Driiiiiing ! "M'enfin !" (Gaston ?), entend-t-on dans le parlophone, c'est-à-dire la voix d'Alexis Vokaer lauréat du Prix Cinergie.be au récent Festival du dessin animé. Il débarque, hops, houps, avec nonchalance, Il a quarante minutes dans la vue. Il s'est perdu, a oublié le numéro de la rue. Nous le soupçonnons d'avoir soufflé dans un bombardon sous les oreilles de l'agent Lontarin. En réalité il joue de la guitare électrique dans un groupe de rock métal. "Géant, mec", commente Jules-de-chez-smith-en-face ! Gaston-Alexis nous gâte! Àcôté de lui, avec ses dreadlocks blonds à la Iman Bowie, son foulard palestinien, son… Lire l'article
Cinéma quand tu nous tiens, tu nous habites et nous habilles. Le style Amélie Poulain et la nonchalance hippy façon année septante se portent bien en ce printemps 2002. Ça tombe bien, ce folklore mixé Occident-Orient n'a jamais quitté Marie-Hélène Massin (rien à voir avec l'ethno chic bobo), adepte du noir ou de l'ébène mais avec des gilets afghans fushia mêlé de bleu cobalt que soulignent davantage encore des cheveux rouges à la Nina Hagen. Le portable Nokia à la main est son seul luxe avec ses bagues aux couleurs émeraude et argentées. Si on la voit mal porter des sandales-marguerite, on la voit bien dans l'ère du post-logo qui s'annonce.… Lire l'article
La revue de la SACD et de la SCAM - Belgique vous propose dans son dernier numéro trimestriel un dossier consacré à la politique culturelle en Flandre, un portrait de l'écrivain et cinéaste Eric de Kuyper, la suite de La fiction dans le scénario, un texte de Luc Jabon qui intéressera scénariste et auteurs-réalisateurs et, enfin , en expression libre, des propos de Samy Brunett que nous reproduisons ci-dessous.
Oui, on le sait, la culture manque de moyens financiers, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici. FAIRE UN BON FILM EST DE PLUS EN PLUS DIFFICILE.
Disons d'abord que l'auteur n'est pas le seul responsable de cette difficulté ; le spectateur (que nous sommes…
Lire l'article
Petites Misères est un film audacieux. Osant la comédie sur des sujets graves, le mélange de tragique et de comique, l'irruption de l'absurde et du doux délire dans un quotidien empoisonné. Et quand l'audace est réussie, on est aux anges. Mais on aurait bien aimé quand même en savoir un peu plus quant aux motivations des oseurs. C'est pourquoi, un soir de février pluvieux et venteux, nous sommes assis tranquillement de part et d'autre d'une table de bistrot, du côté de la porte de Namur, prêts pour l'interview. Pas un exercice facile d'ailleurs. À travailler ensemble depuis des temps immémoriaux, Philippe Boon et Laurent Brandenbourger ont développé… Lire l'article
Lorsqu'on monte les quatre étages - en ahanant, à chaque palier - qui mène à l'antre du Minotaure électronique de Cinergie.be, on a la tête qui bourdonne, les oreilles qui sifflent mais on sait presque toujours sur qui on va tomber : Dimitra Bouras, notre webmaster ou webmistress (les féministes et les grammairiens trancheront) et votre serviteur, les cheveux gris d'une longueur qui n'est pas sans rappeler l'époque des sixties. En revanche, on ne sait pas toujours ce qu'on va y faire. Se faire tirer le portrait (au polaroïd ou en négatif ?), se faire conter fleurette ? (la séduction des comédien(nes), jouer au carte ou aux dés ? (le poker menteur) ou plus… Lire l'article
Après le retentissement de L'Amour du désespoir, un film en vidéo de 30', aussi surprenant que réjouissant surtout l'orsqu'on connaît les conditions dans lesquelles il fut réalisé et qui fut primé en 1995, à Filmer à tout prix, on aurait pu croire que Taylan Barman et Mourad Boucif, les deux réalisateurs s'en tiendrait au documentaire socioculturel. Pas du tout. Encouragé par Micheline Creteur, figure emblématique trop tôt disparue, à dévoiler les injustices d'une société qui s'efforce trop souvent de les dissimuler derrière de multiples paravents institutionnels, ils réalisent le fulgurant Kamel et sautent allégrement… Lire l'article
Nous poursuivons notre tour d'horizon des professionnels du cinéma belge. Ce mois-ci, ce n'est pas à un exploitant de salles que nous donnons la parole mais à l'animateur passionné d'une salle art et essai devenue "culte" pour les cinéphiles bruxellois : l'Arenberg- Galeries.
