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L’archéologue du cinéma
Depuis le temps que l’on vous présente les sorties en DVD de l’association Belfilm qui ressuscite les films oubliés du patrimoine, il était temps de rencontrer, en chair et en os, l’initiateur de ce projet audacieux : Paul Geens. L’historien du cinéma, en véritable passionné, s’est transformé en archéologue pour obtenir l’impossible. À une époque où la vie des films annonce déjà leur mort imminente, Paul Geens fait acte de mémoire et part à la recherche de ce qui fut trop tôt enterré. Au fil de la conversation, ce n’est pas seulement un immense cinéphile que nous découvrons,…
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Afin de sauver leur couple, Koen et Magda décident d’explorer leur sexualité et découvrent le monde très fermé du sado-masochisme. Juge respecté par ses collègues, Koen est pourtant arrêté et accusé de tortures et de coups et blessures envers sa femme suite à la découverte, par les autorités, de vidéos SM particulièrement brutales. Malgré les protestations de Magda, consentante, Koen est livré en pâture à la justice… Premier long d’Erik Lamens, SM-Rechter vient de rencontrer un succès historique en Flandre et sort ,ces jours-ci, dans les salles bruxelloises. Entretien avec son réalisateur…
Cinergie :…
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Dehors, il fait glacial. La neige recouvre la ville et le vent souffle de manière tonitruante. La nuit enveloppe le Québec. 7h15. Un homme bien emmitouflé entre dans un petit local. Il se débarrasse. Un peu voûté, les cheveux gris, il enfile un tablier blanc. Tandis qu’on entend le bruit d’un rasoir électrique ou d’une tondeuse, on découvre un grand miroir. On est chez un coiffeur. Vient alors le premier client, un homme à la tête hirsute. Il s’assied sur le siège et tend les bras sur lequel se pose un drap que Roger noue sur sa nuque. La chevelure en face de lui est abondante, en pagaille. Le coiffeur s’attaque à tout ça à coups de ciseaux, de tondeuse, avec comme…
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Nos réflexions sur la crise de la presse, culturelle ou non, développées dans notre dernier éditorial ont suscité des réactions. Nos propos pouvaient ressembler à une prise de conscience soudaine de l'uniformité dans laquelle se trouvent les médias. Les messages reçus provenaient d'entités collectives ou individuelles qui nous rappelaient leur but expressément avoué de défendre les formes artistiques qui ne jouissent pas des canaux conventionnels de promotion. La littérature par exemple, se trouve dans une posture plus instable encore que le cinéma; ce dernier exigeant des moyens que les enveloppes belges francophones ne peuvent pas réunir. Dans notre pays, le…
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La prise de son.
Le cinéma muet est devenu parlant lors du triomphe, en salles, du Chanteur de Jazz, un film sonore lancé par les frères Warner. Depuis lors, le son, désormais lié à l'image, n'a cessé de prendre de l'importance dans la fabrication d'un film. Au début, la prise de son de cinéma s'opère en studio, souvent avec 3, 4 ou 5 micros. La première révolution sera l'avènement du son magnétique qui va permettre la cuisine du doublage en auditorium et du mixage. Par ailleurs, le son magnétique rend possible l’enregistrement sur un magnétophone portable du genre Stellavox et Nagra 1. Ce dernier, inventé par le prodigieux Kudelski, se…
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Ils sont deux amis, deux réalisateurs, l'un documentariste et l'autre non, toujours complices, participant, d'une façon ou d'une autre, sur les films de l'autre. Pour la première fois, ils signent à quatre mains Le Crabe, un court métrage sur la vie et la mort, tout simplement.
Christophe Hermans : Avant Le Crabe, j'ai réalisé deux documentaires. Mon film de fin d'études, Poids plume, portait sur le monde de la gymnastique ou, plus précisément, sur un enfant de dix ans que sa mère pousse dans la compétition. Le deuxième s'intitulait Jeux de dames, l'histoire d'une boxeuse et de son petit ami entraîneur. Je viens de terminer un troisième…
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Alors qu’Anima 6 vient de déployer à Flagey ses ors et ses fastes, Folioscope et Cinéart nous proposent le Best of Anima 5 (édition 2008) en DVD. Une habitude ancrée depuis bien longtemps puisqu’elle existait déjà au bon vieux temps de la VHS et du Festival International du Dessin Animé et du Cinéma d’Animation. Ainsi, sans en avoir l’air, les galettes annuelles de Folioscope et de Cinéart, en s’additionnant, forment une anthologie unique de la crème de la création contemporaine dans ce genre en mutation constante et rapide qu’est le cinéma d’animation : une raison supplémentaire pour ne les rater jamais.
