Après le DVD Les prédateurs (4 heures en DVD), retraçant l'aventure démente de l'affaire Elf., Rapt sort en DVD.Dans Les Prédateurs, une première partie met en place les protagonistes, Le Floch-Prigent, Alfred Sirven et André Tarallo et nous montre, de manière limpide, l'opacité des circuits financiers dans lesquels affairistes et politiciens se côtoient, mine de rien. La seconde partie joue sur l'aspect judiciaire de cette partie d'échec avec le dossier instruit par la juge Eva Joly, (rebaptisée dans le film en Jeanne Charmant Killman --formidable Nicole Garcia) et la juge Laurence Vichnievsky partant à l'assaut de la citadelle Elf , de son système de corruption,… Lire l'article
Parmi les ruines
Pour qui n’a pas eu l’opportunité de voir, en son temps, l’extraordinaire film d’Hana Makhmalbaf, Le Cahier, sa sortie en DVD s’impose comme une urgence cinématographique qu’il ne faut pas manquer. Fille du réalisateur Mohsen Makhmalbaf, on se souvient du choc que fut son Salam Cinéma. Sœur de Samira Makhmalbaf qui signa le remarquable La pomme, Hana Makhmalbaf réalise Le Cahier alors qu'elle a à peine dix-huit ans, et réussit un film qui la place d’emblée parmi les plus grands. Son film, aux allures d’un conte philosophique, stigmatise le fanatisme religieux et montre comment, dès la plus jeune enfance, il enferme et détruit…
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Suite et fin de la saga Yvan Govar édité par Come and See. Grâce à l’association Belfilm, gérée par l’historien Paul Geens, le réalisateur belge retrouve ses lettres de noblesse trop longtemps effacées de l’histoire du cinéma. Avec Deux heures à tuer, son dernier film, Yvan Govar nous plonge au centre d’un huis clos désopilant dans lequel la vérité n’est jamais là où on l’attend.
La petite ville d’Auvernaux, douce et tranquille, vit des moments pénibles. Trois viols avec assassinat viennent d’être perpétrés au nez et à la barbe de tous. Le maniaque, qui n’a rien du prince charmant, signe ses…
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Pour ceux qui auraient raté la sortie du film à l’automne dernier, voici qu’ils peuvent se rattraper avec l’édition DVD proposée par Imagine Films qui distribue le film en version française, allemande et néerlandaise.
Présenté en 2009 à la Quinzaine des Réalisateurs cannoise, Humpday avait emporté l’enthousiasme, après avoir suscité le même engouement ici ou là, notamment à Sundance, avec le Prix Spécial du Jury. Ecrit, réalisé et produit par Lynn Shelton, ce petit film américain fait partie de ces films d’auteurs à petits budgets qui créent la surprise de festival en festival où ils commencent…
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Eric-Emmanuel Schmitt n’en finit pas de nous épater, que ce soit en littérature, au théâtre ou au cinéma. Il gravit les échelons un à un avec une certaine classe qu’on ne manque pas de lui reconnaître. Après Odette Toutlemonde, il réalise Oscar et la Dame Rose, son livre fétiche. Ce roman, traduit en 40 langues et distribué à travers le monde, a été adapté au théâtre avant d’être finalement transformé en film. Cette seule œuvre incarne donc à la perfection les 3 domaines dans lesquels il excelle. Production franco-belgo-canadienne, Oscar et la dame rose est arrivé sur nos écrans le 9 décembre… Lire l'article
Les trois premiers films de Nanni Moretti, Je suis un autarcique, Ecce bombo, Sogni d'oro, les courts et les documentaires sortent en DVD. On va surtout s'intéresser à Sogni d'oro (Songes d'or) pour deux raisons. Pour démarrer, il s'agit du premier film dans lequel le réalisateur romain débarque dans les célèbres studios de Cinecittà de Fellini en utilisant une dolly (plan à la grue dont le mouvement remplace les images fixes d'une caméra posée sur un pied). La seconde, parce qu'il cerne, avec le brio d'un précurseur, le discours publicitaire populiste sur l'audimat (comme s'il n'existait pas DES publics), relayé par une…
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Amère autobiographie
Le dernier film d’Elia Suleiman, Le temps qu’il reste sort en DVD, et l’occasion est belle de revenir sur ce qui fait l’étrange pertinence d’un cinéaste dont le regard ironique et l’esprit mordant évoquent tantôt Tati, tantôt Keaton quand ce n’est pas Chaplin. Lettres de noblesse d’une poésie acerbe, ses films sont souvent décriés pour leur humour décalé et leur propos toujours en porte-à-faux face à des questions qu’il est de bon ton d’aborder sérieusement. Loin des engagements clé sur porte, il construit une œuvre où, arpentant cette zone frontière entre Palestine et Israël,…
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Pourquoi l'Autriche est-elle autant critiquée par ses propres artistes ? Pour la permanence de ses clichés sociaux (le langage du pouvoir canonisé dans les valses viennoises), son côté faux cul de prétendue victime du nazisme (les Allemands ont payé seuls la défaite du troisième Reich), son catholicisme suranné (qui revient à la mode). En littérature, les polémiques sur la pyramide de l'autorité, du rôle du maître et de l'esclave, s'expriment dans la totalité des oeuvres de Thomas Bernhard et d'Elfriede Jelinek (Prix Nobel de Littérature en 2004 et traductrice du génial Thomas Pynchon, le Joyce américain).Au cinéma, Ulrich…
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Oscar du meilleur film étranger en 2009, Departures n'est pas un coup d'essai dans la carrière de Yojiro Takita, son réalisateur japonais. L'idée de son nouveau film est pour le moins originale et carrément provoc. Departures, défendu par Masahiro Motoki, l'acteur principal du film et un de ses co-producteurs, consiste à dévoiler les rituels autour de la mort. Motoki interprète Daigo, un jeune violoncelliste qui, ayant perdu son boulot de musicien à Tokyo, retourne à Yamagata, sa ville natale, accompagné de Mika, sa compagne (Ryoko Hirosue que Yojiro Takita a déjà fait tourner dans Himitsu).Notre violoncelliste, qui a vendu, pour survivre, son instrument…
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Bienvenue dans le monde de l'adrénaline d'un chien fou de la guerre. Bienvenue dans Démineurs, le film de Kathryn Bigelow, réalisatrice « musclée et intellectuelle ». Les Oscars du meilleur réalisateur et du meilleur film qu'elle vient d'obtenir pour The Hurt Locker (Démineurs) à la place d'Avatar ne sont pas usurpés, bien au contraire.
