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« Le monde entier est un théâtre... »
En 2019, Claude Schmitz recevait le prix Jean Vigo pour Braquer Poitiers. Son moyen-métrage, cocasse et tendre, autour d’une vague histoire de casse et de séquestration suivait, le temps d’un été, une petite bande hétéroclite de personnages attachants et hauts en couleurs. D’une grande fraîcheur, son film cheminait avec une élégance nonchalante entre l’absurde et la délicatesse, passant de l’improvisation documentaire à la composition parfaite. Et chaleureusement vivant, il allait en se libérant de toute contrainte scénaristique pour s’inventer doucement au fil d’improbables dialogues et…
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Espions amateurs
Paris. En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française s’écroule aux pieds de Martin Rémi (Vincent Lacoste), son partenaire. Dans un dernier souffle, le mourant lui chuchote à l’oreille « J’ai été assassiné. Le Parfum Vert ». C’est le début pour Martin d’une aventure trépidante dans une spirale de meurtre et d’espionnage. Soupçonné par la police, le jeune comédien est kidnappé à la sortie du théâtre par un mystérieux collectionneur de bandes dessinées (Rüdiger Vogler), puis relâché et surveillé de près par une toute aussi mystérieuse…
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L’idéologie de la technologie. Loin d’être impartiale, loin d’être neutre, celle-ci est en effet le véhicule d’une domination sous-jacente de notre société occidentale, l’hégémonie de la blancheur ou de la blanchité. C’est de ce constat qu’est né ce film à six mains, signé An van Dienderen, Rosine Mbakam, et Éléonore Yaméogo. Trois cinéastes qui tentent, au travers de cette séance d’introspection cinématographique, de questionner leur rapport aux images, de même que celui de notre société.
Ouverture en Zoom, un outil désormais plus que familier. Car plutôt que de voix off, les réalisatrices…
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Le combat des chefs
Chez les Dumar, on est chef d’orchestre de père en fils : François (Pierre Arditi) est sur la fin d’une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis (Yvan Attal), au sommet de la sienne, est enfin sorti de l’ombre de son père. Il vient de remporter une Victoire de la Musique Classique et enchaîne les succès et propositions. Les Dumar ont beau avoir l’oreille musicale, François et Denis ne s’entendent pas, leur relation se résumant depuis des années à des mesquineries verbales et autres jalousies professionnelles. C’est leur mère et épouse (Miou-Miou), lasse, qui joue les arbitres dans cette vieille dispute. Quand François reçoit…
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La fin des rénovations du mythique Chelsea Hotel, édifice de style néo-gothique construit entre 1883 et 1885 en plein Manhattan, centre névralgique de la contre-culture américaine, particulièrement dans les années 60 et 70, est redoutée par ses plus vieux pensionnaires, des artistes à la retraite. Depuis neuf ans déjà, le bâtiment est rénové de fond en comble et à grands frais et celles et ceux qui sont toujours là, autrement dit qui n’ont pas été soudoyés par les nouveaux propriétaires pour déguerpir, vivent depuis tout ce temps au milieu des travaux, des échafaudages et du bruit. Alléguant que les travaux présentent des… Lire l'article
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Sumeya Kokten en est à son sixième long-métrage depuis le succès inattendu de Sens Interdits (2007). Comme souvent avec ses films, l’histoire inspirée de faits réels met en scène la communauté belgo-turque ainsi que Bruxelles et Istanbul. Viscéral est un thriller dont la principale force est son sujet qui ne peut laisser personne indifférent : le trafic d’organes par des bandes organisées.
Le casting de ce long-métrage se compose d’une tête bien connue de la télévision turque en la personne de Burak Hakki. Julie Bézin se glisse dans la peau d’une mère désespérée et prête à tout pour sauver son fils. Il est malheureusement…
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Le poids des mots…
Paris, novembre 2015. Un soir, Hélène (Camélia Jordana) et Antoine (Pierre Deladonchamps), parents d’un petit Melvil de 3 ans, veulent faire l’amour, mais sont interrompus par un ami d’Hélène (Arieh Worthalter) qui vient la chercher pour aller à un concert. Antoine reste à la maison pour garder le bambin. Hélène ne rentrera jamais. Elle est l’une des 130 personnes assassinées par des terroristes islamistes au Bataclan.
Quelques jours durant, Antoine, entouré de ses proches et de ceux de la défunte, perd pied, son incompréhension face aux atrocités et à la mort d’Hélène exacerbée par les pleurs et les questionnements…
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Le coup de cœur du jury belge du court-métrage du FIFF 2022 consiste en un portrait atypique d’un personnage qui l’est tout autant, le figurant emblématique du cinéma belge Daniel Thielemans. Cette interview unique et intimiste s’immisce dans un pan du cinéma rarement mis à l’honneur, celui des figurants passionnés de cinéma.
