Film minoritaire belge (K2 de Dominique Janne) et majoritaire français (Elzevir Films), le film d’Isabelle Broué conte les aventures de Bécassine au pays du sexe, c’est-à-dire des fragments d’infini. Louise (Marie Gillain, d’une naïveté désarmante) vit les plaisirs d’une sexualité ou le plaisir est lié à celui du clitoris jusqu'à ce que, Cupidon lui envoyant l’une de ses flèches fatales, la mécanique se bloque. Fini le plaisir, même solitaire ! Louise se met en tête via divers accessoires modernes (gode), anciens (concombre) et accessoiristes (sexologue) de retrouver les sensations perdues. N’hésitant jamais à mettre…
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Amusons-nous, faisons les fous. "Avec Jan Bucquoy, ça n'arrête pas", tel slogan pourrait résumer l'activité débordante de ce bourreau du travail. Il vient de terminer son dernier documentaire romancé Les Vacances de Noël qui sera bientôt sur nos écrans. Il sort en DVD ses deux premiers longs métrages, La Vie sexuelle des Belges et Camping Cosmos, avec une masse de bonus plus décapants les uns que les autres. Il a en chantier deux documentaires qui devraient conclurent son projet de décalogue : un cycle de dix films consacrés à la vie sexuelle des Belges. Enfin il vient de terminer un CD qui développe, en musique, le programme révolutionnaire de son coup d’Etat annoncé… Lire l'article
Rares sont les films qui nous font entrer dans l’Histoire, qui nous font percevoir un moment clé de l’Histoire d’un pays et de ses habitants. Viva Laldjérie est de ceux-là. Avec ce film, Nadir Moknèche ne nous raconte pas uniquement l’histoire personnelle de quelques individus mais l’histoire d’un pays, d’une ville, en pleine mutation. C’est une dissection dans un noeud ; un moment charnière de ce pays en quête de lui-même.
Nadir Moknèche est un homme amoureux d’Alger ; comme il l’avoue, ce film est le prétexte pour « filmer la ville, filmer ses habitants, ses architectures, le style Napoléon III, l’Algéroture, l’architecture…
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Réalisé en 1965, le film marque le coup d’envoi du cinéma belge. Pas seulement à cause de ses indéniables qualités esthétiques, sa narration présentant une réalité qui peu à peu s’avère être contaminée par celle de l’imagination de Govert Miereveld mais aussi parce que dès le départ le film se monte avec un low budget (2.625.000FB).
Méprisé lors de sa sortie belge, le film se verra porté aux nues par une critique belge particulièrement obtuse dès que la critique française, Michel Cournot, en particulier, eurent comparé le film à Citizen Kane. L’Homme au crâne rasé -- c’est l’un…
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Claire et Pierre forment un couple modèle et bourgeois des plus classiques. Ils attendent un heureux événement. Ou plutôt …deux, comme ils vont l’apprendre en ce début de film. A l’annonce de cette nouvelle qui rendrait plus d’un couple fou de joie, Claire pourtant perd pied. Les futurs parents décident alors de sacrifier un des deux embryons. Incapable de surmonter la détresse de sa femme, Pierre reporte son affection sur Laurent, jeune patient handicapé qu’il rencontre dans le cadre de son métier d’ophtalmologue.
Mais bientôt, Pierre disparaît dans la nature, et c’est chez Claire que Laurent viendra alors jouer son rôle de substitut affectif.
Si…
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Nous avons posé quelques questions à Dominique Standaert lors de la sortie de son DVD qui ne nous est jamais parvenu. Celui-ci s’étant perdu chez on ne sait qui, on ne sait où ? Dominique Standaert, lors d’un récent interview, que vous pourrez découvrir dans notre prochain numéro, nous a donné un exemplaire en mains propres. Nous avons donc eu l’occasion de revoir Hop ! et nous n’avons pas changé d’avis (voir cinergie n°66), c’est un film que nous vous recommandons.
C. : Pensez-vous que l’édition en DVD de votre film lui offre une seconde vie après sa sortie en salles ?D. S. : Je ne parlerais pas de seconde vie car je n’ai pas…
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On prend les mêmes et on recommence ! Pour son deuxième court métrage, Xavier Diskeuve ne change pas l'équipe gagnante de La chanson-Chanson : mêmes acteurs, même cadre bucolique wallon et personnages récurrents. Jacques, le protagoniste principal, ne se décidera d'ailleurs - est-ce par zèle ou par souci de lisibilité ? - à troquer l'anorak rouge qu'il porte déjà dans La chanson-Chanson qu'à la fin de ce deuxième opus. Le personnage taciturne du premier volet est donc au centre de Mon cousin Jacques. Cette fois-ci, il parle. Peu, mais il parle. Et il chante de sa propre voix dans le générique. Dans cette nouvelle aventure, toujours fermier célibataire… Lire l'article
Le Pont brûlé (Verbrande Brug), premier long métrage de fiction de Guido Henderickx marque un tournant dans le cours du cinéma flamand. D'une part à cause de l'éclosion de " Fugitive Cinéma " regroupant de jeunes cinéastes contestataires (Robbe de Hert, Patrick Le Bon, Guido Henderickx) qui refusent de filmer des adaptations littéraires (le fond de commerce du cinéma flamand des années 70.) D'autre part, à cause, de la collaboration nouvelle entre les communautés flamandes et française. Ce n'est donc pas un hasard si Jacqueline Pierreux est la co-productrice du film ou si Eliane Du Bois et Michelle Macquet ont monté le film.
