Toute l'actualité du cinéma belge

Axelle Lenaerts nous entraîne dans un voyage introspectif au cœur du Japon. Ce moyen-métrage de 39 minutes suit une jeune Belge retournant sur les traces d’un amour passé, cherchant à comprendre l’impermanence des sentiments à travers la philosophie japonaise et le rythme des saisons.
Dès les premières images, la réalisatrice nous fait comprendre qu’il s’agira d’un voyage introspectif. Le film sera rythmé par des plans subjectifs, de l’écriture, de la symbolique et les saisons. L’ensemble est construit autour d’une histoire d’amour au Japon. C’est ainsi que nous nous immergeons, au milieu de la campagne japonaise, avec ces deux personnages dont on sait…   Lire l'article

1976 à Ankara, un bus est arrêté par un groupe de fascistes armés. On oblige les étudiants qui se rendaient à l’université à rentrer chez eux. Abidin Ertugrul, présent dans ce bus, reconnu comme délégué des étudiants de la faculté de Chimie, reçoit 7 balles dans le corps. D’autres de ses camarades sont blessés ou tués. Il passe de longs mois à l’hôpital, protégé par ses amis armés qui montent la garde au service des soins intensifs. 
12 septembre 1980 : l’armée prend le pouvoir sous la conduite du général Kenan Evren.
Janvier 1981 : Abidin fuit le pays et trouve refuge à Vienne,…   Lire l'article

Le mois de mai est là, et avec lui, une irrésistible envie de questionner le monde et de faire de nos projections de courts métrages un terrain d’émancipation collective. Comme à l’accoutumée, chacune de nos projections, discussions, choix de film sont pensés comme des actes politiques, une façon d’ouvrir des brèches dans nos quotidiens formatés.

Avec Daniela Forever (2025), Nacho Vigalondo livre une œuvre intime et vertigineuse sur le deuil, la mémoire et le pouvoir des illusions. Inspiré dans sa structure émotionnelle par Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004) de Michel Gondry, le film suit Henri, un musicien égaré dans le chagrin depuis la mort de son amour, Daniela. Exilé à Madrid, Henri tente de survivre à l’absence jusqu’à entamer une thérapie expérimentale fondée sur les rêves lucides. Mais ce qui devait apaiser sa douleur devient peu à peu un refuge illusoire, une reconstruction mentale où le souvenir de Daniela est réécrit, contrôlé, puis détourné. À…   Lire l'article

Dans le cadre de la résidence annuelle organisée par l'Atelier de production du GSARA, ils invitent un⸱e artiste travaillant le son de manière artisanale, et un⸱e artiste de l'image qui filme avec de la pellicule super8 ou 16mm, à réaliser ensemble un court-métrage sur le thème des traces de la colonisation belge au sein du quartier Matongé (Bruxelles).
Une formation de trois jours pour apprendre à filmer en pellicule (16mm) est possible au cas où l’artiste choisi·e n’a pas encore d’expérience dans ce domaine.

Après Titina, la productrice belge Viviane Vanfleteren renoue avec la Norvège pour Valemon, la Légende de l’ours blanc, une ambitieuse fable animée en 2D, aussi somptueuse qu’inégale, portée par la richesse du folklore scandinave mais freinée par quelques longueurs. Le film a rempli les salles du festival Anima et il sera probablement disponible en ligne rapidement après la fin de son exploitation au cinéma.
Avec Valemon, la Légende de l’ours blanc, le réalisateur norvégien Mikkel Braenne Sandemose adapte pour son premier film d'animation un classique du folklore scandinave, sur un scénario de Maja Lunde (Une histoire des abeilles). Sous la bannière d'une coproduction…   Lire l'article

Avec Le Parfum d'Irak, Léonard Cohen signe un film documentaire animé saisissant, porté par une esthétique graphique marquante et un récit intime et politique d'une rare puissance.
Disponible sur ARTE après avoir marqué les esprits au festival Anima, Le Parfum d’Irak propose une plongée sensible et documentée dans l’histoire récente de l’Irak, à travers le regard de Feurat Alani, journaliste franco-irakien. Adapté de ses propres souvenirs, ce film animé donne corps aux grandes secousses politiques et humaines d'un pays meurtri, en mêlant l’intime et le collectif avec une remarquable finesse.
Le fil narratif du film prend naissance lors de la Fatiha, cérémonie…   Lire l'article

Sélectionné dans la catégorie des films d'école ou de fin d'études nationaux, Judy1964 a été présenté lors du Festival Anima, mais également au Flanders Image, Filmfestival Oostende ou encore au BSFF. 
Le court-métrage JUDY1964 de Marie-Hélène Van Thuyne, produit par le RITCS en 2024, plonge le spectateur dans l'univers d'une jeune fille fascinée par une publicité pour des fusils-jouets. Cette fascination prend une tournure dangereuse lorsqu'elle découvre une véritable arme à feu appartenant à ses parents. 
Sur le plan technique, ce film en stop-motion a été filmé en plan séquence. Grâce l’aide…   Lire l'article