Les nombreuses initiatives prises par Thierry Abel et son équipe (l'Écran Total, Écran large sur tableau noir, Documentaire sur Grand Ecran, Ecran d'Art les sneak preuves), etc., méritent qu'on s'y attarde. D'autant qu'en ce mois de février trois films seront projetés en séances alternées : Sobibor de Claude Lanzmann, Sur…
Lire l'article
Née à Bruxelles, Anne Lévy-Morelle est diplômée de Philosophie et Lettres à l'ULB et de réalisation à l'INSAS. En 1997, sa cinquième réalisation, Le Rêve de Gabriel, révèle au grand public une cinéaste sensible et personnelle, peu attachée au conformisme des genres et qui sait mieux que personne, au départ d'une anecdote, induire une réflexion fondamentale sur la destinée humaine. Son dernier long métrage, Sur la pointe du coeur, dont le fil conducteur est l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles, nous invite une fois de plus à traverser le miroir des apparences. À l'occasion de sa sortie, Anne Lévy-Morelle nous a… Lire l'article
Des journées entières dans les arbres
Quand la science rejoint le poème cinématographique, cela donne Arbres,le troisième film de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil. Une invitation au voyage et à la rêverie où l'on cotoie l'arbre qui marche, l'arbre timide ou l'arbre fou. De quoi bousculer quelques idées reçues et nous réapprendre à voir l'univers qui nous entoure.
Cinergie : Etes-vous des passionnés de botanique ? Sophie Bruneau : Pas du tout. Je n'avais aucune sensibilité particulière aux arbres avant d'entendre une émission de radio sur France-Culture, L'Arbre, cet inconnu, où était invité le botaniste…
Lire l'article
Un midi récent, au quatrième étage de la Maison de l'Audiovisuel, Christian Thomas, un jeune homme d'un mètre quatre-vingts, de plus ou moins quarante ans, nous fait face, un gobelet de thé à la main gauche. Il s'assied et remarque l'affiche d'En la puta vida, le film de Béatrice Flores co-produit par Saga Film, qui fait un tabac en Uruguay et qu'il souhaite distribuer chez nous. Nous posons l'enregistreur Sony entre nous et l'allumons. 1, 2, 3...
"Le premier film dont je me souviens est l'Incroyable randonnée de Walt Disney, nous confie-t-il dans un hoquet. C'est l'histoire d'un chien et d'un chat qui partent à la recherche de leur maître parce qu'ils…
Lire l'article
Le semestre de la présidence belge de l'Union Européenne à permis à notre pays de réunir vingt-deux pays européens autour de l'avenir du cinéma et de la télévision. Tout d'abord à Mons, début octobre, dans un séminaire réunissant les professionnels concernés. Ensuite, début novembre à Bruxelles, Richard Miller, notre ministre de l'Audiovisuel, a réussi à faire passer une résolution définissant les aides au cinéma et la télévision au niveau européen. Non seulement la création culturelle ne sombrera pas dans le pur produit marchand mais les prémisses d'une industrie culturelle européenne…
Lire l'article
Le fou-rire de Chrysippe de Tarse, le souffle bloqué de Zénon à Cittium, l'insolation mortelle d'Ariston le péripatéticien, l'Hermès d'Herillus de Carthage, les gencives enflées de Cléanthe qui meurt de faim à la fin, le savoir-vivre de Marc-Aurèle, les travaux manuels d'Epictète esclave d'Hépaphrodite, la pèche en cire de Sphèrus du Bosphore. Soyez stoïques (le zen occidental). Damned ! By Jove ! Incredible (prononcez incredibeul), les stoïciens étaient de sacrés zigomars, pas des intellectuels tristes et raides comme un passe-lacet ! Où veut-on en venir ? À ceci. En cette matinée froide de décembre,… Lire l'article
Hubert Toint, la moustache en bataille, sur-booké, entre deux rendez-vous, nous parle de son métier de producteur du cinéma en Communauté française et de Saga Film qu'il dirige avec Paul Fonteyn, auquel par ailleurs nous consacrons dans ce même numéro un Gros Plan (En La Puta Vida, production majoritaire belge, en coproduction notamment avec l'Uruguay et qui vient d'être sélectionné par l'Uruguay pour concourir à la course à l'Oscar du meilleur film étranger).
Refusant la caféine de votre serviteur pour l'eau pure que nous procure Evian, il se débarrasse de son habituelle veste coupe-vent et pose sur la table à coté de l'enregistreur…
Lire l'article
La Californie des années cinquante. Les époux Fonteyn vont voir dans un drive in Dial M for Murder d'Alfred Hitchcock.
À l'arrière, Paul, trois ans, ouvre l'oeil et le bon de temps à autre, fasciné par les ombres qui s'agitent sur l'écran et représentent la vie bigger than life. C'est le premier film dont il se souvienne. On espère pour lui que la scène où Grace Kelly plante les ciseaux dans le dos de son agresseur payé par son mari pour la tuer lui a échappé. Sinon bonjour les cauchemars ! Aujourd'hui, mort de froid malgré une veste en cuir noir et tout en refusant notre café chaud, Paul Fonteyn, nous conte que, revenu…
Lire l'article
Historique
"L'ARPF a été l'une des premières organisations de producteurs professionnels à avoir été créé. Historiquement, elle s'appelait l'ABPRF. Elle a été initiée par des réalisateurs qui ne trouvaient pas de producteurs qui les produisent - puisqu'il y a une vingtaine d'années il n'y en avait quasiment pas sur le marché et que les réalisateurs étaient donc obligés d'être leurs propres producteurs. Puis, d'autres organisations ont vu le jour comme l'UPFF qui a grandi ces dernières années grâce à la qualité de ses producteurs mais qui est d'abord et avant tout une union de producteurs.…
Lire l'article