Commençons…
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Frans Buyens / Lydia Chagoll : Forever
Il y a quelques mois Frans Buyens nous quittait. Avec lui disparaissait l'une des figures les plus marquantes d'un cinéma indépendant, créatif et rebelle.
Autodidacte issu d'un milieu ouvrier, il s'était signalé d'abord comme journaliste pamphlétaire et écrivain essayiste, pour ensuite, dès les années soixante, passant de la télévision au cinéma, entreprendre une œuvre cinématographique unique et passionnante.
A travers plus de septante films, celle-ci parcourt et interroge les moments clés du siècle passé, développant un point de vue tour à tour engagé et poétique,…
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Madame Edouard est l'adaptation du premier livre de la série du Commissaire Léon, le flic qui tricote depuis qu'il a arrêté de fumer. C'est Nadine Monfils, l'auteur elle-même, qui réalise le film, en transposant vers le grand écran l'univers burlesque des personnages. La grande différence, c'est que le film, contrairement au livre, veut souligner la potentielle belgitude des personnages et des lieux. Le mythique quartier de Montmartre est donc remplacé par les Marolles à Bruxelles. Là on trouve un bar appelé La Mort Subite, point de rencontre d'un casting rempli de stars françaises et belges : Michel Blanc (le commissaire Léon), Didier…
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Les fans belges du cinéma d'animation sont à la fête. Ils peuvent en effet, pour la trêve des confiseurs, avec trois mois d'avance sur leurs coreligionnaires français, découvrir en DVD l'intégrale des 20 épisodes de Panique au Village. Cette série d'animation, de figurines en plastique et de jouets, que l'on a pu voir sur Canal + et partout ailleurs, est l'oeuvre la plus récente de l'infernal duo formé par Vincent Patar et Stéphane Aubier.
Déjà responsables des inénarrables aventures de Pic Pic (le cochon Magik) et André (le mauvais cheval), mais aussi de Babyrossa le Babirossa, des Baltus (deux épisodes), sans oublier…
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André Delvaux a ouvert la voie au long métrage belge de fiction. Et avec quelle classe ! La sortie sur support DVD, dans un superbe coffret de trois disques de Rendez-vous à Bray nous fait redécouvrir un film qui s'inscrit dans la modernité du cinéma européen des années soixante. On en vient se demander si à force de parler « de réalisme magique » (il est présent dans son oeuvre bien entendu) on n'a pas enfermé un cinéaste exigeant dans une case que son esthétique débordait largement. Entretien avec Philippe Reynaert & Isabelle Molhant, chevilles ouvrières, avec Catherine Delvaux (1), de cette résurrection.
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En enterrant la grand-mère, les Rashevski déterrent leurs racines
Comment être juif sans devoir toujours déclarer son anti-sionisme ? Comment vivre son islam sans passer pour un islamiste ? Comment vivre sa culture religieuse et demander à être intégré dans une société d'origine chrétienne qui revendique la laïcité pour toute forme de compromis !
En revoyant les deux premiers courts métrages de Sam Garbarski ; la Dinde et Joyeux Noël Rachid, on comprend mieux le propos du Tango des Rashevski ; est-ce qu'on se rend compte que nous vivons dans une société non pas laïque mais chrétienne ? Est-on vraiment si sûr que…
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Nous avons sélectionné ces 4 films en raison de leur importance mais aussi et surtout des analyses qui accompagnent les films dans de multiples suppléments ce qui permet au spectateur de prolonger la lecture du film, d'en découvrir les multiples sens, le dispositif et l'esthétique. Pour Ten nous ne résistons pas à vous renvoyer à un texte d'Abbas Kiarostami particulièrement savoureux publié dans Trafic n°50. (Ten et 10 on ten sont projetés en ce mois de juillet 2004 au Studio 5 du Flagey).
Pour Elephant, il faut y ajouter un dossier pédagogique réalisé par Michel Condé pour le Centre Culturel Les Grignoux & le CTL-Liège. Un dossier qui s'adresse aux…
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C'est une révolution ou une mutation ? En tout cas, voilà un des premiers DVD qui sort après avoir été tourné en DV-Cam sans passer par le kinéscopage de la pellicule 35mm. Cela se passe couramment en République populaire de Chine à cause de la censure idéologique qui y sévit. C'est le cas notamment du très beau film : Plaisirs inconnus de Jia Zhang Ke ou de Love will tears us Appart de Yu Lik Wai. Chez nous se sont plutôt les contraintes économiques qui boostent le numérique. Bravo donc au réalisateur Nicolas Simon pour son audace.
Balanz un « circomentaire » (un documentaire sur le cirque), l'un des plus vieux spectacles…
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