscurité presque complète.
Son corps est meurtri et ses jambes, dans un sale état, sont harnachées dans un appareillage de type médiéval. Pour ne rien arranger, la seule infirmière de garde semble plus occupée à consulter son profil Tinder qu’à répondre aux besoins de ses patients. La malheureuse est donc seule dans sa chambre et la batterie de son GSM est à zéro. Elle tente de brancher l’appareil pour appeler son compagnon, mais a du mal à atteindre la prise, le moindre de ses mouvements se transformant…
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Dans Le Souffle court, un collectif de cinéastes mène de longs entretiens sur Skype, pendant la pandémie de Covid, avec huit soignant·e·s de première ligne.
Au début du documentaire, malgré l’appréhension grandissante des soignants, l’optimisme prévaut dans les hôpitaux. Mais la pression va vite les faire courir dans tous les sens et le surmenage va les guetter au quotidien. Ils broient du noir, la solitude les ronge. Ils gardent la face devant leurs proches quand ils parviennent à ne pas extérioriser leurs émotions négatives à la maison. Le système de soin de santé les met au pied du mur : ils sont contraints de choisir entre leurs propres santé…
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Dans son court documentaire Tramadol, Morgane Wirtz révèle une autre facette de la misère humaine touchant le Niger: l’addiction au tramadol affectant un large pan de la population locale.
Le tramadol est un antidouleur puissant, essentiel aux personnes blessées et malades. Il est revendu sur le marché noir, en étant plus dosé que celui qu’on trouve en pharmacie. Tant les vendeurs que les toxicomanes sont embourbés dans une spirale infernale qui leur est quasiment impossible de fuir. Moussa a arrêté l’école en 6ème primaire, est devenu transporteur de migrants mais le gouvernement a interdit son travail. La pénurie d’emplois dans son pays ne lui laisse pas d’autre choix…
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Documentaire autant qu'incitation à la rébellion, Le Balai libéré de Coline Grando retrace l'épopée qui fut celle de l'association du même nom, fondée le 10 mars 1975 par les ouvrières de la société de nettoyage liée à l'université catholique de Louvain. À coups de déclarations cinglantes et de textes sans équivoques, elles ont chassé leur patron pour se constituer en équipe autonome et autogérée. Une utopie ? Pas pendant les quatorze années de son existence prospère, jusqu'à ce qu'au début des années 1990, le marché les rattrape, avec son lot de contraintes et de normes, marinées… Lire l'article
Vihta raconte l’histoire de Serge et de ses quatre collègues au sein d’une petite entreprise, fraîchement rachetée par un grand groupe. Comme cadeau de bienvenue, ils sont conviés par leur nouvel employeur à une journée détente dans un centre thermal.
Grâce à un humour noir, décapant, corrosif, François Bierry dépeint le chantage affectif de ce patron paternalisant au possible. Les salariés se sentent d’abord obligés de se dénuder comme le reste des clients du centre. Le patron en rajoute une couche et leur inflige de cuisantes humiliations. Impuissants, les pauvres employés jouent la comédie pour entrer dans les bonnes grâces du patron. Ce dernier se…
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Dans Les Petites Mains, Rémi Allier brosse un tableau subtil et évocateur de notre société actuelle où un manque chronique de sympathie sème la zizanie.
Ouvrier dans une usine dont la fermeture vient d'être annoncée, Bruno prend l'initiative d'enlever le fils du directeur afin de contraindre ce dernier à négocier. Quand le travailleur décide de kidnapper l’enfant, il n’escompte pas sa propre réaction face au gamin. D’abord hostile, insensible, il va finir par s’attendrir et retourne à son lieu de travail avec le petit garçon. Les images du bambin au début du court métrage dressent un portrait saisissant du précipice qui sépare…
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Comment les personnes non binaires peuvent-iels supporter les micro-agressions au quotidien? Comment agir pratiquement pour pallier promptement le problème? Les insultes incessantes, les questions fermées, indiscrètes, les regards de travers, les menaces de viol mènent la vie dure à ces individus. Loup Caccia, lea protagoniste non-binaire, en bave des ronds de chapeau, c’est le moins qu’on puisse dire. « T’es une fille ou un mec ? » Une question a priori bénigne, inoffensive, sans malice, mais qui blesse sans détour.
Ce n’est pas au nom d’un politiquement correct éculé que cette question est problématique. L’épine dépasse la bienséance ou…
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Anouk Ferreira Da Silva et Gillie De Saboulin racontent l’histoire d’Aimé, jeune dealer, venant réclamer son dû à l’une de ses clientes. Celle-ci le laisse seul avec sa fille de neuf ans qui peine à résoudre un problème de mathématiques. Aimé va venir en aide à l'enfant.
Ce court métrage offre un fabuleux condensé d’intersectionnalité. Pour les lecteurs qui seraient passés à côté de ce concept clé des dernières études en sciences sociales sur les discriminations en matière de race et de sexe, il s’agit de l’« action conjuguée de plusieurs formes de domination ou de discrimination (racisme,…
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Dans Journal d’une solitude sexuelle, tout un univers est déployé autour de l’entre-jambe de la protagoniste. Ses yeux font office de caméra pour mieux transmettre la puissance de ses ressentis, sa solitude, son vague à l’âme, la cruelle ironie de ces rapports sexuels phallocentrés. L’image est évasive, chaotique mais toujours empreinte d’une poésie vivante, touchante. Ce film s’avère poignant avec les aléas moraux de l’héroïne qui nous invite à visiter l’antre de ses émotions, son for intérieur. Loin de tomber dans un mélodrame romantique et larmoyant; dans un voyeurisme ou un sensationnalisme, le film plonge le spectateur dans une torpeur… Lire l'article
Claude, un employé modèle au sein de sa boîte, manie avec brio les impératifs robotiques de ce monde où il faut toujours être efficace, souriant, respecter les règles et prendre tout au pied de la lettre.
Son patron veut d’ailleurs qu’il forme les futurs employés de l’entreprise à apprendre les ficelles du métier. Dans son univers où tout est contrôlé, métré, il a la lubie de tout évaluer (les temps d’attente, l’amabilité de quiconque, entre autres) mais Claude va vite subir la vacuité et l’indifférence de toutes les relations humaines qu’il tisse. Tout va finalement basculer quand on le prend pour une marchandise et qu’il…
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Prix du meilleur court métrage belge étudiant au festival Anima 2023, Passagers de Célia Hardy est une ode à la renaissance et aux mondes étranges qui se cachent derrière les murs de la réalité. En mettant en images les habitants de ces dimensions parallèles, elle nous plonge dans son univers bizarre et captivant, au travers d’un travail impressionnant.
Car c’est vraiment la technique qui fait tout l’intérêt de Passagers, un film “sans scénario” des dires de sa propre créatrice. Mais ce manque est amplement comblé par les expérimentations techniques multiples que la cinéaste met en place, se jouant des matières et des surfaces pour nous offrir…
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Promenade dans le cauchemar du monde adulte. Dans Unusual Sunset, le réalisateur Noé Garcia nous emmène à hauteur d’enfant dans un univers étrange et aliénant peuplé d’êtres bizarres et envoûtants. Le tout dans une ambiance sonore entre transe et musique techno.
Présenté en sélection de courts métrages étudiants au Festival Anima, Unusual Sunset avait déjà fait vibrer le cœur des spectateurs du Courts Mais Trash en janvier. Une vibration qui se ressent dès les premiers instants du film, alors que nous suivons les traces d’un enfant épris de liberté nocturne, sans avoir aucune idée des dangers et des terreurs qui se trouvent de l’autre…
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