Brillant travail de transposition !
D’emblée, quand Stéphane Aubier et Vincent Patar ont proposé leur série Panique au Village, Cinergie a réagi avec enthousiasme. Quelle idée ! Ressusciter devant la caméra le tapis de jeu de nos dix ans, y faire évoluer cow-boys, indiens, cyclistes, animaux de la ferme et autres figurines de plastique de notre enfance, les animer pour leur faire vivre les aventures les plus délirantes qu’un esprit d’enfant puisse inventer. Et l’animation décalée, hachée, calquée sur quelques attitudes de figurines donnait à l’ensemble une incroyable dynamique. Le style brut des décors et de la réalisation focalisait l’attention…
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Pour parler de leur long-métrage, Panique au Village, les réalisateurs Vincent Patar et Stéphane Aubier ont choisi de nous recevoir, non pas dans leur atelier de travail, mais dans l’entrepôt où ils rangent tout le matériel du tournage. C’est donc dans l’environnement dantesque d’une vieille fabrique où s’entassent pêle-mêle éléments de décor, matériel divers et des dizaines de boîtes en cartons où dorment, sont soigneusement rangées, des centaines de figurines, que nous les retrouvons. Sagement assis côte à côte dans deux fauteuils de fortune, ils nous parlent du travail impressionnant que constitue la création de… Lire l'article
À la télé, plutôt qu’au cinéma
Ce mois-ci, c’est de Beersel que nous vient la bonne nouvelle pour la fiction belge, puisque c’est là en effet, que le Verviétois Hugues Hausman tourne Bonne année quand même, un téléfilm 100% belge, coproduit par Nexus Factory et RTL-TVi. Une petite surprise dans le chef de cette dernière, qui se contentait, jusque-là, d’achats des séries américaines ou de coproductions françaises.
« Je peux me tromper, mais je pense qu’on était, jusqu’ici, le seul pays d’Europe à ne pas produire de fiction pour la télévision ! » Patrick Spadrille, l’un…
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Ou comment (enfin) retrouver la joie, la foi et Cantona
Voilà qu’on s’asseyait dans une salle de cinéma, en soupirant d’avance : « Mon Dieu, encore un Ken Loach ! » tentant d’éprouver une vague surprise à la vue du casting, appâtée seulement par Eric Cantona, son parler musical, sa fièvre de l’aphorisme, sa carrure plus qu’athlétique… Et voilà qu’on n’en revint pas ! Looking for Eric est une petite et belle et tendre comédie, réjouissante, galvanisante, revigorante !
Par « petite » comédie, entendre : «simple, modeste, petit faubourg ouvrier anglais, personnages aux…
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Un an après Ça m’est égal si demain n’arrive pas, les frères Malandrin (qui signent à deux un film qu’ils ont co-écrit et que Guillaume a réalisé) retrouvent le chemin des salles avec un deuxième long métrage au titre encore plus farfelu, Où est la main de l’homme sans tête ? À vous de le découvrir dans ce thriller noir et mystérieux, aux indéniables accents lynchiens, qui fera certainement sensation au festival de Namur, avant sa sortie en 2008.
Si le film est aussi étrange que son titre, autant vous prévenir, il ne prête pas à rire une seule seconde. Tout ici est noir de noir, du propos sur la cellule familiale…
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Début 2007, entre une brasserie désaffectée de Louvain et une salle de concert reconstituée à Flagey, Marc Goldstein filmait les premiers plans de Glenn 3948, son tout premier long métrage, dans le registre peu habituel de la science-fiction. Avec un casting très international, composé de Billy Boyd, héros du Seigneur des Anneaux, Patrick Bauchau, l’un des plus hollywoodiens des acteurs belges (Panic Room, Ray…) et Gérard Depardieu en personne. Deux ans plus tard, le projet se boucle !
Aujourd’hui en finition – le réalisateur termine le mixage son -, ce film tourné entièrement en anglais évoque le duel entre Jack (Billy Boyd) et Henry (Dominic Gould),…
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Pisse-froid s’abstenir
On est toujours le con de quelqu’un, voire de plusieurs, et pourtant, le con, c’est toujours l’autre, celui qui n’a rien à voir avec nous en somme. Qu’est-ce qu’un con finalement ? Une question qui trouve une réponse possible dans le dernier court métrage de François Paquay adapté d’une nouvelle de Xavier Diskeuve.
