Dans la maison vide…
À la recherche de leur première maison en tant que couple, Gemma (Imogen Poots), une gentille institutrice, et Tom (Jesse Eisenberg), un jardinier sarcastique, effectuent une visite dans un lotissement de maisons identiques appelé « Yonder » (« Vauvert » en v.f.), en compagnie d'un mystérieux agent immobilier, Martin (Jonathan Aris), dont l’extrême politesse, accompagnée de tics nerveux, s’avère vite déstabilisante, annonciatrice d’une mauvaise blague. Alors qu’ils sont en train de discuter dans le jardin, Gemma et Tom se rendent compte que Martin a disparu, les laissant seuls dans cette horrible bicoque vert-pastel en préfabriqué,…
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Illustration Gwendoline Clossais
Dans une pièce aux rideaux tirés, une dame âgée seule devant son téléviseur est interpellée par des coups de sifflet stridents. Dehors, dans le parc juxtaposé à l'immeuble où elle habite, un homme tente d'échapper à des policiers mais est vite rattrapé. Quelques coups sont alors frappés à sa porte. Lorsqu'elle ouvre, à hauteur d'homme, rien... Mais accroupi sur le sol, un jeune garçon d'origine étrangère la regarde, essoufflé, apeuré. Solidaire, la dame décide de l'accueillir et tente d'entrer en communication malgré la différence de langue. Rien n'est…
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Jeunesse sauvage, premier film signé Frédéric Carpentier, a connu son avant-première "mondiale" surprise au BRIFF - Brussels International film Festival - de 2019. Jusqu'ici connu en France comme scénariste (pour André Téchiné notamment) et réalisateur (courts-métrages et télévision), ce néophyte altruiste s'est servi de la cinquantaine d'ateliers de cinéma en cités et en quartiers difficiles qu'il a animés, pour imaginer le pitch de son premier film, articulé autour de jeunes, presque tous issus de milieux difficiles, voire de prison pour certains. Un projet qu'a rejoint la Bruxelloise Léone François, se targuant elle d'un parcours… Lire l'article
À chaque jour suffit sa pain
Chez Jolie Coiffure. En plein cœur de Matongé à Bruxelles. Un salon de coiffure de 8m2. Ouvert du lundi au samedi de 9 heures à 20 heures. Et, Sabine, la maîtresse des lieux. C’est dans ce décor exigu que Rosine Mbakam plante sa caméra pour réaliser son deuxième documentaire après Les deux visages d’une femme Bamileke, tous deux coproduits par le Gsara.
Chez Jolie Coiffure raconte la migration de Sabine, une Camerounaise. D’abord recrutée comme femme de ménage au Liban, Sabine traverse les eaux, les forêts, les frontières pour fuir sa condition de femme migrante devenue esclave. Un calvaire. La Syrie, La Turquie, la Grèce et enfin, la…
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Fransix Tenda Lomba, en résidence à l’Atelier Graphoui
Fransix Tenda Lomba est un jeune artiste kinois. Sorti de l’Académie des Beaux-Arts, section peinture, il se définit comme artiste visuel, touchant la peinture, le dessin, la sculpture et maintenant, l’animation. Son projet a été sélectionné par l’Atelier Graphoui de Bruxelles pour une résidence qui devait se tenir en mars et avril 2020. Le confinement et la fermeture des frontières s’étant invités, Fransix Tenda Lomba a mis à profit son séjour rallongé pour finaliser son court-métrage d’animation, Kelasi (école en lingala).
Cinergie : Votre projet était-il déjà…
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La Forêt de mon père est le premier long-métrage de Vero Cratzborn dans lequel elle aborde les troubles psychiques. Un sujet complexe, souvent tabou, avec lequel elle a appris à composer depuis son enfance. Loin d’être le témoignage d’une vie, ce film interroge la frontière entre normalité et folie dans la sphère familiale, du point de vue des enfants de patients. Elle a mené beaucoup de recherches, et s’est entourée de professionnels de la santé mentale dès l’écriture du scénario. Avec ses acteurs, elle a travaillé le langage du corps. Comment exprimer la souffrance par le langage corporel sans devoir l’intérioriser ?
Cinergie : En découvrant…
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Le documentaire intime d’Aurélie Maestre Vicario est un interlude dans la partition d’une vie. La jeune réalisatrice nous conduit dans le quotidien et l’intimité d’une mère et de sa fille qui perd progressivement l’usage de son corps.
