Kilian Riedhof : « Le deuil agit sur le corps qui l’exprime de sa propre manière »
À l’origine, il y a un post sur Facebook par Antoine Leiris, suite à la mort de sa femme, Hélène, touchée par les balles du Bataclan. Antoine a un fils en bas âge et ne veut pas céder à la haine gratuite qui aurait pu le guetter à cause de sa tristesse, sa colère, son incompréhension, sa solitude dans la douleur. Il écrit son mot sur le réseau social, le message est commenté et partagé à souhait. S’ensuivent des interviews télé pour des chaînes nationales et internationales. Antoine Leiris écrit par la suite un livre qui porte le même intitulé : Vous n’aurez pas ma haine. Pas loin, à Hambourg, en Allemagne, Kilian Reidhof, un cinéaste ayant déjà signé plusieurs longs, découvre le post et l’histoire d’Antoine Leiris. Il réalisera, plusieurs années plus tard, un film qui porte encore le même nom, librement inspiré de l’histoire du père de famille devenue monoparentale. Vous n’aurez pas ma haine, le film porté par un Pierre Deladonchamps investi, était cet été à Locarno. Il était également projeté cet automne au FIFF. Il sortira début novembre en Belgique.