Le temps d’un tournage dans l’appartement de Daniel, on découvre ce pensionné se dévoiler sur sa vie privée et sa relation au cinéma avant que celui-ci ne se transforme en vampire. Mais l’essentiel de l’action réside dans ce qui se déroule entre les scènes et dans les échanges réflexifs sur la solitude…
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Où disparait le regard des morts ? Le regard ancré du vivant est alors devenu vide, voilé, absent. Il s’est envolé, ailleurs.
Olivier Smolders (Nuit noire, 2005, La Part de l’ombre, 2013) pour ce dernier film en compétition nationale au BAFF, part de l’intime, de la mort de ses parents, du visage de la mort, du regard du mort disparu pour mener une réflexion sur les masques, leur utilité et leur lien inextricable avec la mort, et, plus largement, une réflexion sur le pouvoir des images.
Le film s’ouvre avec des plans fixes sur des arbres majestueux, pleins de vitalité. Deux d’entre eux sont tombés, ensemble, comme les parents du réalisateur. De la force de vie, on bascule dès…
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Dans un village français au pied du Jura et au bord de la frontière suisse, ce documentaire ténu et sensible, présenté au Brussels Art Film Festival, nous invite à la rencontre de Johanna Monnier, artiste polyvalente et étonnante. En voix-off, l'artiste se raconte et livre ses réflexions sur la quête de soi, la séduction, la découverte du désir, la fragilité. Les images en 16mm et le format carré du cadre nous plongent dans l'intimité de l'atelier où Johanna Monnier pratique ses différentes expressions artistiques.
Modelant la terre pour de futures céramiques étranges, créatures fantastiques à un seul œil ou cousant des vêtements…
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Le réalisateur bruxellois Quentin Moll-Van Roye revient avec un projet engagé et intimiste. Yser plonge le spectateur dans l’univers de la prostitution à Bruxelles grâce au témoignage d’un travailleur du sexe.
Après avoir gagné le prix du public du Short Screens Brussels Festival avec la comédie Zeus (2014), Quentin Moll-Van Roye a gagné le prix du public du Courts Mais Trash avec son projet horrifique Blackface (2019). Une réalisation qui a également reçu une belle réception lors de sa sélection dans la compétition du BIFFF. Durant le confinement, un nouveau court-métrage de science-fiction dramatique au titre évocateur Ils surveillent (2020) a précédé…
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Ce premier long-métrage étonnant présenté au Pink Screens Film Festival est à la fois un docu-fiction sur la rupture amoureuse et un autoportrait sans complaisance du cinéaste. Proposant une forme expérimentale brute et électrique, Nicky L. Lapierre signe un film inclassable.
Suite à une rupture à la fois amoureuse et amicale, le cinéaste part en voyage pour prendre du recul et commencer ce film, afin de laisser une trace, et pour ne pas oublier. Des sauts temporels nous replongent dans cette relation, réminiscences de moments perdus, de promesses non tenues, mais aussi instants de grande sensualité où se mêlent douceur et une certaine joie. Bobbie et Charlie se caressent, s'aiment,…
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Sa remarquable restauration effectuée par CINEMATEK et sa ressortie récente en salles, permet de redécouvrir ce sublime film de la réalisatrice belge et d'en apprécier la puissance poétique et le montage d'une grande modernité.
Tourné après Les Rendez-vous d'Anna (1978) où apparaissait déjà Aurore Clément, Toute un nuit (1982) est une magnifique plongée abstraite et fragmentaire au cœur d'une chaude nuit bruxelloise où les petits drames de l'amour se font et se défont à un rythme frénétique. Loin de suivre une trame narrative linéaire, Chantal Akerman explose son film dans un kaléidoscope sublime de fragments…
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Au revoir là-bas
Il y a cinq ans, Albert Dupontel remportait une brouette de Césars avec Au revoir là-haut, merveilleux film d’époque qui convoquait à la fois le souvenir du grand cinéma français de l’entre-deux-guerres et une imagerie poético-baroque héritée du cinéma fantastique européen. Pierre Lemaître adaptait lui-même son roman, premier tome d’une trilogie littéraire intitulée Les Enfants du Désastre. Aujourd’hui, c’est Clovis Cornillac, le réalisateur de Belle et Sébastien 3, qui se charge d’en transposer le deuxième tome, et Lemaitre rempile au scénario. Couleurs de l’incendie suit le parcours, de…
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Le Sens de la Fête
Anvers. Frank Verstraeten (l’excellent Jonas Vermeulen), un entrepreneur au flair avéré pour les affaires, a fait fortune en vendant du matériel informatique importé illégalement. A 27 ans à peine, il gagne 6 millions de francs belges par mois… au noir ! Pratiquant la fraude fiscale comme un hobbie, il se retrouve dans le collimateur des enquêteurs de la cellule financière de la police criminelle. Son rêve est d’avoir sa propre discothèque et d’écraser la concurrence. En 1997, ce rêve devient réalité.
Gigantesque boîte de nuit moderne avec piste de danse tournante, spectacles laser, feux d’artifice, strass et paillettes, VIP room…
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