Ken Loach
21 mai 1995. Sur la terrasse du Savoy, un hôtel Cannois, Ken Loach, venu présenter Land and Freedom au festival, se prête avec gêne au rituel du portrait photographique. Point trop n’en faut.
Loach a l’habitude d’éviter adroitement d’être sous les sunlights. Il laisse ce soin à ses acteurs. Quelques années auparavant, après une séance épique de photos à l’hôtel Métropole de Bruxelles (il venait de recevoir le Grand Prix de L’UCC), le gérant nous avait confié qu’ayant réservé une suite au réalisateur de Kes, celui-ci lui avait demandé une simple chambre, non par souci d’économie mais par refus…
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DVD-philes : Mephisto, Colonel Redl et Hanussen de István Szabó
La célèbre « trilogie allemande » sur le 20 ème siècle du réalisateur hongrois István Szabó est sortie en DVD. Mephisto, Colonel Redl et Hanussen, tous avec l’excellent acteur autrichien Klaus Maria Brandauer feront très certainement le bonheur des cinéphiles !
S’interrogeant sur l’influence de l’Empire austro-hongrois dans l’Europe Centrale contemporaine, István Szabó estime que les problèmes de la société hongroise sont enracinés dans l’Empire. La montée du nazisme dans la années 30 est la période troublée qu’abordent…
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Bruxelles 1958 : au coeur de l’exposition.
"Bâtir un monde pour l'homme moderne, donner à l'homme de 1958 une dignité nouvelle dans la rencontre amicale de tous les peuples."L¹exposition de 1958, la première exposition internationale organisée après la guerre, fut un événement majeur. Il en reste des traces, entre autres, le symbole des symboles : notre cher Atomium. Cette construction d¹une hauteur de 102 m qui représente un cristal de fer grossi 165 milliards de fois dont les sphères ont un diamètre de 18 mètres et pèsent chacune environ 250 tonnes... Bon, je ne vais pas vous abreuver de ces détails que vous aurez, tout comme moi, oubliés demain : cela…
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Surréaliste et répétitive, l’idée selon laquelle le cinéma belge a bonne réputation hors de ses frontières mais demeure simultanément méconnu sur son propre territoire ? Le constat est notoire et problématique : le spectateur de demain mésestime les productions belges d’hier et d’aujourd’hui quand celles-ci sont récompensées dans des festivals internationaux et exigeants. Pour tenter de réconcilier ces boudeurs juvéniles avec les réalisations nationales, nous leur proposons depuis deux ans, à travers un concours, une épreuve particulière : la critique d’un film imposé.
À Cinergie, nous sommes convaincus…
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Cinergie : Trombone en coulisses était sélectionné à Cannes en 1989 par la semaine de la critique. Le film est doté d’un humour Kafkaien, c’était voulu au départ ?Hubert Toint : Oui, évidement. Humour Kafkaien, je dirais même absurde. J’ai voulu pousser l’absurde dans ses retranchements. On est parti d’une situation absurde, inspirée de la réalité que nous connaissions, que nous connaissons toujours.
C : Est-ce que si je te dis que le format de la photo des 10 trombonistes et celle des 15, c’est une métaphore du cinéma, tu es d’accord ? H. T. : Oui, je suis d’accord avec toutes les interprétations…
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Quelques heures de train pour atteindre le plateau. Oh my god!, s’exclame-t-on lorsque nous traversons Spa, la ville des reines et des eaux. Spa a des airs de ville du Far West avec ses maisons de bois en balustrades, ses longues avenues dégagées et ses pentes d'arbres et de rochers. Spa-Wyoming. A quelques mètres du tournage, nous savons que nous y sommes aux nombres de personnes qui déambulent couvert de veste en peaux ou de robes fleuries "à la cosaque" et de bottes crotées. Pendant qu'on file et répète la scène là bas, eux attendent docilement, ici, près des sandwichs et du café. On capte l’un d’entre eux qui mastique une bouchée de sandwich au fromage en observant…
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Que la métaphore paternelle s’enlise, cela peut signifier beaucoup de choses, par exemple, que le père s’égale dans le réel au manque sur lui dans la parole de la mère. Il est bien rare que l’échec du père à transmettre n’entre pas en résonance avec le barrage de la mère à laisser se transmettre, et qu’ils ne s’entretiennent pas de cette résonance. La Haine du désir. Daniel Sibony. Ed. Christian Bourgois.
« Moteur demandé. Silence ! Position de départ ». Une maison rose (la villa Bonlez), quelque part, du côté de Wavre. Devant, sanglée dans un pantalon noir moulant et une veste anthracite en nylon,…
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Jasna Krajinovic est d’origine slovène, mais c’est en Belgique qu’elle a choisi de faire ses études : à l’Insas plus exactement.