Dans Autokar, nous faisons la connaissance d’Agata, petite fille de huit ans, qui doit malgré elle rejoindre la Belgique depuis la Pologne pour retrouver sa mère.
Le court-métrage constitue une fable animée touchante où l’enfant, qui perd son crayon en décrivant son voyage à son père, est forcée d’affronter ses peurs pour partir à la rencontre d’êtres fantastiques qui lui enseignent différentes facettes de la migration et du voyage vers un inconnu fragile. Quelles réflexions tous ces animaux peuvent-ils nourrir avant d’arriver à bon port ? Leur sentiment de perte et leur angoisse de ne pas s’adapter s’avèrent-ils légitimes ? Comment…   Lire l'article

Dans On Melting Snow, Sophie Cauvin, artiste peintre et sculptrice belge de renom, nous invite à un voyage contemplatif où nous découvrons des paysages majestueux à travers le monde et leur traduction en sculptures épurées et colossales. Ce documentaire rend aussi hommage à sa relation avec son grand-père, source d’inspiration profonde pour elle.
À travers ses nombreux voyages, elle a récolté beaucoup de matière brute et des pierres pour parfaire ses techniques de moulure. Par sa dextérité et la force de son corps au travail, elle nous épate et nous fait découvrir son art aux multiples facettes et techniques époustouflantes. Des gros plans sur la matière manipulée…   Lire l'article

Depuis ses débuts, le festival de Cannes a mis en avant la diversité du cinéma. En effet, de nombreux artistes venus des quatre coins du monde y sont venus présenter leur films. Parmi eux, on compte de nombreux cinéastes belges. Voici donc, une liste des films belges passés par la Croisette au fil des années.

Tout d'abord, voici un aperçu de la sélection officielle des films belges de l'édition de 2025 :

• Jeunes Mères de Jean-Pierre et Luc Dardenne : Compétition


• L’intérêt d’Adam de Laura Wandel : Semaine de la Critique


• Kika de Alexe Poukine : Semaine de la Critique, Compétition


• La Danse des renards de Valery Carnoy : Quinzaine des cinéastes

Coproductions belges soutenues par le CCA :

• Sélection officielle, Compétition : Alpha de Julia Ducournau (coproduction Frakas Productions)


• Sélection officielle, Un Certain Regard : Le Mystérieux Regard du flamant rose de Diego Céspedes (coproduction Wrong Men)


• Sélection officielle, Hors Compétition : La femme la plus riche du monde de Thierry Klifa (coproduction Versus)


• Semaine de la Critique : Imago, documentaire de Déni Oumar Pitsaev (coproduction Need Productions)


• Quinzaine des Cinéastes : le court métrage Loynes de Dorian Jespers (SCUM, Wrong Men)

Afin de vous remémorer les précédentes éditions, voici une liste des films belges présentés à Cannes depuis les débuts du festival avec nos articles et entretiens en liens.

Dans le court-métrage Le Marais Wiels, le collectif de cinéastes nous fait découvrir cette étendue d’eau issue du percement d’une nappe phréatique, où faune et flore abondent, qui constitue un espace vert bienvenu pour la commune forestoise.
Ce film mêle dessins hauts en couleur d’une grande finesse et sources journalistiques pour dépeindre cette miraculeuse transfiguration naturelle. Dans l’optique de la rentabiliser, le gouvernement bruxellois souhaite malheureusement construire entre 70 et 80 logements dans cette zone pas encore consignée dans l’atlas des zones d’eau bruxelloises à préserver. Ce court-métrage constitue un magnifique film militant empli de leçons…   Lire l'article

Dans Mister Engel, A Sexonomic Miracle, nous faisons la rencontre de Dieter Engel, un légendaire propriétaire de maisons closes, ayant révolutionné les mentalités par rapport à la prostitution en Allemagne et transformé la vision sur l’érotisme.
Totalement démuni après la Seconde Guerre mondiale, il a ensuite réussi à établir un sauna érotique puis deux maisons closes à Cologne et à Francfort. À cette période, une célébration neuve de la sexualité prenait toute son importance pour donner un nouvel élan à une société misérable. En combattant les forces de l’ordre réactionnaires et n’ayant…   Lire l'article

Dans Entre nos mains, nous rencontrons Zoé-Lise et sa grand-mère Baboum, fusionnelles et pétillantes, dans l’appartement de celle-ci. Nous ne pouvons qu’être touché·e·s par cette relation les liant, relation emplie d’apprentissage mutuel et de débats houleux mais bienveillants. Ce court-métrage emporte notre prix des jeunes talents belges au festival Millenium, grâce à sa justesse et sa tendresse contrebalancées par une tension cristallisant certains dilemmes féministes de notre époque.
Ce court-métrage nous invite ainsi à un questionnement sur des thématiques brûlantes du féminisme actuel. Faut-il apprendre aux jeunes filles à se défendre…   Lire l'article

Dans le court-métrage Red Meat, Eleni Aerts nous dévoile une fable surréaliste aux dessins troublants, lancinants, presque picassiens par l’absurdité de leurs dimensions. La musique qui l’accompagne le rend d’autant plus sinistre et malaisant.
Géryon est un monstre anthropomorphe dans un monde onirique à l’apparence postapocalyptique et à la nature hostile et désertique où du bétail désireux de se défendre est laissé pour mort. Est-il la personnification de notre tendance sanguinaire à apprivoiser, exploiter et détruire le monde, la faune comme la flore ?  « Géryon s’est enfoui dans la gelée rouge de l’aube de ses propres…   Lire l'article