Ils s’appellent François Pignon (L’emmerdeur, Le dîner de cons), Hubert Bonisseur de La Bath (OSS 117), ou encore Frank Dubosc (dans la vie comme au cinéma), les cons sont les personnages indispensables des comédies, bonnes ou mauvaises. Cela ne date pas d’hier, ni même du cinéma. Sans les cons, Molière…
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Une séparation, c’est toujours compliqué à vivre, surtout pour un gosse de quelques années qui comprend à la fois beaucoup de choses et rien du tout. Baladé entre un père-copain, d’apparence un peu olé-olé et une mère plus « raisonnable », il cherche une place, nourri par l’espoir de retrouver l’esprit de famille qui lui manque. L’échange de l’enfant entre son père et sa mère se fait sur une aire d’autoroute comme on s’échange des marchandises. Une station-service avec des camions partout. Alors qu’on suit la complicité enfantine père-fils, la mère arrive comme un cheveu sur la soupe. C’est…
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Loupé, mais … !
Le moins qu’on puisse dire du second long-métrage de Manu Gomez, c’est qu’il était attendu.D’abord, parce qu’en vingt ans de cinéma, son auteur s’est imposé comme un court métragiste créatif, pétillant d’idées et d’intelligence. Un cinéaste qui, au-delà d’un cliché trop répandu, ne s’est pas seulement spécialisé dans l’animation, mais est aussi l’auteur de quelques fictions très réussies : évocation de Prague (Praha) ou adaptations de nouvelles d’Edgar Poe (Le Pendule) ou de Franz Kafka (La colonie pénitentiaire). Ensuite, parce qu’au fil de cette…
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Bref, l'excellente publication du court métrage y ajoute, depuis deux ans (en collaboration avec Chalet Pointu), la petite collection de Bref, douze DVD et une centaine de films présentés aux impétueux lecteurs de Bref qui en est à son 87ème numéro. Le numéro 12 de la petite collection de bref en DVD présente quelques films qui ont fait les beaux jours du Festival de Clermont-Ferrand 2009.
La petite collection de Bref (12)
On se souvient bien de Danielle Arbid, cinéaste franco-libanaise ayant réalisé deux beaux films, Dans les champs de bataille (Maarek Hob - 2004) et Un homme perdu (2007). Le premier nous parle de Lina, une jeune fille de douze ans qui se…
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Little Odessa (découverte surprise à Cannes en 1994), The Yards (2000) et La nuit nous appartient (2007) de James Gray sont des films noirs qui nous plongent dans l'univers des mafieux New-yorkais d'origine russe. Surprise donc de découvrir – même si la thématique sur l'impossibilité de fuir la famille et sur le retour du fils prodigue reste ses principes de base – avec Two Lovers, une histoire d'amour inspirée de Nuits Blanches, un récit de Fedor Dostoïevski déjà adapté par Luchino Visconti (Les Nuits blanches) et Robert Bresson (Les Quatre nuits d'un rêveur).La scène d'ouverture nous plonge dans une ambiance crépusculaire,…
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Bizarre, bizarre, comme c'est étrange ? Boy Meets Girl a propulsé Leos Carax, cinéaste-artiste, dans le monde du cinéma comme un feu de Bengale. Son second film, Mauvais sang, inaugure la séquence de l'attente impatiente du film annoncé et constamment retardé. Le schéma va culminer avec Les amants du Pont-Neuf et Pola X, plaçant Leos Carax au centre de feuilletons dignes d'être écrits par les mains fascinantes et inépuisables d'un Honoré de Balzac (genre Splendeur et misère des courtisanes ou Un prince de la Bohême). Aujourd'hui, à petit prix, Cinéart réédite, en DVD, Mauvais sang, un film qui a vu le jour grâce à un producteur-pirate…
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Toutes des salopes
Une comédie policière américaine au cœur d’un quartier bruxellois, c’est le pari qu’a relevé, avec humour, le jeune réalisateur Joachim Weissmann avec son dernier court métrage Le Négociant.
Né à Tournai le 25 avril 1977, Joachim Weissmann a été bercé, depuis l’adolescence, par le cinéma américain et les blagues Carambar. Bruce Willis, Mel Gibson et Jean-Claude Van Damme (période US) figurent en première place sur la liste de ses héros. On n’en sait rien, mais on se permet de l’imaginer à la vision de son premier court métrage, Le Négociant. Ça commence…
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Pour Trafic, 69 n'est pas l'année de l'amour, chère à Gainsbourg, mais celle du temps, quarante ans. Des « nappes du passé » (Gilles Deleuze), au cinéma linéaire du présent en passant, d'entrée de jeu à l'hybridation du cinéma de l'avenir, le tout en compagnie d'Antonioni, de Wong kar-wai, d'Agnès Varda, d'Atom Egoyan, de Jerzy Skolimovki, de Maurice Pialat, de Rabah Ameur-Zaïmeche et d'Augustine (la belle convulsive chère à Charcot et Freud, glorifiée par Aragon et Breton).
Frédéric Sabouraud ouvre le bal avec L'Angle mort sur la récente approche de la fiction et du documentaire…
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