Après l'Insas, elle décide de s’engager dans le cinéma politique et part au Kosovo, bien décidée à nous montrer la réalité de l’après guerre. La guerre est finie mais pas tout à fait...Elle filme la population qui subit encore les conséquences du conflit et en profite pour donner la parole à ceux qui sont restés et doivent vivre dans cette situation. Deux documentaires Saya et Mira et Deux sœurs pour nous obliger à ouvrir les yeux...
Son premier documentaire relate…
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Une loupiote sur le cinéma
Les lettres, les mots, les phrases, les chiffres, les nombres,...voilà ce que nos enfants apprennent aujourd’hui à l’école. Inintéressant ? Non, pas du tout, mais dans un monde où l’image prend de plus en plus de place, pourquoi les enfants n’y sont-ils pas encore initiés ? Il est vrai que certains films servent de support visuel à la théorie mais comment apprécier quelque chose qu’on connaît peu ou pas ? Les enfants n’apprennent pas l’image comme les mots ; pourtant ils en sont les premiers consommateurs. Les parents, eux, s’inquiètent de l’influence des images sur leurs enfants. Pourquoi ne pas alors…
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Cinergie : Est-ce que tu peux nous parler de Opération X-70, un film qui a été créé dans le contexte de la guerre du Vietnam. C’est presque une fable : c’est l’arroseur arrosé. Mais c’est un court métrage très engagé, militant ?Raoul Servais : Mais préalablement, je voudrais préciser qu’il ne s’agit pas du premier film que j’ai présenté à Cannes. J’en avais présenté un autre, Goldframe, qui été sélectionné. Il n’a pas eu de prix mais c’était pour moi un grand soulagement de savoir qu’il avait été proposé dans la compétition. Et puis…
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Cinergie : En 1976, Agulana remporte le prix du jury du court métrage. Peux-tu nous parler de ce film où les personnages s’encastrent dans une chaise, un portemanteau, une armoire et puis finalement le monde devient un cube de bois, une armoire ?Gérald Frydman : J’ai toujours été amateur de science-fiction et de cinéma fantastique. Agulana fonctionne comme un film de science-fiction avec une invasion d’extra-terrestres. Cela part aussi d’un type de film que j’aimais beaucoup, dont un des fleurons est sans doute Les Oiseaux d’Hitchcock. Un film dans lequel on a affaire à un envahisseur tranquille, dont on ne se méfie pas, qui est là, qui est rassurant et puis, petit à…
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Le responsable de l’audiovisuel au Centre Wallonie Bruxelles gère le festival « Le court en dit long » à Paris et y présente, pendant une semaine, un panel de courts métrages belges. Il convie les acheteurs télé et sélectionneurs de festivals à découvrir ces petits films qui sont souvent projetés pour la première fois à Paris. En juin prochain, Louis Héliot proposera une quarantaine de courts belges de l’année. Le mois passé, Cinergie vous a explicité son travail de programmateur.
C : Comment soutenez-vous concrètement la production de courts métrages ?L.H. : L’action pour le court métrage se concentre au…
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Le Flagey, à l'initiative de la Cinémathèque Royale de Belgique, organise les 18 et 25 mai, une séance avec les courts métrages primés, soit par le Grand Prix spécial du jury, soit par une Palme d’Or lors du Festival International du film de Cannes. Ce sera l’occasion, pour la nouvelle génération, de découvrir un pan de notre cinéma. Ces courts métrages belges, toujours moins connus que les longs, ont pourtant été récompensés à Cannes. Seront programmés : Monsieur Plateau de Jean Brismée, Opération X70 de Raoul Servais, Agulana de Gérald Frydman, Harpya de Raoul Servais, Le Cheval de fer de Gérald Frydman, La…
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Films belges majoritaires
En compétition dans la sélection officielle :
1. La Raison du plus faible de Lucas BelvauxA la semaine de la critique
2. Komma de Martine DoyenFilm belge minoritaire :
3. Congorama de Philippe FalardeauSélectionnés à L’Atelier du festival
Bernard Bellefroid ( Rwanda, les collines parlent ) et pour la Suisse, Ursula Meier (Des épaules solides).
1. La Raison du plus faible de Lucas Belvaux
Durée : 110’ -Format :35 mm - coul.
Synopsis
L’histoire se passe à Liège, en Belgique, aujourd’hui. C’est l’histoire de quatre hommes, d’une femme et d’un enfant qui ne se connaissent pas tous et que le destin…
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Nathalie Meyer a lancé La Big Family, une maison d’accueil de courts métrages belges francophones et néerlandophones en 2002. Pour distribuer et faire connaître ces réalisations en Belgique et à l’étranger, elle croit en trois mots : festivals, télévisions et DVD. Après 4 ans d’activité, son catalogue compte 150 titres.
C : Quelle est l’histoire de La Big Family ?
N.M. : L’idée, c’était de créer une structure d’accueil pour les courts. Dans un long métrage, il y a des agents de vente ou des gens qui assurent la promotion. Pour le court, ça n’existait pas. On s’était rendu compte que les courts…
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