"L'homme, l'animal et la terre auront une grande place dans ce nouveau film...
Secrètement, j'ai toujours rêvé de réaliser un long-métrage et de fixer à travers mes images des histoires de chez nous, singulières et vraies nous invitant à poser un autre regard sur notre monde.
En tant que réalisateurs, nous avons le devoir d’être des « passeurs de mémoire » et de saisir des instants du quotidien pour faire en sorte qu’ils deviennent des œuvres d’art intemporelles." S. Pins
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Cette année Thozée a vibré au rythme de nombreux événements. Mais la restauration des bâtiments qui accueillent tous ces événements est coûteuse et votre aide est sollicitée pour pérenniser les activités et le travail de valorisation du site.
Lire la brèveCréée en 2019, l’ASBL bruxelloise PELISKAN rassemble ses membres autour d’une passion commune : celle de la pellicule argentique. Ils souhaitent faire valoir les lettres de noblesse de ce support, considéré par certaines personnes comme obsolète à côté du puissant numérique. L’objectif de PELISKAN est de préserver cette matière filmée sur pellicule que ce soient les films de famille ou les films issus de pratiques artistiques centrées sur le support film. L’ASBL propose aux particuliers, aux artistes et aux cinéastes de numériser leurs films dits de « petits formats » (8 mm, Super 8, 91/2, 16 mm) grâce à un scanner haute définition.… Lire l'article
Les répétitions de Marie André
Il s’agit d’une histoire : une prostituée aime son souteneur avec passion. L’homme exploite sa jeunesse et sa beauté avec l’exigence brutale du mâle qui sent et sait que c’est du rapport sadomasochiste qu’est né le lien et le cercle infernal où le sexe et l’argent empêchent toute autre issue que le silence et la mort.
Malgré les ruptures et les subtilités de valeurs, de rythmes et d’images, c’est parce qu’il s’agit d’une histoire de ce type universel, intériorisée déjà avant d’être vue et (re)vue, jouant sur les rapports de comportements sociaux autant qu’individuels,…
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Marie André, une cinéaste autodidacte
Marie André a débarqué dans le cinéma avec l’ingénuité miraculeuse d’Alice. Elle avait envie de poursuivre ce « lapin blanc » sans bien savoir où il allait la mener. Il l’a conduite à faire un court métrage, « Les Pas Perdus », que l’on a pu voir au Festival des Films de Femmes et à celui du Jeune Cinéma, à écrire des scénarios et maintenant à filmer une vidéo « Galerie de Portraits ». Sa conviction a forcé et séduit les lieux où l’on trouve de l’argent : la Commission de sélection du cinéma…
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Dans son article paru dans la revue Trafic en mars 2011, Boris Lehman parle de son cinéma comme « promenade, voyage dans l’espace et dans le temps mais aussi à l’intérieur de moi-même, glanage, rencontres, déambulation. »1Et Fantômes du passé, son dernier long-métrage réalisé avec Sarah Moon Howe, n’y fait pas défaut. Cette déambulation cinématographique à quatre mains et deux voix, cet échange d’images, ce film qui remet en circulation des fragments de mémoires, entraîne les deux amis sur des traces, des restes de pellicules pour interpeller le présent. Alors que l’un retourne dans ses images, l’autre filme ce qu’il ne voulait pas montrer… Lire l'article
Pour écrire ces lignes tout comme pour se plonger dans ce documentaire, il faut monter les basses, allumer les subs et baisser les lumières. La musique de Laurent Garnier, au même titre que ce documentaire aux airs d’hagiographie, se vivent dans la pénombre du club, dans la transe de la techno. Face à la caméra de Gabin Rivoire, l’artiste nous entraîne avec joie dans son univers, habité de personnages atypiques, de beats hypnotisants et de mélodies lancinantes.
Let’s get this party started.
Au commencement était le son. Celui de son enfance, passée dans les foires et les attractions que son père entretenait. Baigné dans cette atmosphère de fête permanente,…
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Alors que l'œuvre souffle à peine ses dix bougies, Hunger Games est devenu en quelques années l’une des séries phares de la littérature young adult. Comment Suzanne Collins a-t-elle réussi à capter ceux et celles qui, happé·es par leurs écrans, font partie des tranches d’âge les moins enclines à la lecture ?