Sans surprise, on retrouve le Palmarès…
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Mais qu’est-ce que c’est que ces petites bêtes en mousse et autres poils ? C’est la rêverie mélancolique d’un homme qui s’ennuie. Etonnant petit film d’Emma De Swaef, élève à Saint-Luc, Zachte Planten a reçu le prix de la SACD au Festival d’Anima.
Emma de Swaef, qui vient juste de terminer son cursus en réalisation documentaire à l’école Sint-Lukas, a réalisé quelques documentaires classiques avant de se lancer dans l’animation… en tricot ! Oui ! Zachte Planten est son troisième essai, essai très réussi et très étonnant.
À partir d’une image tout ce qu’il y a de plus classique…
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Bill et Bob est un film d’animation traditionnel qui revisite le thème de la gémellité sur le mode de l’humour et, pour citer le réalisateur qui présentait son film au Festival Anima, se veut un hommage au monde urbain.
Film sans dialogues mais rythmé par une musique et des sons rebondissants, Bill et Bob a des allures de ronde sautillante et impertinente. Son dessin, qui évoque le graphisme des années 60 (on pense à Kiraz, mais aussi à Fabrice Parme) est léger, coloré, et très figuratif. Avec humour et élégance, Bill et Bob suit les destinées respectives de jumeaux qu’un tremblement de terre sépare. Tandis que l’un dans l’une…
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Avec le temps.
Pour qui connait l’œuvre du cinéaste hongrois Bela Tarr, la sortie en dvd de son film Rapport préfabriqué chez Clavis Films est une surprise. Révélé par son film Perdition, récit d’une quête existentielle d’une noirceur absolue et d’une écriture innovante, et entré de plein pied dans les incontournables du cinéma avec son chef d’œuvre, Satan Tango, film fleuve prodigieux dont on ne sort pas indemne, l’œuvre de Bela Tarr semblait être apparue comme une lumière foudroyante et instantanée.
Surprise donc d’apprendre que bien avant Perdition, Bela Tarr avait déjà réalisé quatre longs métrages…
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Eldorado
Bouli Lanners est un personnage intriguant, un peintre ayant une connaissance approfondie de la couleur, mais surtout de la lumière et de ses nuances – le plus important, au cinéma, car c'est la lumière qui organise, lorsqu'on tourne en extérieur, le cadre et non l'inverse. Peintre, donc, mais pas seulement : comédien que tous les fans des Snuls (Canal+ Belgique) connaissent bien, chanteur que les fans du mirifique Aaltra de Benoît Delépine et Gustave Kervern ont découvert, réalisateur d'Ultranova (2005) et Eldorado (2008). Où donc cet acteur/réalisateur s'arrêtera-t-il ? Après nous avoir présenté une Wallonie filmée comme les vastes paysages…
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« Comme naguère l'émergence d'un nouveau cinéma iranien, argentin, taiwanais ou roumain a sollicité notre intérêt, il nous a paru importun, alors que sortent presque simultanément Elève libre et Louise Michel, de donner un nouveau coup de projecteur sur les nouveaux films wallons ». Ainsi s'ouvre le dossier – dirigé par Michel Ciment (directeur de la publication) et dédié à Noël Godin – du numéro de février 2009 (n°576) que Positif consacre au nouveau cinéma belge.
Un
Dans Les nouvelles saisons du cinéma belge, Vincent Thabourey nous présente ces nouveaux cinéastes belges possédant…
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On a beau travailler, on a beau avoir des enfants qui comptent sur nous, on a beau ne pas être complètement seul même séparé de la mère de ses gosses, on peut se retrouver nulle part. Peu importe ce qui nous a conduit à ce no man’s land où notre voiture est le dernière refuge, le dernier toit, le dernier chez soi. En sursis. Parce que le carburant coûte. De plus en plus.
Quand on partage la garde de ses enfants et que vient son tour, on a beau avoir 40 ans, on n’a pas de mots pour dire ce qu’on vit, on n’a pas le cran d’affronter les regards, leurs paroles, leur capacité de comprendre nos atermoiements dissimulés tant bien que mal. On se cache de tous, et surtout des plus…
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