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Sélectionné au BSFF, le nouveau film de Bertrand Lissoir parvient à aborder la thématique de la dépression avec décalage et poésie. Dans Lapin perdu, Jean-François, en dépression, se voit confier la garde de Jacques, le lapin de sa filleule. Mais Jacques se fait la belle ! S’en suit des péripéties que Jean-François devra affronter. Mais qui est réellement perdu ?
L’ouverture sur un ciel noir et blanc et des rues d’un quartier résidentiel vide de tout, annonce déjà un point de vue bien ancré, celui d’un homme enterré dans le passé vivant cloîtré. En une courte séquence, le réalisateur parvient à…
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Kamikaze est un terme japonais qui fait référence au pilote, membre d’une unité militaire de l’Empire du Japon, qui effectuait des missions-suicides pendant la guerre du Pacifique entre 1944 et 1945. Son objectif était d’écraser son avion sur les navires de la marine américaine et de ses alliés.
Considéré comme l’un des artistes belges les plus radicaux de la mouvance néo-expressionniste, Philippe Vandenberg utilisait ce mot dans ses œuvres, mais surtout pour définir sa méthode de travail. Selon lui, la création n’était possible que si elle émanait d’une destruction. En effet, de cet acte, qui tient plus de « l'autodestruction »,…
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Nous pourrions aisément croire à une réunion privée de pleureurs anonymes, ou encore à un rendez-vous secret pour une analyse. Pourtant, c’est en noir et blanc que Baptiste et Karim vont tenter d’effacer les dernières traces matérielles d’un amour finissant en se débarrassant du dernier bastion : le canapé.
S’ouvrant sur des prises de vues différentes dans un Bruxelles vide de toute présence humaine, comme des photographies d’Atget, le film en noir et blanc propose au regard des plans très géométriques de la kermesse de Bruxelles avec en ligne de mire l’attraction Booster Maxx, métaphore parfaite de l’amour et de la séparation, des…
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La Forêt de mon père est le premier long-métrage de Véro Cratzborn qui aborde les troubles psychiques. Un sujet complexe, souvent tabou, avec lequel elle a appris à composer depuis son enfance. Loin d’être le témoignage d’une vie, ce film interroge le public sur la frontière entre normalité et folie dans la sphère familiale. Pour parvenir à une dimension universelle du sujet, elle a mené beaucoup de recherches, organisé différentes résidences d’artistes et s’est entourée de professionnels de la santé mentale. Après avoir été projeté au FIFF de Namur, puis lors du Ramdam Festival de Tournai, La Forêt de mon père sort… Lire l'article
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Nelson Makengo travaille actuellement à Kinshasa comme photographe et réalisateur autodidacte. Ses films documentaires questionnent les espaces, la mémoire et l’histoire du Congo et contribuent à déconstruire le fantasme occidental qui entoure le pays depuis l’époque coloniale.
Depuis que le gouvernement a lancé la construction du méga-barrage hydro-électrique Grand Inga sur le fleuve Congo en 2015, Kinshasa est en proie à de nombreuses coupures d’électricité. Etant en plus une région où le soleil se couche plus tôt que partout ailleurs, l’obscurité a pris, au fil des nuits, un tout autre aspect. Privés de leur source d’énergie, les kinois…
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Dans ce court-métrage documentaire, le studio « Crayon de cuivre » relate avec justesse et poésie l’impact sur l’environnement de l’exploitation de ressources minières du Katanga, en République Démocratique du Congo.
L’histoire débute dans les profondeurs du cours d’eau qui traverse la ville de Lubumbashi. Une main dessine des fonds marins à la craie. L’arrière-plan et les décors sont réalisés sur une grande plaque de cuivre. Cette technique originale profère un caractère unique aux dessins de Tetshim.
Les différents protagonistes sont animés à l’aide de petits cailloux agencés de manière à représenter…
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Dans la maison vide…
À la recherche de leur première maison en tant que couple, Gemma (Imogen Poots), une gentille institutrice, et Tom (Jesse Eisenberg), un jardinier sarcastique, effectuent une visite dans un lotissement de maisons identiques appelé « Yonder » (« Vauvert » en v.f.), en compagnie d'un mystérieux agent immobilier, Martin (Jonathan Aris), dont l’extrême politesse, accompagnée de tics nerveux, s’avère vite déstabilisante, annonciatrice d’une mauvaise blague. Alors qu’ils sont en train de discuter dans le jardin, Gemma et Tom se rendent compte que Martin a disparu, les laissant seuls dans cette horrible bicoque vert-pastel en préfabriqué,…
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Jeunesse sauvage, premier film signé Frédéric Carpentier, a connu son avant-première "mondiale" surprise au BRIFF - Brussels International film Festival - de 2019. Jusqu'ici connu en France comme scénariste (pour André Téchiné notamment) et réalisateur (courts-métrages et télévision), ce néophyte altruiste s'est servi de la cinquantaine d'ateliers de cinéma en cités et en quartiers difficiles qu'il a animés, pour imaginer le pitch de son premier film, articulé autour de jeunes, presque tous issus de milieux difficiles, voire de prison pour certains. Un projet qu'a rejoint la Bruxelloise Léone François, se targuant elle d'un parcours… Lire l'article
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À chaque jour suffit sa pain
Chez Jolie Coiffure. En plein cœur de Matongé à Bruxelles. Un salon de coiffure de 8m2. Ouvert du lundi au samedi de 9 heures à 20 heures. Et, Sabine, la maîtresse des lieux. C’est dans ce décor exigu que Rosine Mbakam plante sa caméra pour réaliser son deuxième documentaire après Les deux visages d’une femme Bamileke, tous deux coproduits par le Gsara.
