
Lire l'article
"J'ai connu des gens, en particulier des femmes, qui sans tomber dans la folie, la psychose ou la névrose, vivaient dans un univers où les choses ne se passaient pas comme pour tout le monde." Julio Cortázar, Entretiens avec Omar Prego. Gallimard.
Mercedes et varilux
Personne ne saura jamais comment il faudra raconter ça, à la première ou à la deuxième personne du singulier, ou à la troisième du pluriel, ou en inventant au fur et à mesure des formes nouvelles. Raccord. Blow Up d'Antonioni, adaptation d'une nouvelle de Julio Cortázar intitulée les Fils de la vierge (las Babas del Diablo). Il y est question du flux de la réalité et de sa représentation. Du trouble…
Lire l'article
Lire l'article
Les 31 mars et 1er avril 2001, le Bunker, un ancien laboratoire cinématographique devenu salle de spectacles, fêtait les dix ans d' existence de PBC Pictures, une maison de production pas comme les autres et qui pète la santé (25 films produits dont deux longs métrages et un moyen métrage). Par sa liberté de ton et son goût pour l'indépendance sans concessions, PBC renoue avec la grande époque de l'underground et du cinéma alternatif et vaut plus que le détour. Ainsi a-t-on pu découvrir au cours de ces deux journées les dernières productions de PBC (entre autres les deux derniers films de François Woukoache : Nous ne sommes plus morts et Fragments de vie), mais aussi… Lire l'article
Lire l'article
Le premier long métrage de Frédéric Sojcher a été une épreuve tant à l'étape de la production que du tournage. Confronté à ce double défi qui rendait une partie du scénario caduc, le réalisateur de Fumeurs de charme a su rebondir avec malice, en se servant des accidents du tournage pour les utiliser dans une narration plus complexe (celle d'un film-dispositif qui propose une mise en abyme du tournage effectué en Grèce dans des conditions tragi-comiques), en faisant appel à Jean-Paul Comart, son alter ego (ils ont tourné quatre films ensemble) qui en est devenu le deus ex machina.
Regarde-moi est un film déconcertant qui joue…
Lire l'article
Lire l'article
Après Alain de Halleux et Pierre-Paul Renders, dont les propos ont été publiés dans nos précédents webzines, nous avons demandé à Thierry Zamparutti de nous parler de la programmation et de l'exploitation d'une salle de cinéma en Wallonie. L'existence de salles indépendantes des grands réseaux ou des multiplexes est, en effet, capitale pour permettre au public de rencontrer autre chose que le cinéma " mainstream " d'outre-Atlantique, voire simplement de découvrir, ailleurs qu'à la télé, le cinéma "bigger than life".
Cinergie : D'où te vient cette passion pour les salles de cinéma de quartier ?
Thierry Zamparutti :…
Lire l'article
Lire l'article
Chronique et entretien avec le réalisateur
Herman Van Eyken aime raconter des histoires. Nous aussi. Vous connaissez celle de la Bible - matrice de presque tous les récits - et de l'éditeur ? Elle figure dans Pastiches et postiches. Umberto Eco, le fringuant semioticien et romancier (dont Herman Van Eycken a suivi les cours à Bologne) imagine que le manuscrit ou le tapuscrit de la Bible atterrit sur le bureau d'un éditeur qui la confie à un membre de son comité de lecture.
Rapport du lecteur à l'éditeur :
"L' épisode de Sodome et Gomorrhe, avec les travestis qui veulent faire les anges, est rabelaisien ; les aventures de Noé sont du pur Jules Verne ;…
Lire l'article
Lire l'article
A l'heure où la Cinémathèque Royale de Belgique rencontre de graves difficultés au point de frôler la faillite dans une indifférence politique que je n'ose qualifier de peur d'être poursuivi par les tribunaux, nous rencontrons François L. Wakouache, jeune cinéaste camerouno-belge, qui vient de réaliser, coup sur coup, deux longs métrages, et nous avoue que grâce au Musée du Cinéma il a rattrapé en un an dix à quinze ans de culture cinématographique : " On se tapait la séance de 18 heures puis celle de 20 heures. On achetait le programme au début du mois et on établissait notre liste de films à voir. Le minimum qu'on voyait était… Lire l'article
Lire l'article
Pratiquement inconnu de ses compatriotes pour lesquels seuls, aujourd'hui, les noms d'Henri Storck, d'André Delvaux, de Jaco Van Dormael et des frères Dardenne sont susceptibles (du moins, on l'espère) d'éveiller un écho, Edmond Bernhard, mort le mois dernier à l'âge de 82 ans, n'en constitue pas moins une des figures majeures de l'histoire du cinéma national, histoire dans laquelle il est entré presque par effraction et ressorti sur la pointe des pieds...