Kathryn Bigelow (Point Break) est la réalisatrice américaine la plus stimulante depuis cinquante ans, après Ida Lupino (Le voyage de la peur), la reine des films noirs, mais avec un monde de codes masculins plus forts que la violence des thrillers, celui de la guerre. Autrement dit, la fascination de la mort, provoquée…
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Dans une précédente fournée nous avions grâce à l'inusable Serge Bromberg (lobster) eu l'occasion de découvrir quatre films russes (notamment Le Bonheur d'Alexandre Medvekine – version française sonorisée par Chris Marker). La grandeur du cinéma soviétique n'est pas seulement qu'il n'y a pas de champ/contre-champ contrairement au cinéma étasunien, c'est aussi d'avoir été pendant un quart de siècle hors de l'industrie et du commerce soumis aux lois du profit et de la rentabilité. Cela va lui permettre de montrer au monde entier de quoi sont capables des artistes oeuvrant en totale créativité, expérimentant…
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Présenté dans la section Un certain regard au 62ème festival de Cannes
Depuis ces dernières années du 21ème siècle, le cinéma israëlien ne se limite plus au seul grand réalisateur Amos Gitaï, toute une génération que l’on découvre dans les meilleurs festivals européens (aussi bien la caméra d’or au Festival de Cannes que le Lion d’Or à Venise) à émergé, Ari Folman (Valse avec Bachir), Keren Yedaya (Mon trésor), Avi Mograbi (Un seul de mes deux yeux), Raphaël Nadjari (Avahim), et, enfin, Lebanon de Samuel Maoz.Aujourd’hui, en DVD vous pouvez découvrir Haim Tabakman avec Eyes Wide open.
Dans un monde où…
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À l’école, dans le tram, dans la rue, les enfants sont confrontés, dès leur plus jeune âge, à des questions aussi délicates que les migrations, l’accueil des réfugiés, l’ouverture à l’autre. Elles les interpellent bien avant qu’ils ne puissent se situer par rapport à ces sujets critiques. N’est-ce pas en sensibilisant le plus tôt possible nos têtes « blondes » et en leur faisant toucher du doigt la réalité de ces « autres » qu’ils remarquent, chaque jour, qu’on a le plus de chance de voir les enfants adopter une attitude décomplexée et qu’on pourra le mieux désamorcer les dérives… Lire l'article
Ce n’est pas pour rien qu’Isabelle Adjani a reçu le César 2010 de la meilleure actrice.
Sonia Bergerac (Isabelle Adjani) plie sous le poids du « ras-le-bol », et la petite goutte d’eau ne roule pas le long de sa joue, mais déborde bien du vase. La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld est un film dont le sujet a été, de nombreuses fois, mis en évidence. Peu importe, on accroche, et on n’arrive pas à lâcher son regard du visage d’Isabelle Adjani où la peur surmontée par la haine peut se lire. L’intrigue est lancée, et c’est maintenant nous qui sommes pris en otage. Le principe est simple, tout est fait pour que Sonia Bergerac perde le contrôle :…
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La cité exhumée
En 1994, le premier long métrage de Raoul Servais, Taxandria, est accueilli assez froidement par le public et la critique. L’attente était grande, trop grande peut-être… Le cinéaste, Henri Storck, grand admirateur de l’œuvre de Servais pressent que ce film « est sorti trop tôt » et qu’il faudra attendre pour qu’il puisse trouver son public. Il avait raison. Plus de quinze années se sont écoulées avant que ne sorte enfin, en DVD, le premier et seul long métrage de celui que l’on surnomme le magicien d’Ostende.
Il y a des films qui ont de drôles de vie et qui marquent, à jamais, ceux qui se sont battus…
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