Chez Jolie Coiffure raconte la migration de Sabine, une Camerounaise. D’abord recrutée comme femme de ménage au Liban, Sabine traverse les eaux, les forêts, les frontières pour fuir sa condition de femme migrante devenue esclave. Un calvaire. La Syrie, La Turquie, la Grèce et enfin, la…
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Le documentaire intime d’Aurélie Maestre Vicario est un interlude dans la partition d’une vie. La jeune réalisatrice nous conduit dans le quotidien et l’intimité d’une mère et de sa fille qui perd progressivement l’usage de son corps.
Le temps de plusieurs notes jouées au piano par Soline, la sœur de la réalisatrice, le film rend compte des interrogations multiples auxquelles on se heurte lorsqu’il s’agit d’un handicap moteur. Aurélie Maestre Vicario filme la relation tumultueuse entre sa mère et sa sœur. Une relation habitée par des dépendances de l’une envers l’autre, des espoirs, des envies d’évasion. En s’attardant sur les détails…
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L’amour à la plage…
La côte normande, juillet 1985. Lors d’une sortie en mer en plein orage, Alexis Robin (Félix Lefebvre), 16 ans, est secouru de la noyade par David Gorman (Benjamin Voisin), 18 ans. Entre les deux jeunes hommes, l’attirance est immédiate. L’aura de sauveur providentiel de David le rend immédiatement irrésistible aux yeux de l’impressionnable Alexis, dont c’est le premier amour. Leur union consommée, Alexis commence à voir en son amant un modèle, un idéal et un avenir. La mère excentrique de David (Valeria Bruni-Tedeschi) l’engage pour l’été dans leur boutique d’articles de navigation, l’occasion pour les deux garçons…
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La beauté des laids
Les voies de la coproduction belge sont impénétrables. Même en restant vigilants, à Cinergie, il nous arrive de passer à côté de certaines œuvres intéressantes. Comme nous avons un peu de temps libre en attendant qu’un quidam fabrique un vaccin anti-Covid-19 dans sa baignoire, rien de plus à propos que de nous pencher sur ce sous-genre à la mode qu’est le film d’infectés en mode post-apocalyptique avec Hostile, une coprod’ franco-belge produite, entre autres, par Sylvain Goldberg, et qui nous avait échappé en 2017. Pour son premier long-métrage après deux courts remarqués en festivals (Sons of Chaos en 2010 et Broken en 2012),…
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Ce court-métrage porté par Adrien Berlandi et Mickey Broothaerts, deux réalisateurs de l’IAD, aborde la thématique migratoire à rebrousse-poil par touches subtiles d’humour et d’humanité.
À une allure frénétique et pressée, les pas d’Alexandre s'éparpillent dans toutes les pièces d’un petit appartement mal rangé pour mettre la main sur sa chemise de concert qu’il donne dans l’heure. La panique est au rendez-vous, les gags et maladresses aussi, butant sur toutes choses, exaspéré de ne pas trouver sa chemise. Les gestes se répètent comme le quotidien d’un homme désordonné. Mais les deux réalisateurs inversent…
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Les portes du pénitencier
1989, Washington. Trois jeunes musiciens dont le groupe de rock bat de l’aile avant même d’avoir décollé, George (Rupert Evans, le chanteur), Max (Kenny Doughty, le guitariste) et Ricky (Joseph Kennedy, le batteur) paient leurs factures en travaillant comme cuisiniers dans un asile psychiatrique de haute sécurité. Max et Ricky étant particulièrement immatures, George, poussé par sa petite amie, est sur le point de leur annoncer qu’il quitte le groupe. L’animosité entre les trois amis est à son comble. Le bâtiment dans lequel ils travaillent est un gigantesque bunker dont la cuisine est séparée du foyer principal par une grande plaque de plexiglas…
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Asphyxie
Deuxième long-métrage du réalisateur letton Juris Kursietis après Modris en 2014, Oleg est un cri sourd qui résonne. Projeté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en mai 2019, le film met à l’honneur le cinéma balte peu connu chez nous. Comme de nombreux films contemporains, Oleg raconte la migration humaine : celle des ouvriers de l’Europe de l’Est qui arrivent en Belgique pour trouver l’Eldorado. Cette coproduction entre la Belgique, la France, la Lettonie et la Lituanie est un film résolument européen qui oscille entre le drame social, le film noir et le drame psychologique.
S’inspirant d’une histoire vraie, Juris Kursietis met en scène…
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