Bien que l'oeuvre tout entière d'Edmond Bernhard se résume à une poignée de courts métrages d'une durée inférieure à deux heures, les sept opus qui la…
Lire l'article
Lire l'article
"Ne regarde jamais en bas!", entend-on souvent conseiller aux funambules et fildeféristes battus par les vents, tout là-haut sur leur minuscule plate-forme, perchés au sommet d'un si frêle roseau ! Agrippé à un long balancier dont les passereaux feront volontiers leur lit, le petit bonhomme de Christian Heymans (Thirsty Bill, 1998) a plutôt l'air d'un potache endormi lorsqu'il salue, fend son premier cumulus et marche vers l'exploit : du point A au même point A, réaliser le tour du monde en équilibre sur un fil rouge, en profitant du recul pour faire - mais malgré lui - le topo des activités majeures et mineures de la planète et de ses habitants.…
Lire l'article
Lire l'article
Une somptueuse mandragore
Depuis 1994, Zorobabel défraie la chronique du cinéma d'animation bruxellois. Atelier de création collective, son travail avec des enfants dans le cadre de projets d'éducation permanente a donné lieu à plusieurs films de qualité inégale mais toujours accrocheurs par leurs sujets et la manière dont ils sont abordés. Ils se caractérisent par une grande liberté de ton, résultat du respect que témoignent les animateurs pour l'imaginaire des enfants qui y sont parties prenantes (la Forêt tropicale, Peur sur la ville, ...).
Mais Zorobabel a également vu naître de véritables créations d'auteur (Les Grenouilles…
Lire l'article
Lire l'article
Deux à Deux
"Le fantastique est pour moi l'opposé de l'arbitraire : une voie pour rejoindre l'universel de la représentation mythique." Italo Calvino, Ermite à Paris.
XL
Yves Cantraine est un cinéaste rare et un personnage singulier.Réalisateur de cinq films trop peu connus à notre goût. Enseignant de cinéma, animateur d'un atelier d'écriture cinématographique et lecteur de Flaubert, Lacan, Deleuze et Rifkin (1), Yves Cantraine a tout pour nous plaire. C'est donc avec curiosité que nous nous rendons sur le plateau où il tourne le premier plan de son nouveau court métrage, au coeur d'Ixelles. Des nuages d'orage s'amassent à l'horizon.…
Lire l'article
Lire l'article
Elle a l'élocution facile, l'oeil pétillant de malice et la passion au bout des lèvres. Portrait tout en contraste d'une réalisatrice hyper-douée qui, préférant les plans aux images, se révèle moins paradoxale qu'il n'y paraît malgré sa fascination pour le risque, la provocation. En cela, elle ressemble à ces musiciens pour qui l'improvisation (tant en musique contemporaine qu'en jazz) représente autant un défi qu'un mode de vie. Et cela ne se limite pas au tournage : elle épuise ses monteurs ou monteuses en battant la mesure pour trouver le bon rythme d'une séquence, le tempo d'un plan.
Toute de noire vécue,…
Lire l'article
Lire l'article
Que du bonheur
Depuis les pétaradant Pic Pic André shows, il est notoire que les toujours percutants Vincent Patar et Stéphane Aubier en connaissent un bout question de n'en faire qu'à leur tête. Grands chambouleurs toute catégorie du prêt-à-rire sur mesure, on ne dormait plus d'imaginer que leur folie puisse un jour se tarir. Eh bien, soyons rassurés!Avec leur petit dernier, Panique à la cuisine, ils vont à nouveau jusqu'au bout de cette dinguerie qui les possède. Abandonnant le dessin pour l'animation de petits personnages avec lesquels on jouait naguère, ils réussissent un coup de maître, jonglant avec les trouvailles qui tuent et l'humour qui…
Lire l'article
Lire l'article
Outre Panique à la cuisine, fort remarqué par ailleurs (également par l'équipe de Cinergie), les célèbres duettistes de l'animation belge francophone présentaient encore à l'occasion de ce vingtième Festival du dessin animé et du cinéma d'animation une oeuvre plus courte et plus légère : la Rupture.
Philippe et Alexandre cohabitent dans l'harmonie jusqu'au jour où la dispute éclate. Hommage à The War of the Roses ou vision prémonitoire du destin futur de nos deux animateurs, nul ne sait.Ce qu'il y a de sûr, par contre, C'est que ce court dessin animé ne mérite pas d'être…
Lire l'article
Lire l'article
On avait déjà eu l'occasion de repérer, il y a deux ans, le premier volet des aventures d'Archi, le caca magique, qui avait fort à faire pour échapper à la trompe suceuse des motocrottes avant d'être recueilli par le cochon Alias. L'imagination de ses fondateurs (deux proches de Zorobabel qui, aujourd'hui, volent de leurs propres ailes) n'étant pas du genre à se retrouver tarie à la première contrariété, c'est sans surprise qu'ils remettent le couvert (enfin, passez-nous l'expression) pour ce deuxième volet des aventures du super-héros des derrières. Emmené par Alias dans sa maison, Archi y découvrira que cette…
Lire l'article
Lire l'article
Film d'animation sélectionné parmi les court métrages belges au Festival du dessin a.Animé, Dick Head nous balance- sans paroles un film pour le moins politiquement incorrect.Appeler Tête de Bite son héros plus qu'improbable, la tête engoncée dans son pull à col roulé, passe encore...Mais baser son scénario sur une attaque en coupe réglée de la dictature publicitaire du cow-boy (l'homme, le vrai : cet imparable fumeur de M...) et de la bodybuilding mania des dopés aux androgènes et de ses conséquences les plus rudes, tout en faisant l'éloge de la complicité féminine dans la combine : il fallait le faire et, en quelques…
Lire l'article