Katniss Everdeen, l’héroïne de la saga, n’y est pas étrangère. Un personnage complexe, nourri par des inspirations aussi nombreuses que les descendances qu’elle a engendrées. Avec cet essai, Eddy Chevallier, docteur en civilisation américaine et enseignant aux classes préparatoires littéraires à Paris, décrypte,…
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Avec une esthétique brute et radicale, utilisant les processus de domination décrits par Deleuze et Foucault, Ailleurs, Partout traverse les frontières de l’expérimentation sur l’image. Réalisé à l’aide d’un ordinateur qui permet d’infiltrer les lieux, de passer d’un coin du monde à un autre, de sillonner des caméras de surveillance, le film d’Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter parvient à articuler la portée critique de certains objets filmiques et leur dispositif avec la question du contrôle. Ce récit cinématographique percute celui de Shahin, un Iranien de 20 ans qui a fui, seul, son pays.
Dans un enfermement en plein air, supposant une invisibilisation…
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Lorsqu’on évoque le peintre Paul Cézanne, viennent immédiatement à l’esprit des pommes et la montagne Sainte-Victoire peintes de tout temps et en toutes saisons. Ces fameuses pommes et la montagne vue par la fenêtre sont les détails signifiants d’un lieu magique, celui de l’atelier du peintre, que la cinéaste belge Sophie Bruneau a visiblement pris beaucoup de plaisir à filmer pour son dernier documentaire sobrement intitulé Cézanne.
« N’en rajoutons pas », pourrait être le sous-titre du documentaire réalisé par Sophie Bruneau sur l’atelier du peintre Cézanne. Cela pourrait d’ailleurs aussi être celui de l’œuvre…
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En 2019, Alice Moons présentait son premier film Immersion, une expérimentation vidéographique proposant une sorte de dialectique entre les structures langagières humaines et aquatiques. Dans cette trajectoire, la réalisatrice belge poursuit ses réflexions sur l’eau avec son nouveau film Comme l’eau, sélectionné au BSFF. Une fiction hybride qui fait rencontrer allégorie, politique, et profondeurs citadines. À travers le personnage d’Iris, une jeune architecte qui ne cesse de proposer des solutions pour permettre à l’eau de suivre son cycle naturel, la réalisatrice crée une congruence entre le parcours hermétique de l’eau et celui de la femme dans nos sociétés… Lire l'article
La vie des fantômes
Étrange film que ce Don’t rush dont le titre sonne à la fois comme un avertissement et un précepte. C’est qu’en effet, il ne faudra pas trop s’attendre à des effets de manches, des séquences ultra découpées, une histoire trépidante contée par une voix off enthousiaste… Bien au contraire, le film prend en effet son temps pour déployer l’histoire du rebetiko, cette musique populaire grecque. Mais il le fait à travers un dispositif narratif très intéressant, ambitieux et un peu périlleux parce qu’il prend le risque de frôler l’ennui. En compétition officielle au Cinéma du réel tout récemment…
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Présenté en compétition au Brussels Art Film Festival, Son Chant revient sur la relation musicale entre Chantal Akerman et la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton magnifiée par un montage expérimental puissant, où se croisent et s’entrechoquent des extraits de films de la cinéaste belge, des propos de la réalisatrice sur son rapport à la musique et sur sa rencontre avec la musicienne avec laquelle elle a collaboré sur une vingtaine de films.
Vivian Ostrovsky utilise, avec beaucoup de pertinence, le split-screen, les cadres imprégnés dans des scènes de films, les inserts d’ondulations sonores et de points rythmiques qui rappellent l’importance et la prégnance du son dans le travail…
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(...) Ce ne sont pas des personnes ou des lieux que la caméra de Marie André rencontre d’abord mais des portraits qu’il faut décadrer, déplacer, brouiller, pour avoir une chance d’entrevoir ce qu’ils cachent plus qu’ils ne révèlent.
Jean-Paul Fargier (« Les Cahiers du Cinéma »)
Marie André : la fascination de l’absence de temps
Pour reprendre ce que dit Maurice Blanchot à propos de l’écriture, on peut dire à propos de « Come ti Amo », la dernière vidéo de Marie André - présentée avec succès au Festival de San Sebastian – qu’elle nous livre « à la fascination…
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La mer, un homme et une femme. Il ne se passe rien d’extraordinaire. Elle est assise dans un transat. Il marche derrière les tentes. Sur la plage, des enfants, des gens. Nous voyons cet homme et cette femme parler, nous voyons leurs lèvres prononcer des mots, nous n’entendons jamais ce qu’ils disent. Nulle voix off non plus pour nous guider dans leurs pensées et leurs rêves. Nous entendons le bruit de la mer, des mouettes, de la foule. Et pourtant nous comprenons ou plutôt, chacun comprend comme il veut, que c’est difficile d’être ensemble, que c’est bon l’amour, que c’est triste les reproches…
Un fragment de quotidien d’un couple. Mais cette histoire banale, Marie André fait un film…
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