Le temps de plusieurs notes jouées au piano par Soline, la sœur de la réalisatrice, le film rend compte des interrogations multiples auxquelles on se heurte lorsqu’il s’agit d’un handicap moteur. Aurélie Maestre Vicario filme la relation tumultueuse entre sa mère et sa sœur. Une relation habitée par des dépendances de l’une envers l’autre, des espoirs, des envies d’évasion. En s’attardant sur les détails…
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L’amour à la plage…
La côte normande, juillet 1985. Lors d’une sortie en mer en plein orage, Alexis Robin (Félix Lefebvre), 16 ans, est secouru de la noyade par David Gorman (Benjamin Voisin), 18 ans. Entre les deux jeunes hommes, l’attirance est immédiate. L’aura de sauveur providentiel de David le rend immédiatement irrésistible aux yeux de l’impressionnable Alexis, dont c’est le premier amour. Leur union consommée, Alexis commence à voir en son amant un modèle, un idéal et un avenir. La mère excentrique de David (Valeria Bruni-Tedeschi) l’engage pour l’été dans leur boutique d’articles de navigation, l’occasion pour les deux garçons…
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La beauté des laids
Les voies de la coproduction belge sont impénétrables. Même en restant vigilants, à Cinergie, il nous arrive de passer à côté de certaines œuvres intéressantes. Comme nous avons un peu de temps libre en attendant qu’un quidam fabrique un vaccin anti-Covid-19 dans sa baignoire, rien de plus à propos que de nous pencher sur ce sous-genre à la mode qu’est le film d’infectés en mode post-apocalyptique avec Hostile, une coprod’ franco-belge produite, entre autres, par Sylvain Goldberg, et qui nous avait échappé en 2017. Pour son premier long-métrage après deux courts remarqués en festivals (Sons of Chaos en 2010 et Broken en 2012),…
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Ce court-métrage porté par Adrien Berlandi et Mickey Broothaerts, deux réalisateurs de l’IAD, aborde la thématique migratoire à rebrousse-poil par touches subtiles d’humour et d’humanité.
À une allure frénétique et pressée, les pas d’Alexandre s'éparpillent dans toutes les pièces d’un petit appartement mal rangé pour mettre la main sur sa chemise de concert qu’il donne dans l’heure. La panique est au rendez-vous, les gags et maladresses aussi, butant sur toutes choses, exaspéré de ne pas trouver sa chemise. Les gestes se répètent comme le quotidien d’un homme désordonné. Mais les deux réalisateurs inversent…
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Les portes du pénitencier
1989, Washington. Trois jeunes musiciens dont le groupe de rock bat de l’aile avant même d’avoir décollé, George (Rupert Evans, le chanteur), Max (Kenny Doughty, le guitariste) et Ricky (Joseph Kennedy, le batteur) paient leurs factures en travaillant comme cuisiniers dans un asile psychiatrique de haute sécurité. Max et Ricky étant particulièrement immatures, George, poussé par sa petite amie, est sur le point de leur annoncer qu’il quitte le groupe. L’animosité entre les trois amis est à son comble. Le bâtiment dans lequel ils travaillent est un gigantesque bunker dont la cuisine est séparée du foyer principal par une grande plaque de plexiglas…
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Mathieu Volpe oscille entre l'Italie, son pays d'enfance et d'adolescence et la Belgique, nouvelle terre d'accueil où il termine ses études à l'IAD. Après Il Segreto del Serpente, son film de fin d'études, le jeune réalisateur retourne, par hasard, à une centaine de kilomètres de ses Pouilles natales et découvre le "Ghetto de Rignano", un bidonville gigantesque qui accueille aujourd'hui des familles de migrants venues chercher l'Eldorado tant escompté. Une chimère. Armé de sa caméra Super 8 et de son appareil argentique, Mathieu Volpe est parti à la rencontre de ces hommes et femmes tiraillés entre l'Afrique et l'Italie, entre deux mondes,… Lire l'article
Lydia Chagoll nous a quittés ce 23 juin 2020.
A l'occasion du Centenaire du cinéma, elle nous écrivait son désir de cinéma.
Merci au public!
Le cinéma ? Cela m'enchante. Quelle ouverture sur le monde !Grâce à l'art cinématographique, ma curiosité irréductible de l'univers est pleinement satisfaite. Les films de fiction, les films documentaires me permettent de réfléchir, de me passionner, de me révolter, de rêver, de partir en voyage, d'aimer, de rejeter, de me divertir et d'agrandir et d'approfondir mes connaissances. Merci Messieurs Lumière.De formation, je suis danseuse, chorégraphe. Ces dernières vingt années, on…
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« Face aux crises, le cinéma a toujours su rebondir. »
Organisé depuis 2016 dans l'unique cinéma de Waterloo (Cinés Wellington), le CinéWa met huit lundis par saison un film belge en avant, en l'encadrant d'une rencontre entre un professionnel et le public.
Après Music Hole, Jumbo puis l'interruption liée au Covid-19, l'initiative reprend exceptionnellement un mercredi (1er juillet) avec la diffusion de La Forêt de mon père de Véra Cratzborn, un mois avant sa sortie nationale.
Rencontre avec le duo de coordinateurs de ce projet atypique, Alban de Fraipont et Romain Leloux, deux jeunes trentenaires dynamiques et polyvalents, le premier étant par ailleurs directeur du…
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L’univers carcéral, Éric D’Agostino le connaît bien. Déjà en 2015, il s’était immiscé dans l’annexe psychiatrique de la prison de Forest pour réaliser La Nef des fous, un documentaire qui mettait en lumière des détenus incarcérés pour une durée indéterminée après avoir été jugés responsables de délits ou de crimes. Aujourd’hui, le réalisateur remonte dans les âges et se plonge dans l’univers d’une prison de mineurs délinquants en Belgique. Éric D’Agostino est allé à la rencontre de ces jeunes qui ne bénéficient plus de la protection de la jeunesse et qui… Lire l'article